Agefi Suisse

Indicateur de Marché / Sondage BofA-MERRILL LYNCH : Dec10

Indicateur de Marché / Sondage BofA-MERRILL LYNCH : Dec10

Les actions américaines favorisées par les gérants/ La crise de la dette souveraine européenne inquiète les allocateurs en décembre.

Les actions américaines sont les premières à bénéficier de la poursuite du redressement globalement observé chez les investisseurs, d’après la dernière enquête mensuelle de Bank of America Merrill Lynch. L’établissement bancaire a interrogé 209 allocataires, gérant un total de 569 milliards de dollars d’actifs entre le 3 et le 9 décembre.

PLUS DE ZINZINS EN SUIVANT :

 

Leur optimisme augmente sur les perspectives conjoncturelles en 2011 : 44% d’entre eux prévoient une reprise l’an prochain, contre 35% un mois plus tôt. Les bénéfices d’entreprises devraient s’améliorer, selon 51% des gérants, une hausse également importante face aux 36% établis en novembre. Une large majorité du panel (61%) s’attend à une hausse de l’inflation l’an prochain.

La crise de la dette souveraine en Europe a favorisé un shift des allocations vers les titres américains. Une part nette (différence entre les réponses positives et négatives aux questions posées) de 16% des allocateurs globaux ont surpondéré les actions US, soit 1% de plus qu’en novembre. Ils sont 4% à sous-pondérer les actifs européens, contre 15% d’entre eux qui les surpondéraient un mois plus tôt.

«Bien que la confiance dans la croissance mondiale soit en hausse, l’enquête montre que l’Europe perd le soutien des investisseurs à mesure que la procrastination politique et les préoccupations bancaires masquent des prévisions solides pour les entreprises , selon Gary Baker, responsable de la stratégie Equities chez BofA Merrill Lynch.

Les gérants européens restent dans les cycliques, les exportateurs et les ressources, mais ils ont couvert leurs positions en sous-pondérant largement les financières. Le positionnement est devenu très étroit, avec seulement six secteurs d’activités surpondéré. Les domaines les plus populaires en décembre ont été l’industrie, les ressources de base et la technologie. Les banques ont une fois encore été les moins aimées, suivies de près par les utilities et les biens immobiliers.

La tendance ne concerne pas que la zone euro : 11% des gérants ont sous-pondéré les actions britanniques dans leur portefeuille, contre 6% auparavant. Les investisseurs globaux tablent sur une trajectoire d’affaiblissement de l’euro l’an prochain. Une part nette de 18% d’entre eux estime que la monnaie unique sera celle qui se dépréciera le plus en 2011, alors qu’ils étaient 5% à l’affirmer en novembre.

Ce changement de perspective aide en partie à comprendre à la fois l’intérêt croissant des investisseurs européens sur les cycliques et les exportateurs, de même que la diminution des allocations européennes chez les investisseurs globaux, selon BofA Merrill Lynch. L’orientation semble motivée par les préoccupations autour de la dette souveraine, alors que les perspectives sur l’évaluation de l’euro ont peu bougé. Selon le sondage, 37% du panel d’investisseurs déclare que la monnaie unique est surévaluée, contre 44% en novembre.

frédéric mamaïs/agefi dec10

Sondage Précédent  :

Indicateur de Marché / Sondage BofA-MERRILL LYNCH : nov10

1 réponse »

  1. Il suffit de lire les chiffres pour comprendre les besoins de la BCE. Ses comptes affichent un montant de capital souscrit de 5,8 milliards d’euros pour un total de bilan de 138 milliards d’euros, et encore, ces données remontent à fin 2009, avant que la BCE ne se lance dans des opérations de sauvetage.

    Le ratio de levier financier s’élève donc à 24, score que l’on jugerait dangereux pour une banque commerciale et qui est à peine inférieur… à celui qu’affichait Lehman Brothers avant d’imploser.

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/12/15/les-banques-centrales-des-pigs-doivent-se-recapitaliser-sans-tarder_1453711_3234.html

    Ces données remontent à fin 2009.

    Et fin 2010 ?

    Où en est la BCE fin 2010 ?

    A combien s’élève son ratio de levier financier ?

    En tout cas, la situation de la BCE est à ce point désespérée que jeudi 16 décembre, les dirigeants de la BCE vont aller à Bruxelles mendier auprès des chefs d’Etat et de gouvernement.

    Les dirigeants de la BCE vont implorer les chefs d’Etat et de gouvernement :

    « Nous avons fait le sale boulot : nous avons racheté des obligations pourries, que plus personne ne veut ! Nous avons racheté des obligations pourries de l’Etat portugais, de l’Etat irlandais, de l’Etat italien, de l’Etat grec, de l’Etat espagnol ! Et maintenant, nous sommes en faillite ! Vous devez nous recapitaliser ! Vous comprenez, la Banque Centrale Européenne est TOO BIG TO FAIL ! »

    Comme d’habitude, les chefs d’Etat et de gouvernement vont renflouer une banque en faillite avec l’argent des contribuables.

    Cette fois, les contribuables européens vont payer des milliards d’euros pour recapitaliser la Banque Centrale Européenne.

    Mais à part ça, c’est toujours la même chanson : recapitaliser une banque en faillite avec l’argent des contribuables.

    Comme d’hab.

Laisser un commentaire