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Les Etats-Unis se transforment en économie socialiste

Les Etats-Unis se transforment en économie socialiste

Dambisa Moyo, 41 ans, est un mythe. Membre des 100 personnalités les plus influentes au monde, selon Time Magazine, dorénavant membre des conseils d’administration de Barclays et du brasseur SAB Milller, cette économiste d’origine zambienne, qui a travaillé pour Goldman Sachs et la Banque mondiale, avait frappé un grand coup en 2009.

 Son premier livre (1) avait littéralement démoli l’aide publique à l’Afrique. Ses arguments, ses faits, ses témoignages démontraient que l’aide au développement augmentait la pauvreté: 1000 milliards ont été versés pour un résultat catastrophique.

Son nouveau livre (2) sort ces jours et décrypte le déclin de l’Occident. L’histoire des dernières décennies se lit comme un catalogue d’erreurs de politique économique. Aujourd’hui l’Occident n’a plus les moyens de ses ambitions parce que les politiques économiques ont privilégié le court terme au lieu du long terme, la dette plutôt que le capital, la consommation plutôt que l’épargne.

dambisa newbook How the west was lost – Dambisa Moyo – Book Review By Given Chansa 

Aujourd’hui, l’Ouest est surendetté, et son système de retraite fait penser à Madoff et son schéma de Ponzzi:  

Toujours moins d’acteurs le financent et toujours plus vivent de ses prestations. Jusqu’à la faillite du système! «Si rien ne change, les Etats-Unis deviendront sans aucun doute une économie socialiste à la fin du siècle», écrit-elle. Leur politique, «comme le mauvais sang, a infecté le reste du bloc occidental», selon l’auteur.

Dans les années 1960, la NASA avait osé lancer le programme Apollo. Il leur a coûté plus de 130 milliards au cours actuel et 376 000 experts ont participé à l’aventure. C’était le seul pays capable de le faire. Aucun autre pays n’était compétitif en termes de capital, de main-d’œuvre et de productivité (les 3 facteurs de croissance). Tout a changé aujourd’hui.

Dambisa Moyo n’est de loin pas la première à expliquer le déclin américain et en parallèle l’ascension de la Chine et des pays émergents. Aujourd’hui le PIB chinois est 100 fois supérieur à celui de 1978, lorsque le gouvernement s’est détourné du maoïsme pour embrasser l’économie de marché. Ses réserves monétaires sont gigantesques, ses grandes entreprises conquérantes. Ces faits sont connus.

L’analyse des choix politiques américains est plus convaincante.

Le capital a effectivement été orienté vers l’immobilier et la finance plutôt que l’industrie et les nouvelles technologies.

Le Congrès américain a joué un rôle considérable dans le subventionnement de l’accès à la propriété et dans la culture de la dette.

Le gouvernement est allé jusqu’à racheter les leaders du crédit hypothécaire, Fannie Mae et Freddie Mac. Un piètre choix stratégique!


7. The Bubble: Bank Borrowing and Mortgage Interest Rates… Good luck with these going negative

8. US Home Prices

 

La politique du travail n’a pas été meilleure, selon l’auteur.

  • Le système de retraite a faussé les contrats de travail et fait croire à un niveau de salaire inférieur à son niveau réel. Ensuite, la préférence est allée aux services plutôt qu’à l’industrie, ce qui a profité à la finance, aux sportifs et aux avocats.
  • Et les salaires du secteur public ont dépassé ceux du privé.

Mais l’avenir appartient plutôt à certaines industries et aux nouvelles technologies.

  • Enfin, la politique migratoire devient de plus en plus restrictive et empêche les talents de travailler et d’innover aux Etats-Unis. Pourtant plus de la moitié des entrepreneurs et chefs de start-up de la Silicon Valley sont non-Américains.

La progression de la productivité est modeste. Les investissements se dirigent toujours vers la finance, par exemple vers le trading à haute fréquence. Il représente les trois quarts du volume boursier. Mais quel est le gain de productivité pour le pays?

L’auteur cherche en vain une stratégie en direction de l’efficience énergétique, de la santé, un secteur qui fera face à un tsunami de nouveaux besoins, de la sécurité alimentaire.

La crise de la dette publique peut ramener le pendule vers l’économie libérale. Mais l’épargne est insuffisante, la main-d’œuvre inadaptée aux secteurs de croissance et la recherche insuffisante. Les Etats-Unis doivent changer d’état d’esprit, encourager l’investissement plutôt que la consommation.

A notre avis, la nouvelle démonstration de Dambisa Moyo est moins réussie que «Dead Aid». Rares sont les faits ou témoignages vraiment nouveaux. Parfois les solutions présentées nous paraissent étranges, comme une taxe sur les sportifs de pointe pour détourner les enfants des rêves de sport professionnel.

L’étoile de Dambisa Moyo risque de pâlir. Les erreurs de noms ou de chiffres sont inadmissibles de sa part. Passons sur l’orthographe de GaloSmithKline qui devient GlaxoSmithKlein, mais comment écrire que General Motors a été racheté par Fiat durant la crise? Tout le monde sait que l’italien possède 25% de Chrysler. De même elle écrit que le nucléaire représente plus de 20% de l’électricité française. En fait, il s’agit de 78%. The Economist s’est d’ailleurs moqué de ces erreurs.

Nous ajouterons que ses quatre solutions à la montée du «reste du monde» sont d’un intérêt très inégal. Ce que l’auteur nomme «l’option nucléaire», une sorte de table rase du passé, par exemple après un défaut de paiement des Etats-Unis, ne perturberait pas seulement la Chine mais aussi l’Occident. Est-ce un scénario envisageable?

Plus sérieuse nous paraît l’idée d’un échec chinois par ses propres erreurs. L’incertitude sur la capacité d’une Chine ni libre ni démocratique demeure élevée. Depuis l’an 2000, Pékin a créé l’équivalent de deux fois la France. Mais la question reste ouverte sur ses choix à long terme.

La Chine pourrait connaître une crise dans cinq ans

Les investisseurs interrogés par Bloomberg doutent de la pérennité de la croissance de la deuxième puissance économique mondiale. Une bulle spéculative du crédit se serait formée.

La Chine ne serait peut être pas l’eldorado à la réserve de croissance inépuisable. Bloomberg souligne que les investisseurs parient d’ores et déjà sur une fin de l’expansion de la Chine.

D’après un sondage réalisé par le spécialiste des services financiers auprès de 1000 investisseurs chevronnés, 45% d’entre eux estiment que l’empire du milieu connaîtra une crise dans moins de cinq années. Et 40% des traders et analystes interrogés anticipent également une crise en Chine, mais après 2016. Seulement 7% des financiers affichent une confiance sans faille en une poursuite de la croissance chinoise. «Cela ne fait aucun doute que la Chine est prise dans une bulle spéculative du crédit qui ne pourra durer», affirme un cambiste qui compare la situation de la Chine à celle des Etats-Unis avant l’éclatement de la crise des subprime.

Risques de surchauffe

Les risques de surchauffe de l’économie chinoise inquiètent les experts. La Chine a enregistré un taux de croissance de 10,3% de son PIB en 2010 avec un taux d’inflation de 3,3%, un niveau supérieur au 3% visé par les autorités. Et malgré les mesures restrictives du gouvernement, qui craint une bulle sur le front de l’immobilier, les investissements dans la pierre continuent de progresser. Et les investisseurs soulignent que si la Chine vacille, c’est l’ensemble de l’économie mondiale qui sera pénalisée.

 Il n’en reste pas moins que, ainsi que l’affirme Dambisa Moyo, «l’Amérique sème les graines de sa propre destruction».

1. Dead Aid, Dambisa Moyo, Allen Lane, 2009

2. How the West was lost, Fifty years of economic folly-and the stark choices ahead, Dambisa Moyo Allen Lane, 2011

 Par Emmanuel Garessus /Le Temps Jan11

EN COMPLEMENT : Etats-Unis : vers un déficit budgétaire record en 2011

 

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Image: Political Calculations

Le déficit devrait être de près de 1500 milliards de dollards, soit 9,8% du PIB. Ce niveau pourrait “compliquer le remboursement de la dette”, estime le Bureau du budget du Congrès, qui a donné cette estimation.

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Le Bureau du budget du Congrès des Etats-Unis prévoit pour l’exercice 2011 un déficit qui battrait le record de l’exercice 2009, selon un rapport publié mercredi. Cet organisme indépendant des élus et des partis a indiqué dans ses projections qu’il tablait sur un trou de 1.480 milliards de dollars “dans l’hypothèse où les politiques d’imposition et de dépenses se déroulent comme prévu dans la loi aujourd’hui”. Ce serait davantage que les 1.416 milliards de 2009 et que les 1.294 milliards de 2010. L’exercice budgétaire de l’Etat fédéral américain court du 1er octobre au 30 septembre.

“Les Etats-Unis sont confrontés à des défis économiques et budgétaires accablants”, écrit le Bureau du budget (COB), déplorant ce déficit qui représenterait 9,8% du produit intérieur brut. En 2011, “la hausse des recettes sera limitée par le rythme lent et incertain de la reprise et par la loi de 2010 sur l’impôt sur le revenu”, qui a prolongé pour deux ans des exonérations accordées à tous les ménages en 2001 et 2003, a indiqué cet organisme. “En outre, les dépenses de nombreux programmes devraient, selon les projections, continuer à croître et dépasser les réductions de dépenses (dans l’indemnisation du chômage, par exemple) permises par l’amélioration de la conjoncture économique”, a expliqué le COB.

chart of the day, interest to revenue ratio, jan 2011

Mardi, dans son discours annuel sur l’état de l’Union, le président Barack Obama avait appelé les parlementaires à lutter contre le déficit en mettant fin par exemple aux niches fiscales qui permettent entre autres aux grandes entreprises de réduire leurs impôts, comme “les milliards de dollars pris aux contribuables que nous donnons aujourd’hui aux compagnies pétrolières”. Il avait aussi proposé d’étendre jusqu’à l’exercice 2015 le gel des dépenses budgétaires (hors sécurité et prestations sociales) prévu entre 2011 et 2013.

Ses opposants républicains ont gagné la majorité à la Chambre des représentants en novembre en promettant aux électeurs de couper dans les dépenses. Mardi, ils ont fait adopter à la Chambre une résolution demandant de maintenir les dépenses de l’Etat d’ici au 30 septembre sous le niveau de l’exercice 2008. Pour le CBO, les déficits accumulés jusqu’ici et dans les années à venir (encore 1.100 milliards de dollars en 2012) devraient faire atteindre à la dette publique des niveaux qui compliqueront son remboursement.

chart of the day, sovereign debt default, jan 2011

Avec une telle hausse de la dette, en plus de la hausse prévue des taux d’intérêt avec le renforcement de la reprise économique, le paiement des intérêts est voué à exploser lors de la décennie à venir”, a prévenu l’organisme. La dette de l’Etat fédéral a dépassé en décembre la barre des 14.000 milliards de dollars, deux ans et deux mois après avoir touché les 10.000 milliards, et treize mois après les 12.000 milliards.

To Whom Does the U.S. Government Debt Owe Money (as of 30 September 2010)?

Les déficits américains:menace pour leur souveraineté

 Les Etats-Unis négligent depuis trop longtemps les grands principes économiques, persuadés que leur hyper puissance était capable de survoler les écueils des déficits commerciaux et budgétaires. Aujourd’hui, cette légèreté se solde par un appauvrissement dramatique de leur population et par l’agonie du rêve américain. Il devient donc impératif, voire vital, que les Etats-Unis équilibrent enfin leur budget fédéral afin que l’intense pression qui s’exerce sur l’activité économique puisse peu à peu diminuer car les intérêts dont doivent annuellement s’acquitter leurs finances publiques pour assumer le seul service de ces déficits (de l’ordre de 14’000 milliards de dollars) entraînent l’économie dans une spirale infernale.

Les dépenses fédérales – qui ne sont plus couvertes depuis de longues années par les recettes de l’Etat – sont progressivement amplifiées par les Républicains (ayant baissé les impôts de 20 à 16% du P.I.B.) et par les Démocrates (ayant augmenté les dépenses de l’Etat de 21 à 25% du P.I.B.)…

En fait, les baisses d’impôts de la décennie écoulée ont constitué une des erreurs les plus fondamentales tout comme le fut l’attitude – indéfendable – des Républicains de ne pas taxer davantage les plus riches. N’oublions pas que le taux maximal d’imposition sous Eisenhower (dans les années 50) étaient de 91% contre … 35% de nos jours. Par ailleurs, pourquoi les Etats-Unis ne mettraient-ils pas en place un impôt inconnu chez eux, à savoir une T.V.A., à même de générer des fonds pour rembourser progressivement leurs dettes? En réalité, le calice est en train d’être bu jusqu’à la lie car les deux partis qui se partagent le pouvoir usent et abusent allègrement de la planche à billets. 

Pourtant, ces dettes ont un poids intense dont le remboursement doit majoritairement être réglé en faveur de créanciers étrangers. Les comptes de l’Etat fédéral US se retrouvent donc aujourd’hui dépendants de créanciers étrangers qui – de facto – contrôlent ainsi la souveraineté nationale américaine. Difficile dans ces conditions de prendre des décisions – même de pure politique étrangère voire intérieure – en toute indépendance car ces créanciers exercent à l’évidence des pressions dans le sens de leur intérêt ou de celui de leurs alliés. Economie dévastée, perte d’influence et bouleversement de leur mode de vie, c’est à ces risques majeurs que s’exposent les Etats-Unis si le tir n’est pas rectifié très très rapidement.

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Source et Remerciements : Michel Santi gestionsuisse.com 25/1/2011  

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La Fed est-elle encore solvable?

L’inflation pourrait jouer un sale tour à son portefeuille obligataire “mammouth”! Rien que sur le quatrième trimestre, ses pertes théoriques se chiffreraient à près de 30 milliards de USD.

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L’évocation de la possible insolvabilité de la plus puissante Banque centrale au monde, la Réserve fédérale américaine (Fed), aurait été, il y a peu, taxée d’hérésie.

Mais c’était avant que l’institut d’émission soit amené, pour contrecarrer la crise du crédit, à racheter 1.000 milliards de USD d’emprunts d’État US (Treasuries) et 700 milliards d’obligations adossées à, notamment, des créances hypothécaires. Une enveloppe qui devrait même atteindre les 2.300 milliards de USD lorsque la Fed aura mené à bien son deuxième tour d’assouplissement quantitatif!

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Un portefeuille “mammouth” et si peu diversifié que certains économistes et analystes de marchés osent, aujourd’hui, briser le tabou: ils mettent en garde contre les risques de pertes que pourrait encourir la Fed en cas de remontée de l’inflation (les obligations à long terme perdent de leur valeur lorsque la tendance des prix est haussière). Aussi impensable que cela puisse paraître, ils n’excluent pas qu’en cas de scénario catastrophe la Fed devienne purement et simplement “insolvable”.

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Par définition, on sait qu’il est techniquement impossible que la Fed arrive à pareille extrémité. Pour la simple raison qu’en tant qu’autorité monétaire elle est la gardienne de la planche à billet. Ce qui signifie qu’elle peut imprimer autant d’argent qu’elle le désire. C’est d’ailleurs ce qu’elle a fait indirectement ces derniers mois en n’immunisant pas l’effet inflationniste de ses gigantesques rachats de dettes, dans le but de maintenir les taux longs le plus bas possible afin de relancer consommation et investissement.

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De l’inflation…

Jusqu’à présent, elle peut se féliciter de la stratégie adoptée puisqu’elle lui a permis de reverser au Trésor la somme historique de 78,4 milliards de USD au titre de ses bénéfices 2010 (+65 % par rapport au record de 2009).

Ces bénéfices, provenant principalement des intérêts liés aux prêts consentis aux banques lors de leurs opérations de refinancement et aux actifs acquis sur l’”open market”, ne sont toutefois qu’une goutte d’eau par rapport à l’océan du déficit budgétaire des Etats-Unis (quasi 1.300 milliards de USD, soit 8,9 % du PIB). En outre, ils ont un côté artificiel dans la mesure où les deux géants du refinancement hypothécaire US, Fannie Mae et Freddie Mac, sont maintenus artificiellement en vie par le Trésor qui continue de les renflouer à fonds perdus

Mais pire que tout, ces bénéfices ne peuvent masquer le fait que le bilan de la Fed n’a jamais été autant exposé au risque de dépréciation obligataire.

Son président, Ben Bernanke, minimise ce risque:

 “le passif de la Banque centrale ne peut surpasser l’actif qu’en cas de remontée des taux d’intérêt. Une hypothèse qui sous-entend une vigoureuse croissance économique (et donc une inflation vive)”.

 Bien que Ben Bernanke considère ce scénario noir comme peu crédible, force est de constater que les gigantesques liquidités injectées par la Fed ont déjà fait grimper l’inflation de 1,1 à 1,5 % en décembre (en rythme annuel), avec, à la clef, un doublement des taux US à 5 ans (à 2 %) en seulement deux mois.

À ce petit jeu, les Treasuries se sont dépréciés de 2,7 % au quatrième trimestre 2010, soit une perte théorique de près de -30 milliards pour la Fed. Sachant que la duration (sensibilité à l’évolution des taux) du portefeuille obligataire de la Fed est, d’après Ed Rombach, analyste crédit de “Reuters Insider”, “de moins de 5 ans, chaque hausse de 0,01 % des taux US à 5 et 6 ans équivaut à une perte de 65 millions de USD pour la Fed”.

Les pertes de la Fed peuvent donc rapidement se chiffrer en dizaines de milliards, d’autant que son portefeuille “Maiden Lane”, qui regroupe les actifs toxiques de Bear Stearns et AIG, se chiffre à 66 milliards de USD.

… à la recapitalisation

Comme la réponse la plus plausible de la Fed à l’inflation sera la fin des assouplissements quantitatifs, la revente des actifs “collétarisés” dans son bilan (voire une remontée du taux des réserves bancaires ou même des taux directeurs), la banque s’exposerait alors à une significative perte comptable qui nécessiterait une recapitalisation par le Trésor, et donc par le contribuable. On imagine d’ici la levée de boucliers que cela engendrerait et l’effet baissier qui rejaillirait, sur le dollar, les Treasuries, et tous les actifs à risque.

On l’aura compris, c’est l’inflation, que la Fed essaie par tous les moyens de réveiller, qui pourrait, en cas de dérapage, devenir son pire ennemi.

 Luc Charlier/l’Echo jan11

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