David “déflation” Rosenberg nous invite à “Écouter le message des taux”
Pour David cette fois ci pas de doute le choc recessioniste donc forcement déflationiste est en route… mais c’est sans compter les forces ocultes de Bernie….
La montée du pétrole à un sommet de deux ans et l’ascension des prix des aliments ornent toutes les manchettes financières. Pourtant, le marché obligataire américain ne semble pas s’inquiéter outre mesure d’une flambée de l’inflation. en ce 22 février. En effet, à un moment où la crise en Libye fait grimper le prix du pétrole à 98,46 $ US le baril à New York, et à 106,02 $ US le baril à Londres, le taux américain repère de 10 ans baisse. Il est en effet passé de 3,77 à 3,46 %, entre le 8 et le 22 février.
Normalement, les craintes d’inflation augmentent les taux et diminuent la valeur marchande des obligations puisque les investisseurs réclament un rendement supérieur des obligations déjà en circulation pour compenser le fait que la hausse des prix diminuera la valeur du capital de l’obligation à son échéance.
Cette divergence n’est pas un paradoxe, selon David Rosenberg, économiste en chef et stratège chez Gluskin Sheff + Associates. Avec la hausse de 15 % des prix des aliments depuis quatre mois et un prix pour l’essence tout près de 3,25 $ US le gallon aux Etats-Unis, les investisseurs obligataires font le calcul que la hausse du pétrole amputera 65 milliards de dollars américains du pouvoir d’achat des Américains, tout en grugeant les marges des entreprises, explique-t-il.
« Les investisseurs voient dans le bond du pétrole et des aliments un choc désinflationniste, car il freinera la consommation et l’économie, en particulier dans les pays émergents » , écrit M. Rosenberg.
Il rappelle que la dernière fois que le pétrole se négociait à 100 $ US le baril, en mars 2008, le taux de chômage était de 5 %, par rapport à 9 % aujourd’hui. En outre, la banque centrale et le gouvernement américain avaient alors la marge de manoeuvre pour assouplir leur politique monétaire et fiscale respective.
Cette fois, le programme d’achat d’obligations de 600 milliards de dollars américains de la Réserve fédérale tire à sa fin en juin. Le gouvernement fédéral et les états américains s’apprêtent aussi à imposer des mesures d’austérité.
source : David Rosenberg: Forget Oil And Inflation, The Real Story Is In The Bond Market