Que reste-t-il comme actif sans risque ? par Patrick Artus

La liste des actifs « risqués » s’allonge tous les jours. Les actifs des entreprises et des banques (actions, obligations) dans les pays de l’OCDE comme dans les pays émergents sont évidemment risqués, comme on l’a encore vu en 2008 – 2009.
Mais de plus en plus de dettes publiques sont aussi risquées : – celles des pays périphériques de la zone euro, avec le problème de solvabilité de ces pays ; – celle des Etats-Unis, avec l’incapacité à arrêter la dérive de la dette publique ; – celle du Japon, avec le risque lié au vieillissement démographique ; – celles de la France, du Royaume-Uni et de l’Italie, avec l’incertitude sur la trajectoire future des dettes publiques compte tenu de la faiblesse de la croissance ; – celles des pays émergents, avec le risque inflationniste dans ces pays.
Il faut ensuite distinguer entre les actifs refuges (qui offrent une protection dans les périodes de crise mais sont risqués : franc suisse, or….) et les vrais actifs sans risque. Il ne reste probablement comme vrais actifs sans risque que les dettes publiques de certains pays du Nord de la zone euro : Allemagne, Pays-Bas, Finlande, ou de certains pays aux économies solides, par exemple Norvège, Singapour, Suède.
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source Natixis mai11