Etats-Unis

Immo US : c’est officiel double récession en plein dans le mille et toujours pas d’amélioration en vue

Immo US : c’est officiel double récession en plein dans le mille  et toujours pas d’amélioration en vue   

chart of the day, case shiller, may 2011

États-Unis: récession à double creux des prix des logements confirmée

Les prix des logements ont baissé pour le neuvième mois d’affilée aux Etats-Unis en mars, selon l’enquête mensuelle S&P/Case-Shiller. Dans les vingt plus grandes métropoles américaines, les prix de l’immobilier ont baissé de 0,2% par rapport au mois précédent, en données corrigées des variations saisonnières, soit autant qu’en février. En glissement annuel, l’indice S&P/Case-Shiller a chuté de 3,6%, soit plus que ne le prévoyaient les analystes (3,4%). Sur un an, les prix des logements ont baissé dans chacune des agglomérations couvertes par l’étude. Le responsable de l’étude estime que celle-ci traduit «la confirmation d’une récession à double-creux pour les prix du logement dans la plupart du pays».

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source Bespoke

EN COMPLEMENT : États-Unis: la maison brûle toujours

Publié le 30 mai 2011 par Richard Dupaul/La Presse

 La crise immobilière américaine aura bientôt cinq ans… et les prix des maisons chutent toujours.

Cinquante-sept mois de baisses consécutives.

Depuis le pic historique de juin 2006, les prix des maisons aux États-Unis ne cessent de diminuer, avec un dernier repli de 1,1% enregistré en mars, affirme la société Zilow.

La valeur du parc immobilier a donc fondu de 8,2% en un an, portant à près de 30% (29,5%) la perte moyenne des propriétaires depuis le début de la crise immobilière.

Cinquante-sept chapitres consécutifs, donc, d’une longue histoire d’horreur qui a donné naissance à la crise financière et qui hante encore les Américains et le reste du monde.

Encore les saisies

On croyait avoir atteint le fond du baril il y a deux ans. À l’été 2009, les prix des maisons semblaient se stabiliser à la faveur de la forte baisse des taux d’intérêt et des crédits d’impôt accordés par Washington aux propriétaires en détresse.

Mais l’aide gouvernementale a pris fin l’an dernier et d’autres facteurs, telles la hausse des prix de l’essence et la faible création d’emplois, ont scié les jambes d’une fragile reprise immobilière.

Les marchés de la revente et de la construction sont aujourd’hui des champs de ruines, d’où on extrait toujours des statistiques décevantes depuis le début de 2011.

Les ventes de logements existants ont reculé contre toute attente de 0,8% en avril, a annoncé la semaine dernière l’Association nationale des agents immobiliers (NAR).

Les mises en chantier et les permis de construire de logements ont aussi baissé le mois dernier. Le gros problème: l’offre excédentaire liée aux saisies immobilières, qui découragent les nouveaux projets.

«En liquidant des maisons saisies et en les vendant à des prix dérisoires, [les banques] coulent le secteur immobilier», déplore Richard DeKaser, économiste au Parthenon Group, de Boston.

Le marché américain a été littéralement inondé de ces saisies – quelque 6,5 millions depuis 2006.

Et ce n’est pas terminé. Environ 4,5 millions de propriétaires accusent un retard «sérieux» (trois mois ou plus) dans leurs paiements hypothécaires. Et près du tiers (28,4%) des emprunteurs américains sont toujours «under water» (sous la ligne de flottaison), c’est-à-dire que la valeur de leur propriété est inférieure à la somme empruntée pour l’acquérir, selon Zilow. Tôt ou tard, une bonne part de ces maisons viendra gonfler une offre déjà surabondante.

Aussi, les prévisionnistes croient que le prix moyen d’une maison aux États-Unis (environ 159 000$US) pourrait encore diminuer d’ici un an, de 2 à 15% selon les scénarios plus ou moins pessimistes.

Facile d’imaginer l’effet que cela aura sur le moral des consommateurs, qui assurent 70% de l’activité économique américaine.

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 Baisse des prix immobiliers: répercussions en cascadeLes difficultés du secteur immobilier américain semblent devoir persister quoi qu’il arrive. Mardi, le rapport S&P/Case-Shiller a indiqué une baisse de 5,1% du prix des logements au premier trimestre sur un an. Les prix ont rendu tous les gains enregistrés en 2009 et 2010, années où les acquéreurs de logements avaient bénéficié d’avantages fiscaux. L’indice est revenu à ses niveaux de 2002. L’immobilier ne devrait pas apporter de contribution significative au produit intérieur brut réel cette année, mais les répercussions de la mauvaise santé du secteur ne s’arrêtent pas là.

 La perte de valeur des biens immobiliers constituera un vrai problème pour les petits commerces, les finances des administrations et la confiance des ménages, dont le moral est déjà plombé par les prix de l’essence et les inquiétudes sur l’emploi.

 C’est une pratique courante pour les entrepreneurs de s’appuyer sur la valeur de leur logement pour lancer leur activité. Selon des recherches effectuées en 2010 par la Réserve fédérale de Cleveland, 20% à 25% des petites entreprises ont rapporté avoir eu recours à leurs biens immobiliers pour financer leur activité.

 Lorsque la valeur des biens baisse, cela réduit l’accès au capital des petites entreprises. Etant donné le rôle central de ces dernières dans la création d’emploi, cela représente un poids pour le marché du travail.

 A cet élément s’ajoute un impact négatif sur les administrations. Environ 20% de leurs recettes proviennent de la collecte d’impôts fonciers, calculés sur la valeur supposée des biens immobiliers. Au vu des prix actuels sur le marché, les propriétaires immobiliers remettent en question les évaluations et beaucoup d’entre eux devraient avoir gain de cause. Les administrations vont donc voir leurs recettes baisser au moment même où les fonds liés aux mesures de relance s’amenuisent.

 Enfin, la perte de richesse due à la baisse des prix représente un nouveau coup pour la confiance des ménages, déjà mise à mal par la récente hausse des prix du carburant et par la détérioration du marché de l’emploi. La confiance a fortement chuté au mois de mai, selon le Conference Board. Les ménages s’inquiétent particulièrement des perspectives d’emploi et de revenus. Cette évolution est de mauvaise augure pour la consommation.

 Tous ces obstacles ne suffiront sans doute pas à empêcher une reprise, mais ils devraient ralentir la croissance et pénaliser la création d’emplois.

-Kathleen Madigan /WALL STREET JOURNAL juin11

http://blogs.wsj.com/economics/2011/05/31/like-a-virus-falling-home-prices-spread-the-pain/

 

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