Analyse d'un secteur économique particulier

US : Les entrées en bourse des valeurs internet ont déçu en 2011

US : Les entrées en bourse des valeurs internet ont déçu en 2011

Les entrées en bourse des valeurs internet ont déçu en 2011 Hormis LinkedIn, les sociétés se négocient au prix d’introduction, voire en dessous. Facebook et Twitter sont attendus en 2012

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Ni éclatement de bulle, ni apparition même de bulle: ainsi pourrait être résumée l’année 2011 des introductions en bourse dans le secteur high-tech. Durant le premier semestre, des chiffres de valorisation en apparence farfelus ne cessaient de se succéder, au rythme des achats de titres à des prix toujours plus élevés sur le marché gris. Une fois une partie de ces sociétés entrée en bourse, le constat est simple: les prix d’introduction ont tenu le choc face au test des marchés. Mais sans, de loin pas, que les cotations ne s’envolent.

Au niveau global, 2011 a vu 125 sociétés entrer en bourse sur le marché américain, dont 24 dans le domaine high-tech. Dans ce secteur, ce chiffre est certes plus du double de celui enregistré en 2010 (11), mais l’on est resté très loin des 212 et 114 nouvelles cotations enregistrées respectivement en 1999 et 2000, constatait la société de recherche Renaissance Capital dans un récent rapport.

Pour l’heure, l’achat de titres de ces 24 sociétés fraîchement cotées n’a pas souri aux investisseurs, ceux-ci devant essuyer sur l’année une perte de 18%, selon les calculs de Renaissance Capital. Alors que dans le même temps, le Nasdaq reculait de 1,13% depuis le 1er janvier 2011. Tous secteurs confondus, 66% des actions s’échangent actuellement en dessous de leur prix d’introduction.

La moyenne des entrées en bourse high-tech a fait moins bien que le marché, le mouton noir désigné étant Zynga. La société, éditrice de jeux sur Facebook, perdait 5% lors de son premier jour de cotation, le 19 décembre, pour stagner depuis autour de cette zone. Si LinkedIn et Groupon font mieux, avec des performances respectives de 42 et 15% jusqu’à présent, de nombreux analystes soulignent le risque que ces prix soient toujours artificiellement dopés par la rareté de l’offre: ces deux sociétés ont cédé environ 5% de leur capital, Zynga s’étant montré à peine plus généreux en mettant à disposition 14% de ses titres. A noter également que le titre de LinkedIn s’était envolé de près de 100% le premier jour de cotation pour depuis s’effriter régulièrement.

L’une des dernières entrées en bourse, nettement moins médiatique que les précédentes, a été celle de TripAdvisor. Le service de critiques d’hôtels et de restaurants a perdu 8,5% lors de son premier jour de cotation, le 21 décembre, pour depuis afficher un recul global de 15%.

A priori, 2012 devrait voir Facebook, et sans doute Twitter, être cotés. Selon un récent article du Wall Street Journal (WSJ), le réseau social aux 800 millions de membres, dont la valorisation atteint désormais 100 milliards de dollars, pourrait lever 10 milliards lors de son entrée en bourse, pressentie pour le second trimestre 2012. Depuis un an, affirme le WSJ, les dirigeants de Facebook s’entraînent à répondre à des questions impertinentes et moqueuses de faux analystes pour se préparer au jour J.

Par Anouch Seydtaghia/le temps dec11

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