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Les Clefs pour Comprendre : Faire et défaire c’est toujours gouverner par Bruno Bertez

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Les Clefs pour Comprendre : Faire et défaire c’est toujours gouverner par Bruno Bertez

Nous ne commenterons pas l’intervention de Sarkozy car il a affirmé d’emblée que la crise était quasi résolue et les animateurs ont baissé la tête et accepté cette affirmation sans oser protester. Nous avons donc été privé de l’essentiel.

 

Il semble donc y avoir une sorte de consensus entre les candidats pour évacuer la crise et faire comme si elle n’existait pas ou plutôt comme si elle était derrière nous. Une petite exception pour Mélenchon, mais il fait la pirouette en invoquant la magie lui aussi de la reprise de contrôle de la Banque Centrale. C’est exactement la même chose dans la campagne en cours aux USA ou seul RON PAUL en fait le point central de son analyse et de ses propositions.

 

 A mon sens les français ont du souci a se faire car si il n’y a pas de programme ou d’orientation de principe pour faire face a la crise, donc pas de débat, cela veut dire que quand elle  reviendra en force , les nouveaux élus auront les mains libres pour faire ce qu’ils veulent : il leur suffira de dire c’est exceptionnel et que cela justifie des mesures exceptionnelles. Cet escamotage est bien sûr anti démocratique.

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Le discours de Sarkozy se résume a un seul principe aller vers l’ALLEMAGNE, c’est la référence, c’est elle qu’il faut imiter. Vues sous cet aspect les mesures qu’il a annoncé vont bien dans ce sens, à petits pas il est vrai. Ces mesures de convergence ne répondent bien sur pas à la situation, mais comme on escamote la gravité de celle ci cela peut paraître cohérent.

Cela nous a fait plaisir qu’il rappelle que la France détient le record des prélèvements avec 56,5% du GDP . Mais cela n’a retenu l’attention de personne, personne n’a demandé si la limite de la liberté individuelle et la limite du découragement de l’effort n’était pas déjà dépassée.

Les mesures pour stimuler l’investissement, la croissance et l’emploi sont marginales et contredites par l’alourdissement de la ponction fiscale. La France , même de droite reste fidèle à son erreur économique à savoir elle veut de l’investissement créateur d’emploi mais veut en même temps priver ceux qui investissent du droit de recueillir les fruits de leurs investissements, de leur abstinence et de leurs efforts.

Il existe une équation incontestable formulée maladroitement par le théorème de  Helmut Schmitdt . les profits d’aujourd’hui font les investissements de demain et les emplois d’après demain.

Le bon théorème revu et complété est  :  l’épargne d’aujourd’hui fait les investissements de demain et les emplois après demain car la réalité est que les profits utilisables pour investir sont de épargne . La formulation de Helmut est sociale démocrate , elle permet de se passer de l’épargne et donc de la spolier par la fiscalité. Tous les travaux économétriques en particulier ceux de de Taylor le promoteur de la Taylor rule, montrent a l’évidence que la seule corrélation de long terme valable pour expliquer la variable emploi est celle du volume d’investissement.

Nous avons connu une époque ou le grand problème de la France était l’insuffisance de épargne longue , c’est à cette époque que l’on a tout fait pour la stimuler et la collecter. Toutes les mesures depuis 2008 vont en sens contraire, on tue épargne, on la décourage, on la stigmatise. Sous prétexte qu’il ya des ultras riches, on mélange tout.

La crise et surtout les faux remèdes à la crise concourent à détruire le fond épargne du pays au profit du sauvetage des banques et du renflouement de l’état. Quand la crise sera finie, la rareté absolue ce sera la vraie épargne , celle qui permet de reconstruire, et la , la France comme les USA sera particulier ment mal placée. Les politiques s’en fichent, ils ne seront plus là ;  ce sera comme pour la dette. ce n’est pas moi , c’est l’autre . Retenez bien ce que nous affirmons, d’ici 3 ou 4 ans la vraie rareté ce sera épargne, ce sera épargne quand son concurrent, l’ingénierie bancaire , aura définitivement périclité. Alors on en reviendra la seule chose que les politiques savent faire , on refera le contraire de tout ce que l’on vient de faire. La politique est le seul domaine ou on peut dire : faire et défaire c’est toujours travailler….

BRUNO BERTEZ Le 30 Janvier 2012

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