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Manipulation du Libor : UBS paie une amende record mais reste exposé à des poursuites

Manipulation du Libor : UBS paie une amende record mais reste exposé à des poursuites

La banque versera 1,4 milliard de francs suisses pour clore l’enquête liée aux taux Libor aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Suisse. Des plaintes civiles ne sont pas exclues, en particulier outre-Atlantique

1,4dans les systèmes et les contrôles d’UBS. De 2006 à 2010, certains de ses courtiers ont demandé à maintes reprises à des collaborateurs de la banque chargés de communiquer les taux d’intérêt liés au Libor d’annoncer des valeurs plus élevées ou plus basses. Elle souligne qu’un nombre important de ces demandes incombe à un seul trader travaillant dans la filiale d’UBS à Tokyo entre 2006 et 2009. .

L’inefficacité des mesures prises. Les traders ont pu influencer les taux même après le transfert des responsabilités de transmission à l’unité ALM en octobre 2009

Le scandale du Libor a en commun avec l’affaire Adoboli qu’il met à nouveau en évidence à quel point les instruments et procédures de contrôles de UBS étaient déficients dans la période mise sous enquête. Même les examens et les mesures prises tant en 2008 qu’en 2009 se sont révélés inefficaces pour empêcher les manipulations des taux Libor. La FSA britannique conclut donc qu’aucun taux transmis entre janvier 2005 et décembre 2010 peut être considéré exempt de manipulations. L’amende de 160 millions de livres qu’elle prononce à l’égard de UBS est nettement plus élevée que les 59,5 millions payés par Barclays. Même s’il faut aussi tenir compte du fait que cette dernière a bénéficié d’une réduction de 30%, étant la première banque à trouver un accord, contre 20% pour UBS.

La FSA explique clairement la différence d’envergure: «Le mauvais comportement de UBS, certes similaires dans sa nature, est considérablement plus grave que celui de Barclays. Il a été plus largement répandu au sein de l’entreprise et a été aggravé par les défaillances de contrôle, en particulier concernant le conflit d’intérêt inhérent à sa fonction de transmetteur de taux. Plus de personnes, cadres et cadres dirigeants y compris, ont participé à la manipulation ou en ont eu connaissance, et il y a eu plus de cas de manipulation individuelle, à travers un plus grand nombre de devises. En outre, le degré de collusion avec d’autres a été significativement plus élevé chez UBS, impliquant également des compensations financières versées à des entreprises de courtage.» Ailleurs, elle précise que ces dernières se sont montés à 15.000 livres par trimestre pendant  au moins 18 mois, en plus des commissions générées par les «wash trades» effectués seulement dans le but de rémunérer les courtiers pour leur contribution à des opérations de manipulation de taux Libor. Pour l’anecdote, il n’y est pas question de bouteilles de Bollinger, mais plutôt de 50.000 ou 100.000 dollars.

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Les documents présentés hier par la Finma, et surtout par le FSA britannique, donnent cependant une nouvelle dimension au scandale du Libor. Avec des manipulations allant au-delà des traders et transmetteurs de la seule UBS, des démarches actives effectuées par les collaborateurs de la première banque suisse impliquant aussi des transmetteurs d’autres banques, et même des paiements réguliers à des courtiers interbancaires ayant collaboré à des actions de manipulation. Tout cela dans  une routine et avec une légèreté de ton dans les échanges de mails, également riches en autocongratulations laissant songeur.

Les derniers éléments connus jettent aussi une nouvelle lumière glaçante sur des débats toujours en cours. Il y apparaît très explicitement que dans un marché interbancaire devenu illiquide, les taux basés sur des transactions réelles n’auraient pas donné de résultats fiables non plus, voire pas de résultat du tout. Des taux Libor non manipulés auraient certes profondément changé le déroulement de la crise financière. Mais il est loin d’être certain que les marchés, voire l’économie toute entière se porteraient mieux aujourd’hui. Au contraire, une hausse des taux Libor jusqu’à la réalité du marché interbancaire après la faillite de Lehman Brothers aurait eu des conséquences particulièrement fâcheuses à court et moyen terme sur tous les titres à taux variable. Tolérer des manipulations (qui doivent à priori être absolument condamnées) permettant d’atténuer ces effets semble avoir arrangé tout le monde. Car les organes de surveillance auraient en principe dû lancer leurs enquêtes après la publication de l’étude de la BRI en mars 2008. Avant que bon nombre des faits concernant UBS ne se soient produits

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PLUS DE MANIP EN SUIVANT :

La Finma a pour sa part surpris quelque peu en prononçant aussi une sanction pécuniaire, les 59 millions de francs représentant le bénéfice estimé généré par le mauvais comportement au sein de UBS (le reste de l’amende totale de 1,4 milliard de francs revenant aux CFTC/DoJ américains). Tant la Finma que la FSA insistent sur le fait que les adaptations des processsus internes effectuées en 2008 et en 2009 se sont révélées insuffisantes, voire inadaptées pour faire cesser les manipulations du taux Libor. Que ce soit les requêtes internes ou celles adressées à des interlocuteurs à l’extérieur de la banque. Il apparaît également, comme déjà dans le cas Barclays, que l’affaire ne concerne pas qu’un réseau de traiders (avec Thomas Hayes, le «trader A», qui y a joué un rôle-clé, tout particulièrement pour les taux concernant le yen) souhaitant protéger leurs positions et/ou effectuer des transactions basées sur des manipulations de taux. Le Group Treasury est mentionné à plusieurs reprises dans les documents, ne souhaitant pas, par exemple, que UBS n’apparaisse comme l’établissement soumettant les taux les plus élevés, signifiant ainsi que sa situation sur le marché interbancaire serait plus difficile que celle d’autres participants aux panels Libor.

 La réaction à la publication de l’article du Wall Street Journal le 16 avril 2008 mettant le premier publiquement en cause la véracité des taux soumis par les banques participant aux panels Libor est particulièrement intéressante. Environ deux heures après l’avoir discuté, un cadre et un trader chargé de la transmission des taux ont convenu d’une nouvelle manipulation. Il n’empêche que les taux soumis pour le Libor en dollars ont augmenté de manière significative le lendemain. Si la directive jusque là avait été de s’orienter vers le bas de l’échelle, elle a été changée, les taux devant désormais se situer à peu près au milieu, pour empêcher des interrogations sur la place publique concernant les taux soumis.

Un paradigme qui a à nouveau changé fin mai 2008, avec des taux transmis pour le calcul du Libor se rapprochant de la réalité sur le marché, suite à des enquêtes répétées menées par des journalistes sur des irrégularités et une rencontre avec les responsables des marchés forex et monétaires de la BBA. Le 4 juin 2008, un cadre a néanmoins dû constater dans un mail adressé à plusieurs collaborateurs qu’il «semble que nous soyons la seule banque essayant d’avancer dans cette direction-là». Face au risque d’attirer à nouveau l’attention des médias, il a été décidé le 17 juin de retourner à l’approche précédente, avec des taux se situant au milieu de l’échelle. Ce qui atteste implicitement déjà du fait que beaucoup d’autres banques ont également transmis des taux inférieurs à la réalité sur le marché.

En 2009, UBS avait décidé de transférer la responsabilité de la transmission des taux pour le Libor du desk de taux à court terme (STIR Desk) à l’unité ALM. Ce qui était censé résoudre le conflit d’intérêt dû à la proximité entre les traders de dérivés sur taux et les responsables de la transmission des taux Libor. Cependant, la FSA constate que les trois cadres auxquels des responsabilités spécifiques concernant l’intégrité des soumissions au Libor ont été confiées étaient tous au courant des manipulations. Et selon les directives de 2009, les transmetteurs au sein d’ALM devraient tenir compte des informations générales sur le marché et son sentiment fournies par les traders du STIR Desk. Sans aucune mesure contre le risque que des traders pourraient chercher à manipuler les taux par le biais de ces informations sur le marché. Les soumissions de taux étaient donc restées influençables même après les adaptations de 2009.

Des revers qui valident la stratégie

Les équipes de direction de UBS et de Barclays sont en place depuis relativement peu de temps. Un facteur qui contribue indéniablement à un règlement ordonné des enquêtes en cours. Et à l’assainissement ainsi visé par ce biais. Le scandale lié à la fraude d’un trader à Londres avait provoqué le départ de Oswald Grübel et son remplacement il y a un peu plus d’un an par Sergio Ermotti en tant que CEO de UBS. Pour Barclays, ce sont précisément les manipulations liées au libor qui avaient déjà entraîné le départ début juillet 2012 de l’Américain Bob Diamond, son CEO depuis 18 mois après avoir longtemps été responsable de la banque d’investissement du groupe britannique, ainsi que du président du conseil Marcus Agius.

Depuis les premières rumeurs ou estimations au début du mois, les amendes et indemnités induites par le règlement du scandale des manipulations du taux libor ont plus que doublé pour s’établir à 1,4 milliard de francs pour le groupe UBS (aux Etats-Unis principalement mais aussi 231 millions de francs en Grande-Bretagne et 59 millions en Suisse) ainsi que l’a annoncé le géant bancaire zurichois mercredi par le biais d’un communiqué. A titre de comparaison, Barclays avait été condamnée à payer 290 millions de livres en juin dernier déjà (418 millions de francs) pour son implication durant quatre ans dans la manipulation des taux libor.

Pour UBS, c’est pourtant un montant total de quelque 2,1 milliards de francs que la grande banque prévoit de provisionner au quatrième trimestre pour le règlement des litiges et écarts réglementaires en suspens (y compris sur les titres RMBS aux Etats-Unis). La banque d’investissement de UBS inscrira donc au quatrième trimestre 2012 le troisième résultat trimestriel avant impôts négatif consécutif, après une perte avant impôt de 2,8 milliards de francs au troisième trimestre 2012, à la suite essentiellement de dépréciations d’actifs financiers. Dans un métier qui par conséquent sur les neufs premiers mois de l’année a dégagé un résultat négatif de 2,1 milliards de francs. Au niveau du groupe, le quatrième trimestre devrait se solder pour UBS par une perte nette prévisionnelle évaluée hier mercredi entre 2 et 2,5 milliards de francs par le groupe, compte tenu des provisions précitées, de frais de restructurations (0,5 milliard selon les attentes de UBS) ainsi que d’une perte comptable sur les propres crédits (0,4 milliard). Des chiffres qui illustrent à l’envi les risques élevés de la banque d’investissement et viennent donc valider aux yeux du marché la réorientation spectaculaire de ce métier annoncée fin octobre par Sergio Ermotti, avec à la clé l’abandon des lignes de métiers perçues comme trop risquées ou qui ne sont pas en mesure de couvrir durablement les coûts de leur capital sous le futur régime sévère de Bâle 3, en particulier dans le négoce obligataire FICC. Un recentrage qui devrait se traduire par la suppression de 10.000 emplois chez UBS dans les trois prochaines années, précisément et surtout dans la banque d’investissement ainsi que l’avait annoncé le groupe fin octobre. L’annonce d’hier mercredi n’a pas conduit les analystes à modifier sensiblement leurs prévisions. L’action a même d’abord réagi positivement à la nouvelle avant de clôturer en léger recul de 0,33% à 15,20 francs. D’autant que la banque table toujours sur un ratio de dotation en fonds propres tier 1 de 9,3% (des actifs risqués) au quatrième trimestre selon Bâle 3. Et que l’afflux net de fonds de la clientèle ne s’est pas relâché au quatrième trimestre dans les divisions Wealth Management et WM Americas, même si Global Asset Management a essuyé des sorties nettes de fonds.

Nombre d’analystes demeurent donc positifs sur un titre perçu comme pionnier car porteur d’un nouveau modèle pour la banque d’affaires européenne après une succession de crises. Barclays aussi d’ailleurs qui a nommé cet été Antony Jenkins, un spécialiste du retail banking, en tant que CEO. Ce dernier s’est d’ailleurs d’emblée engagé à conduire Barclays comme une banque universelle. Lui aussi a révisé à la baisse les ambitions trop élevées de son prédécesseur en terme de rendement des fonds propres, lesquels doivent néanmoins plus que couvrir les coûts du capital. Ce qui n’a pas empêché la banque d’investissement de Barclays de réaliser une bonne performance au premier semestre 2012, même si ce métier pâtit des exigences sévères fixées par les autorités britanniques pour ce métier. Alors que le retail banking est exposé à l’impact d’une dégradation de la situation économique en Grande-Bretagne sur la qualité des crédits. (PK)

Une filiale d’UBS au Japon plaide coupable aux Etats-Unis

Le ministre américain de la Justice Eric Holder a annoncé mercredi qu’une filiale de la banque suisse UBS au Japon a plaidé coupable de fraude dans le cadre d’une information judiciaire ouverte  aux Etats-Unis sur le scandale du Libor.

Le ministre a également annoncé l’inculpation de deux anciens courtiers d’UBS pour complot en raison de leur rôle dans le scandale. Tom Hayes, du Royaume Uni, et Roger Darin, de Suisse, sont accusés d’avoir comploté pour manipuler le taux interbancaire Libor. Hayes est également poursuivi pour fraude et violation sur la fixation des prix, a expliqué M. Holder lors d’une conférence de presse à Washington.

«La Financial Services Agency du Japon (JFSA) nous ayant déjà sanctionnés en décembre 2011, nous n’attendons aucune nouvelle sanction de la part du régulateur nippon» a déclaré de son côté Sergio Ermotti, le CEO de UBS, dans un message aux collaborateurs. Une affirmation qui ne concerne cependant pas les éventuelles actions en justice civiles qui pourraient être lancées.

Enquête de la Comco en cours

UBS n’est pas au bout de ses peines dans l’affaire du Libor. La banque doit entre autres encore affronter les enquêtes de la Commission de la concurrence (Comco). L’organe anti-cartels de la Confédération avait ouvert en février une procédure contre UBS et Credit Suisse, ainsi que contre dix autres banques (dont HSBC, Deutsche Bank et Citigroup). La Comco enquête toujours pour déterminer si des accords cartellaires ont existé entre les acteurs concernés par la fixation du taux Libor. D’autres enquêtes sont également menées par d’autres autorités de concurrence à l’étranger. Contactée par l’ats, la Comco n’a pas souhaité situer l’état actuel de son travail, qui est conduit de manière autonome par rapport à la procédure désormais bouclée par la Finma. – (ats)

Christian affolter/Agefi suisse 20-12-2012 

http://agefi.com/une/detail/artikel/ubs-les-traders-ont-pu-influencer-les-taux-meme-apres-le-transfert-des-responsabilites-de-transmission-a-lunite-alm-en.html

En compléments:  Libor: les courriels qui accablent UBS Par Mehdi Atmani/Le temps

Libor: les courriels qui accablent UBS Les rapports des régulateurs financiers suisse, américain et britannique détaillent des manipulations de taux routinières

Les rapports des régulateurs financiers suisse, américain et britannique, qui ont condamné UBS, le 19 décembre, à une amende de 1,4 milliard, sont désormais publics. Ils répertorient plus de 2000 demandes de manipulation des procédures de soumission des taux d’intérêt auxquels les banques se prêtent entre elles. La fraude implique 45 collaborateurs d’UBS, dont 11 managers et cinq «senior managers».

De 2006 à 2010, plusieurs courtiers ont sollicité les collaborateurs d’UBS pour qu’ils pratiquent des taux plus élevés ou plus bas en fonction de leur prise de position du moment. Les rapports des régulateurs financiers dénoncent des «pratiques routinières» exécutées avec une légèreté de ton déconcertante. Si le montant de l’amende était connu depuis plusieurs jours, le détail de cette correspondance électronique et téléphonique accable UBS.

La fraude la plus importante a eu lieu au sein de la filiale japonaise d’UBS, entre 2006 et 2009. Elle incombe en grande partie à un seul trader et à son collègue. Tous deux effectuaient des opérations fictives leur permettant de dégager l’argent. Ils l’employaient à «récompenser les efforts» de trois intermédiaires actifs dans deux sociétés de courtage pour qu’ils «manipulent les soumissions [de taux] des banques du panel». «Si tu maintiens le 6M [le Libor en yens à six mois], je vais faire un putain d’énorme deal avec toi. Genre un deal à 50 milliards de dollars. J’ai besoin que tu le maintiennes le plus bas possible… si tu fais ça… je te paie, tu sais, 50 000 dollars, 100 000 dollars… ce que tu veux… Je suis un homme de parole», affirme-t-il dans une conversation téléphonique datée du mois de septembre 2008 et retranscrite dans le rapport de la FSA, l’autorité britannique de surveillance des marchés financiers. «Je vais essayer, mon pote, […] comme toujours», lui répond-il.

«Champagne» et «bonus»

Côté américain, le rapport publié par le Ministère de la justice fait la part belle aux échanges fleuris entre deux anciens collaborateurs d’UBS: Tom Hayes, un Britannique de 33 ans, et Roger Darin, un Suisse de 41 ans. Au moment des faits, le premier est trader au Japon, jouant sur le Libor en yens. Le second se charge de soumettre les taux. Reconnaissant, Tom Hayes vante les bons services d’un courtier auprès de ses collègues. «Je reconnais que je lui dois beaucoup plus», écrit-il dans un courriel. Un autre courtier répond que cette personne est «OK pour une livraison annuelle de champagne», et «un petit bonus de temps en temps».

Certains collaborateurs s’inquiètent des conséquences, mais Tom Hayes les dissuade de coopérer avec le Ministère américain de la justice. «Pourquoi leur parler, ce sont des mecs qui mettent les gens en prison.» Tom Hayes et Roger Darin ont été arrêtés la semaine dernière à Londres. Ils sont poursuivis par la justice américaine pour «fraude, entente sur les prix avec un concurrent», et «complicité».

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/760fad88-4ae3-11e2-93bc-ff7beafe98fd/Libor_les_courriels_qui_accablent_UBS

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Hongkong ouvre une enquête sur UBS Par ATS

Manipulation du taux Hibor: Hongkong ouvre une enquête sur UBS Les autorités de Hongkong ont annoncé jeudi l’ouverture d’une enquête sur la banque suisse UBS au sujet d’une possible manipulation des taux interbancaires pratiqués dans ce territoire

Dans un communiqué, l’autorité monétaire de Hongkong (HKMA) dit avoir reçu des informations de la part de régulateurs étrangers au sujet de l’attitude d’UBS dans la détermination du taux interbancaire de Hongkong (Hibor) et d’autres taux de référence dans la région.

UBS a admis mercredi une fraude perpétrée par une quarantaine de ses collaborateurs et prenant la forme d’une manipulation du taux Libor, référence mondiale fixée à Londres pour des milliers d’opérations financières quotidiennes à travers le monde.

La banque a accepté de payer une amende totale de près de 1,4 milliard de francs aux autorités américaines, britanniques et suisses.

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