A Chaud!!!!!

Avertissement!!! du Mercredi 15 Mai 2013: Déflagration? Quand un « Abé sardonique » cache un grand « Prêtre supersonique »! par Bruno Bertez

Avertissement!!! du Mercredi 15 Mai 2013: Déflagration? Quand un « Abé sardonique » cache un grand « Prêtre supersonique »! par Bruno Bertez

Ce qui se passe aux Etats Unis est central, certes, mais la crise se joue également ailleurs.

 

« Toner Man’s making his flight Deflation is starting to bite His sole super power A Keynesian shower To the Banks under cover of night »

The Limerick King

    Ce sont les Etats Unis qui donnent le la, mais chacun joue sa partition, les uns sont en avance sur le chef d’orchestre, c’est le cas du Japon ; d’autres sont en retard, c’est le cas de l’Europe. Et puis il y a ceux qui sont perdus, qui rament , pédalent entre les deux comme la Chine et ses voisins . 

Nous soutenons que depuis le début de la crise, depuis 2008, le Japon est le modèle, le canevas, le scénario que nous allons suivre . 

 Pourquoi ? Parce que, sous un mode d’apparaitre différent, la crise est organiquement sinon la même, du moins isomorphe. Nous sommes  dans une crise de surendettement, d’excès de passif, qui mute en crise financière, puis économique, puis qui remute en debt déflation, et enfin mute en crise de la monnaie et des finances publiques. 

Si vous regardez bien, avec des habillages différents, les étapes sont les mêmes, les discours sont les mêmes, les débats sont les mêmes, en Japonais alors, en Anglais maintenant. 

Et Nous soutenons que ce que font les japonais en ce moment, est suicidaire. Et Nous soutenons que les Etats Unis , face à l’échec du monétaire de Bernanke , passeront  à la vitesse supérieure avec son successeur. Le policy mix deviendra le même, stimulation monétaire accrue, maintient voire augmentation du stimulus fiscal et en même temps promesse de réformes structurelles lesquelles ne verront jamais le jour. 

Mais là n’est pas notre propos. 

Nous souhaitons attirer l’attention que nous vivons une étape de complexification de la crise et que pour comprendre il ne suffit plus de suivre ce qui se fait aux Etats Unis. Tout s’entrelace, la crise américaine, le ralentissement phénoménal de la croissance en Chine, la déflation des commodities, le glut pétrolier, la reflation désespérée de  Abe, la guerre monétaire dont sont victimes des pays cmme la Corée et l’Australie etc . Et nous ajoutons, le gâchis européen qui va évoluer après les élections allemandes. 

Ce qui signifie que,  ce que certains font ici, peut se trouver temporairement contré là. 

La résultante des forces en action est incertaine, puisque les flux de capitaux restent libres. 

Le mess, le bo….el japonais favorisent  les européens au plan financier, ils bénéficient d’entrées de capitaux, au détriment de l’économie réelle par le biais du change par exemple. 

Le ralentissement chinois favorise les Etats Unis par la déflation des matières premières, laquelle agit comme une ristourne de pouvoir d’achat dans le système américain etc  Mais le dollar monte ce qui ne fait pas leurs affaires. 

Tout se mélange, le plus et le moins, le monétaire et le bancaire, le bancaire  et le financier, le financier et les  changes, les changes et l’économie réelle, etc . On est en train de mettre en place un feed back loop, une transitivité incroyable, complexe, imprévisible. 

Ce qui se passe sur le bonds japonais est grave, avec des JGB en limit down et un marché fragilisé, suspendu dans les airs, avec une expérience désespérée qui conduit en terre inconnue.

 

Le Japon est l’un des pays les plus mal géré au monde avec une absence totale d’opposition compte tenu de la structure du pouvoir politique, du poids de l’administration et une tradition d’obéissance bornée. Aucun renouvellement des élites. On joue avec le feu alors que celui-ci peut se répandre par le canal financier au monde entier. 

Et les idiots d’Américains applaudissent ! Ils oublient l’interconnexion et le fait que le YEN  est monnaie de carry. Un pépin sur le YEN ou les JGB peut provoquer une fuite devant le risque incontrôlable au niveau mondial. 

Quelle sera l’issue finale, quelles forces prendront le dessus, voilà pour nous la question majeure.

BRUNO BERTEZ Le Mercredi 15 Mai 2013

llustrations et mise en page by THE WOLF

EN BANDE SON: 

2 réponses »

  1. Il y a qq deux millénaires, les grecs (et oui DÉJÀ) étaient plongés dans une crise récurrente
    qui les faisait discuter et discuter encore et toujours, sans JAMAIS arriver à un consensus.

    La situation était complètement bloquée avec les conséquences désastreuses qu’elle engendrait
    laquelle les détruirait inévitablement si rien n’était fait ?

    Pour finir, ils étaient arrivés à qualifier leur situation de TELLEMENT INEXTRICABLE,
    qu’ils étaient prêts à DONNER TOUS LES POUVOIRS, à celui qui « DÉNOUERAIT »
    CE NOEUD … GORDIEN et par suite qui les sortirait de CETTE IMPASSE INEXTRICABLE.

    On connait la suite. Alexandre, le tout jeune Alexandre a TRANCHÉ D’UN COUP DE GLAIVE
    ce noeud « impossible à défaire » et par suite … a unifié les grecs et débuté la fantastique conquête
    qu’il réalisa au cours de ses brèves années de vie.

    Quel rapport avec ce que nous vivons aujourd’hui ? Se pourrait-il qu’il y en ait un ?

    Bien, sans tirer de conclusion hâtive ou par trop personnelles, je livre à vos intellects féconds
    cette problématique présente et fait appel à vos sapiences indiscutables pour envisager une solution
    tout en posant à haute voix la chose, telle que je la vois au moment où je mets sous presse (sic):

    EST-CE QU’ON VA BORDEL DE BORDEL, TROUVER UN GUS QUI VA T’LE TRANCHER C’TE NOEUD LÀ ?

    Après quoi …. ben là, on n’aura pas fini d’rire …. jaune j’crains bien ! Hum !!!

    De profondis clamavi ad te Domine. Domine exaudi vocem meam ! Bien pour dire si ça va pas ben hein ?

  2. Jeudi 16 Mai 2013 : L’intervention de Hollande

    Hollande va intervenir.(Ce jour 16h)

    Nous pensons que cette fois, instruit par l’échec de son intervention précédente , ils ne va pas parler pour ne rien dire.

    Nous attendons à ce qu’il fixe un cap, un projet diffèrent de celui qui lui a servi à gagner les élections.

    Quelque chose dans le genre projet d’avenir, projet de redressement, projet qui donc comporterait une ouverture d’espoir. Il est évident que ce projet ne peut être que dans le fil de ses actions des dernières semaines à savoir, un projet plus unifiant, moins clivant. Un projet qui forcément serait dans la ligne de la capitulation vis à vis de l’Allemagne, mais présenté autrement en jouant sur la dialectique: nous ne faisons pas d’austérité, nous mettons en place des mesures qui profiteront a tous , en faveur du redressement de la compétitivité , condition indispensable de la croissance.

    On gardera le policy mix imposé par Merkel , mais on le présentera autrement , avec des bretelles et des moustaches. Ce qui est sur c’est qu’en aucun cas le projet ne pourra être un authentique projet de croissance, on aura l’austérité d’abord , mais la promesse de la croissance plus tard conformément à l’idéologie européenne, Idéologie qui conduit droit dans le mur , mais Hollande faute de formation ne peut en juger.

    Le policy mix imposé par l’Europe, c’est à dire les Allemands pose maintenant en priorité les réformes structurelles avec maintien d’un assainissement fiscal très légèrement allégé, et une politique monétaire qui reste ce qu’elle est c’est à dire favorable aux banques , mais en aucun cas stimulantes des économies réelles. Ce mix est un non sens.

    Le policy mix qui serait plus favorable serait dans la situation de la France:

    -Politique monétaire plus favorable aux entreprises petites et moyennes, amélioration de la transmission des taux bas à Main Street, action discrète pour faire baisser le change

    -Politique fiscale neutre, ni stimulation accrue , ni resserrement nouveau

    -Mise en place de vraies politiques non pas de compétitivité, mais de productivité et d’investissement dans le secteur non pas public mais des biens négociables internationalement.

    -Changement de climat en faveur de la production et de l’efficacité, abandon des vielles lunes des partageux , restauration du critère du profit et de l’efficacité. Donc réconciliation sociale.

    Si Hollande n’annonce pas un changement d’hommes, il commet une erreur , un virage politique implique un changement de personnel

    Compte tenu de l’accent sur la compétitivité, il n’y a pas d’autre choix que Gallois.

    Mais il faudra avoir un peu de courage e t annoncer le départ des ministres qui soit sont incompétents, soit font tache dans la réorientation de la politique gouvernementale.

    La logique de l’intervention, mais est-on dans la logique , serait de tourner clairement la page sur la période électorale , les promesses stupides , le sociétal. On passerait aux choses sérieuses, et plus unifiantes ..On casse le rétroviseur et on nettoie le pare brise.

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