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Géopolitique: Les. »néocons » américains réécrivent leur histoire sur l’Irak

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Géopolitique: Les « néocons » américains réécrivent leur histoire sur l’Irak

Les faucons américains multiplient les interventions pour justifier l’invasion de l’Irak en 2003 Face aux avancées des djihadistes en Irak, les faucons américains multiplient les interventions pour justifier l’invasion de l’Irak en 2003 et dénoncer le retrait de troupes

Les néoconservateurs et les faucons américains font un retour en force sur la scène politique outre-Atlantique. Pour se refaire une réputation ou pour tenter de réécrire l’histoire récente de l’intervention américaine en Irak en 2003. Le moment n’est pas choisi par hasard. Selon les derniers sondages, la cote de popularité de Barack Obama est médiocre, même si 54% des Américains estiment que les Etats-Unis devraient s’occuper de leurs propres affaires.

Les architectes de l’invasion de l’Irak défilent sur les chaînes de télévision américaines: Paul Wolfowitz, adjoint de l’ex-patron du Pentagone Donald Rumsfeld, Paul Bremer, l’administrateur civil envoyé par George W. Bush en Irak. Ils multiplient les tribunes dans les journaux, dont celle de l’ex-vice-président Dick Cheney dans le Wall Street Journal intitulée «L’effondrement de la doctrine Obama», ou celle de Robert Kagan dans le magazine The New Republic, «Les superpuissances ne prennent pas leur retraite».

Leur offensive, massive, vise un objectif clair: renverser les responsabilités du chaos irakien. Ce n’est pas la guerre en Irak, avancent-ils, qui a semé la zizanie, mais le retrait prématuré des troupes américaines d’Irak en décembre 2011, symbole d’une politique étrangère très faible. En Europe, même Tony Blair, le «caniche de George W. Bush», continue de justifier la guerre en Irak sans une once de regret dans une tribune publiée dans Le Monde: «Nous devons nous débarrasser de l’idée que nous avons provoqué cette situation.» L’ex-premier ministre britannique ajoute que «si nous avions laissé Saddam au pouvoir, l’Irak aurait été lui aussi emporté par la vague des révolutions arabes».

Jeudi, lors d’une conférence de presse, le président américain Obama, sous pression, n’a pas perdu son sang-froid. A ceux qui appellent à un bombardement immédiat de l’Irak, il a répondu qu’il n’était pas indiqué de précipiter des frappes pour contrer l’Etat islamique en Irak et au Levant, le groupe djihadiste qui a déjà pris le contrôle de plusieurs villes irakiennes. Il a au contraire relevé que les activités de renseignement et de surveillance avaient été renforcées afin d’obtenir les informations nécessaires à des frappes ciblées. Il a annoncé vouloir envoyer jusqu’à 300 conseillers militaires pour soutenir l’armée irakienne. Une chose est sûre, a poursuivi le patron de la Maison-Blanche: «Nous n’allons pas envoyer de nouveaux soldats au combat en Irak. […] Nous n’avons pas la capacité de résoudre le problème [irakien] en envoyant des dizaines de milliers de combattants.» Barack Obama a aussi dit espérer voir l’Iran jouer un rôle «constructif» et exhorter le premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, à créer un nouveau gouvernement d’union nationale.

Les propos de Barack Obama ne vont certainement pas apaiser Dick Cheney, grand orchestrateur de l’aventure néoconservatrice au Moyen-Orient. Dans sa tribune incendiaire publiée dans le Wall Street Journal, il lâche: «Rarement un président des Etats-Unis a-t-il eu autant tort au détriment de tellement de monde.» Pour lui, Al-Qaida avait été battue par les troupes américaines sous George W. Bush. Aujourd’hui, le nombre de groupes djihadistes à travers le monde a augmenté de 58%. A qui la faute? A Barack Obama. Les phrases, assassines, sont prononcées avec un tel appoint qu’on en viendrait à oublier que Dick Cheney a menti, en direct à la télévision, sur les raisons ayant poussé l’Amérique à intervenir: l’existence supposée d’armes de destruction massive en Irak et les liens (inexistants) entre Saddam Hussein et Al-Qaida. Un vice-président qui quitta la Maison-Blanche avec 13% d’Américains approuvant son action.

«Grave faute»

Avec sa fille Liz, Dick Cheney ne compte pas s’arrêter à des diatribes écrites. Il vient de créer une association, Alliance for A Stronger America, pour saper la politique étrangère de Barack Obama. L’ex-proconsul américain Paul Bremer en rajoute. Architecte du démantèlement très controversé de l’armée irakienne qui a provoqué les premiers mouvements d’insurrection, il se félicite d’avoir «renversé Saddam Hussein et mis fin à une domination sunnite de mille ans en Mésopotamie». Il fustige la «grave faute» commise par Barack Obama d’avoir soldé l’aventure irakienne en retirant les forces américaines d’Irak en 2011. Le président a rappelé hier que ce n’était pas sa décision de ne pas conserver une force résiduelle dans le pays, mais celle du gouvernement irakien impatient de voir partir les Américains.

Rédactrice en chef de The Nation, Katrina vanden Heuvel s’étonne de l’impunité dont bénéficient, même dans les médias, les responsables du désastre irakien. Or pour elle, «il n’y a aucune comparaison entre la décision de Bush d’envahir l’Irak en 2003 et celle d’Obama de retirer les troupes américaines [d’Irak] en 2011». Bush a provoqué une situation impossible. Obama en a hérité.

L’engagement américain de huit ans a coûté la vie à 4500 soldats américains et  le nombre de victimes civiles irakiennes approcherait les 500 000 selon certains décomptes.  Les données collectées par WikiLeaks détaillent la cause de mortalité pour chaque victime recencé: 34 814 personnes ont été victimes de meurtres, 31 780 personnes sont mortes par «engin explosif improvisé» (EEI) et 16325 sont mortes des suites de tirs directs. Le coût de cette guerre se monte à 35 000 dollars de dépense par foyer américain et il est à noter que les dépenses militaires britanniques en Irak s’élèvent à 11,8 milliards de francs suisses.

PAR Stéphane Bussard/Le Temps 20/6/2014

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/163f2344-f7ed-11e3-becf-b7f9645726d2/Les_n%C3%A9oconservateurs_r%C3%A9%C3%A9crivent_leur_histoire_sur_lIrak

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EN LIENS: 

 

Les drones d’Obama brisent les valeurs américaines Par Ron Paul –

Depuis le début du mois, les drones de la CIA ont causé la mort de près de 55 personnes au Yémen à l’occasion de plusieurs attaques distinctes. Bien qu’il ait été dit que les personnes prises pour cibles étaient des « militants », selon certains communiqués de presse, au moins trois civils auraient été tués et cinq autres blessés. Voilà qui porte à 92 le nombre d’attaques de drones infligées au Yémen depuis le début de l’administration Obama, qui ont causé la mort de près de 1.000 personnes dont de nombreux civils.

Les récentes attaques semblent contredire les plus récentes directives du président Obama, annoncées en mai dernier, pour ce qui concerne les attaques ciblées. Il déclarait alors que les drones ne pourraient être utilisés que contre ceux qui posent une « menace continuelle et imminente au peuple américain », et qu’il doit être absolument certain qu’aucun civil ne soit tué ou blessé. Il a demandé à ce que la prévention de morts civiles soit irréprochable.

Aucun de ces critères ne semble avoir été respecté. Au Yémen, les critères semblent en effet bien moins élevés que ceux fixés par le président. En 2012, le président Obama approuvait l’utilisation « d’attaques signatures » au Yémen, une forme d’attaque qui n’est pas basée sur une menace certaine, mais sur une ensemble de comportements jugés typiques chez les militants.

Cela signifie que les personnes tuées lors des plus récentes attaques n’étaient pas nécessairement des terroristes ou même des suspects terroristes. Il n’est pas certain qu’ils aient commis des crimes ou aient été membres d’Al Qaeda ou d’une autre organisation terroriste. Ils ont pourtant été pris pour cibles, et la souveraineté du Yémen a été bafouée.

Certains pourraient juger nécessaire d’assassiner les suspects de terrorisme à l’étranger pour que nous puissions être en sécurité chez nous. Mais les attaques de drone dans des pays comme le Yémen nous rendent-elles vraiment plus en sécurité ? Ne sont-elles pas en réalité contre-productives ? S’il est une chose que nous savons, c’est que l’une des raisons pour lesquelles Al Qaeda recrute de plus en plus est l’utilisation de drones par les Etats-Unis dans des pays étrangers et leur invasion de pays musulmans.

Comment pourrions-nous nous débarrasser de tous ceux qui cherchent à nous faire du mal si nos politiques d’occupation et notre usage de drones continuent de générer de nouveaux membres d’Al Qaeda ? Faisons-nous plus que contribuer au terrorisme de demain en employant ce genre de politiques ? Quel exemple présentons-nous au reste du monde en nous octroyant le droit de tuer n’importe qui, n’importe où, pour de simples raisons de comportement ?

Nous devrions garder cela en tête lorsque l’administration américaine dicte aux autre dirigeants du monde comment ils devraient se comporter au XXIe siècle. L’administration américaine a récemment réprimandé Vladimir Poutine pour être intervenu dans les affaires de l’Ukraine, et décrété que violer la souveraineté d’un autre pays n’est pas une manière de se comporter au XXIe siècle. Je suis d’accord sur le point que la souveraineté des nations doive être respectée. Mais qu’en est-il lorsque les Etats-Unis font la même chose dans des pays comme le Yémen ? Qu’en est-il des centaines voire des milliers de personnes tuées par les drones américains, non pas parce qu’elles sont coupables d’un crime, mais parce que leur comportement a poussé le pilote d’un drone assis dans son fauteuil au Nouveau Mexique à appuyer sur la gâchette ? 

Qu’en est-il d’un président qui se réunit en secret avec ses conseillers pour déterminer qui doit être inscrit sur la liste de personnes « à tuer » et qui refuse même de discuter le critère d’entrée sur cette liste ? Est-ce un comportement acceptable au XXIe siècle ?

L’administration Obama se doit de limiter la CIA et ses attaques à l’étranger. Elles sont une moquerie des valeurs américaines et pourraient réduire significativement leur sûreté.

Daily Paul Publié le 15 mai 2014

http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-les-drones-d-obama-brisent-les-valeurs-americaines.aspx?contributor=Ron+Paul.&article=5414834162H11690&redirect=False

«Barbie djihad», l’arme américaine au Pakistane d’

Le «Washington Post» a mis la main sur la poupée à l’effigie de Ben Laden représenté par un visage démonique. Une figurine utilisée par la CIA en 2006 au Pakistan pour effrayer les enfants. Il s’agit de l’un des rares exemples connus des tentatives d’’influence idéologique» effectuées par les Américains après les attentats du 11 septembre 2001, note le quotidien

La lutte américaine contre le terrorisme au Pakistan prend des visages inattendus. Le Washington Post a mis la main sur une poupée à l’effigie d’Oussama Ben Laden. Le leader d’Al-Qaida y est représenté par un visage démoniaque. Cette figurine imaginée en 2005 n’est autre qu’une arme de la CIA pour effrayer les enfants au Pakistan.

C’est dans le cadre d’un programme au nom de code «Devil Eyes» (les yeux diaboliques) que la CIA avait conçu cette poupée. L’agence de renseignement américaine avait pour ambition de la distribuer au Pakistan, au moment où Oussama Ben Laden était encore l’ennemi numéro 1 des Etats-Unis. Selon le quotidien américain, «il s’agit de l’un des rares exemples connus des tentatives d’’influence idéologique» effectuées par les Américains après les attentats du 11 septembre 2001.

Ce modèle de «Barbie djihad» a été imaginé par Donald Levine, ancien directeur d’Hasbro et inventeur des poupées G.I. Joe. Un choix qui s’explique par ses connaissances en matière de figurines, mais aussi par son réseau dans les industries chinoises, qui aurait permis à la CIA de pouvoir en lancer la fabrication , en toute discrétion.

De source chinoise, le Washington Post précise que quelques centaines de figurines ont été produites et envoyées dans la ville de Karachi en 2006, même si le programme avait été abandonné. Interpellé par le quotidien amériacin, un porte-parole de l’agence de renseignement américaine commente: «A notre connaissance, il n’y a eu que trois figurines de la sorte qui ont été créées, et il s’agissait seulement de prototypes pour avoir une idée de ce à quoi aurait pu ressembler le produit final. Après avoir vu ces prototypes, la CIA a refusé de poursuivre ce projet, et n’a pas lancé la production, ni distribué ces figurines.»

  Mehdi Atmani/ le Temps 20/6/14

 

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