Ken Loach : entre caviar et champagne, Palme d’or de la gauche morale
On vient donc d’offrir la Palme d’or 2016 à Ken Loach pour Moi, Daniel Blake. C’est du lourd…
Marie Delarue Boulevard Voltaire 25/5/16
Si ça n’était aussi obscène, on en rirait…
Cannes, sa Croisette, ses yachts ventrus qui flottent sur une mer de champagne, ses stars parées comme des sapins de Noël, ses soirées Canal-défonce (265 millions d’euros dépensés par Canal+ le temps du Festival 2015), ses palaces avec suites à 17.000 euros la nuit… et ses réalisateurs qui raflent chaque année la mise sur la misère sociale.
Le Festival de Cannes, paraît-il, est « le plus grand festival de cinéma du monde ». Le plus hypocrite, aussi, le plus racoleur, la véritable « exception culturelle » à la française. Un monument d’hypocrisie friquée comme sans doute seul notre pays, en effet, est capable d’en produire.
Cette année encore, on a couronné un film « social ». Parce qu’il est entendu que le Français moyen qui crache son fric dans les salles (10 € la place à Paris) doit mettre son derrière dans un fauteuil pour y prendre une bonne leçon. De la misère sociale, il en bouffe toute la semaine, alors pas question de le distraire avec autre chose. Et puis, la « distraction », quel mot vulgaire ! Chez nous, on pense, Monsieur ! On moralise, on dénonce, on distribue de la conscience, et de la bonne. D’ailleurs, le jury cannois, c’est un peu l’Armée du salut : un organisme de bienfaisance qui trouve chaque année un trisomique, une tourneuse-fraiseuse, un immigré ou un chômeur de longue durée à récompenser entre deux stars hollywoodiennes : « Ah, cher ami, cette spontanéité ! » Pensez, crevards toute l’année, ils le sont encore à l’écran !
On vient donc d’offrir la Palme d’or 2016 à Ken Loach pour Moi, Daniel Blake. C’est du lourd : un sexagénaire malade du cœur contraint de travailler par l’État capitaliste et qui rencontre une mère célibataire avec deux gosses, laquelle ne va pas tarder à se retrouver « en situation de sans-abrisme », comme dit Mme Cosse. L’an dernier c’était Dheepan, un film sur des réfugiés sri lankais… Parfois, on change un peu de braquet. On promeut la partouze saphique d’un cinéaste tunisien ou bien on suit pendant 4 mois, 3 semaines et 2 jours les tentatives d’avortement d’une étudiante roumaine. On comprend qu’après s’être tapé de pareilles purges, les festivaliers passent leurs soirées à se défoncer…
Ken Loach est un homme de grand talent, on ne saurait le lui dénier, mais c’est aussi un tartuffe hors pair. Le champion toutes catégories du « craché dans la soupe », le petit soldat de « la nécessaire lutte contre le capitalisme »» qui le nourrit et banque ses films.
Loin de refuser les honneurs, il y a trouvé l’occasion de débiter son petit discours altermondialiste avant d’aller se torcher au champagne.
« Recevoir la Palme, c’est quelque chose d’un peu curieux car il faut se rappeler que les personnages qui ont inspiré ce film sont les pauvres de la cinquième puissance mondiale qu’est l’Angleterre », a dit l’oracle. « Mais ce monde se trouve dans une situation dangereuse. Nous sommes au bord d’un projet d’austérité, qui est conduit par des idées que nous appelons néo-libérales qui risquent de nous mener à la catastrophe. […] Nous approchons de périodes de désespoir, dont l’extrême droite peut profiter. Certains d’entre nous sont assez âgés pour se rappeler ce que ça a pu donner. Donc, nous devons dire qu’autre chose est possible. Un autre monde est possible et nécessaire. »
C’est vrai, ça, bien dit. On rêve d’un autre monde, en effet, d’où seraient sortis à coups de pied au cul les profiteurs et les menteurs, ces vieux curés de la gauche morale qui sortent leur mouchoir entre deux louches de caviar pour mieux s’ériger en parangons de vertu.
C’est Challenges qui l’écrit : « Le Festival de Cannes renoue avec sa conscience de gauche, enfin ! » Et cet affreux journal capitaliste honni par tout ce beau monde de s’en réjouir. Sincèrement. Après cela, il n’y a plus qu’à tirer l’échelle…
La haine ? Elle transpire de la gauche en perdition. Parmi les mensonges déversés par la propagande progressiste et ses toutous, celui qui accuse la droite de dérive fasciste est le plus énorme. En réalité, le camp du Bien est le refuge de ce qu’il dénonce : la violence, le racisme, l’antisémitisme, le sexisme. L’emblématique Nuit debout, qui s’enlise place de la République, à Paris, tient des discours melliflus d’où ne sort que du fiel. Alain Finkielkraut en a fait l’expérience en s’y faisant cracher au visage. “Nous n’apportons pas la paix”, revendique le gourou de ce mouvement immobile, l’économiste Frédéric Lordon. Profil d’éradicateur, il dénonce “la secte malfaisante de l’oligarchie néolibérale intégrée” et celle “des médias organiques de l’ordre social”. Dans cette cour des Cauchemars, les Blancs sont exclus de certains forums. La revendication d’une non-mixité a été reprise par des enseignants de Paris VIII et par des pétitionnaires promus par Médiapart.
Ajoutée à ce contexte rance, une brutalité inédite apparaît dans les manifestations contre la loi travail, appuyées des syndicats qui se radicalisent. Les scènes de guérillas se multiplient. Elles se sont reproduites cette semaine. Le but est de tuer du flic. “Tout le monde déteste la police”, dit un slogan. Un lycéen nantais vient d’être mis en examen pour tentative d’homicide sur un policier, le 3 mai. Dans cette ville, comme à Rennes, les forces de l’ordre doivent faire usage de “grenades de désenclavement” destinées à briser les encerclements dont elles sont victimes. Mercredi, ce sont les policiers qui se sont rassemblés à leur tour, place de la République, pour dénoncer la “haine anti-flic”, qui a déjà blessé 350 policiers et gendarmes en deux mois, en dépit de l’état d’urgence. Une voiture de police a été incendiée. Il suffirait d’un mort parmi les manifestants pour que s’exacerbe l’envie d’en découdre contre la République affaiblie.
Cette nation fracturée est celle dont François Hollande assure qu’elle va mieux, en désignant la droite comme le problème.
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2016/05/laffreux-visage-de-la-gauche.html
Je pense aussi que, comme le dit l’article, comme le gauchisme s’effondre, il devient plus agressif.
Le festival de Cannes fut créé par le parti communiste, via la CGT spectacle pour favoriser le film de propagande gauchiste.
On s’aperçoit que la couverture médiatique est inversement proportionnel à l’intérêt que lui porte le public.
Tout le monde en France se fout complétement du festival de Canne mise à part une poignée de bobos parisiens déconnectés de la réalité.
Le Festival cannois reste aux yeux de la majorité des français un événement sans importance car les films présentés n’intéressent pas grand monde. Les récompenses attribuées vont à d’obscurs pseudo-réalisateurs qui réalisent des navets d’un point de vue cinématographique mais, et c’est ce qui est le plus important à Cannes, conforme aux idées socialos.
On essaye de nous faire croire que le festival de Cannes est important mais c’est surtout la fête des bobos millionnaires qui vont picoler sur la croisette. Ce n’est ni la fête de la culture, ni même celle du cinéma.
Le seul intérêt des récompenses du Festival de Cannes, c’est que quand les gens voient qu’un film a eu un prix à Cannes, ils l’évitent car savent que c’est un navet.