Au coeur de la création de richesse : l'Entreprise

La Suisse gagne la course à la compétitivité en 2009

Amis Suisse méfiez vous , à force d’ètre trop “bons” vous allez encore faire des jaloux….L’Eminence grise de la fiscalité : Richelieu Woerth  propose dailleurs d’utiliser des avions Rafales (invendables) pour pilonner vos entreprises sans AVOIR préalablement pas oublier de piller vos comptes…

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :  

 La crise pèse sur plusieurs économies avancées, à commencer par les Etats-Unis. Qui cèdent leur place à la Suisse en tête du classement.

La Suisse se hisse en tête du classement annuel de la compétitivité mondiale publié ce matin par le World Economic Forum (WEF). Elle devance d’un cheveu les Etats-Unis, qui occupent traditionnellement le premier rang. Les places suivantes sont occupées par plusieurs pays d’Europe du Nord et le Canada, les deux économies exportatrices que sont l’Allemagne et le Japon et par Singapour. 

« La Suisse n’a pas amélioré globalement sa compétitivité, mais elle bénéficie du recul de plusieurs autres Etats », a expliqué vendredi dernier la responsable du classement, l’économiste Jennifer Blanke, lors d’une présentation à la communauté diplomatique de Genève. La crise, d’abord financière puis économique, a particulièrement affecté les pays de taille moyenne très endettés comme l’Irlande, l’Espagne, passés respectivement de la 22e à la 25e place et de la 29e à la 33e place. Elle a touché violemment certaines économies émergentes comme la Russie, qui plonge de la 51e place à la 63e. L’Islande, dont le secteur financier s’est effondré, recule de six places à la 28e. 

En revanche, elle consacre le triomphe du Brésil, qui se hisse d’un coup de la 63e place à la 56e. La Chine, qui affirme son rôle de moteur de l’économie mondiale, gagne un rang, au 29e. « La crise ne provoque pas de reculs dans le classement, mais elle met en lumière des faiblesses qui peuvent affecter la compétitivité d’un pays dans le moyen terme », a relevé Jennifer Blanke.

 La Suisse, particulièrement son secteur financier, a subi les contrecoups de la crise, rappelle le WEF. « Mais cet affaiblissement a été contenu comparativement à d’autres pays », souligne l’organisation basée à Cologny, aux portes de Genève. Ses forces, qui n’ont guère changé, résident dans sa capacité d’innovation et dans le caractère sophistiqué de son environnement d’affaires. « Les institutions scientifiques suisses sont parmi les meilleures au monde, et la l’étroite collaboration entre les centres de recherche et les entreprises garantissent une bonne transmission des découvertes au marché », avance l’institution. Comme lors des années précédentes, la flexibilité du marché du travail et la qualité des administrations sont toujours prisées. En revanche, le WEF ne voit toujours pas assez d’étudiants dans les universités. « Le taux d’admission reste inférieur à celui de maint autres pays innovants. Des efforts devraient être entrepris pour accroître le nombre de talents formés dans le pays ». 

Le recul des Etats-Unis est très limité au vu de la crise. Le pays reste caractérisé par « l’extrême productivité de son économie ». Celle-ci est caractérisée par des entreprises « très sophistiquées et hautement innovantes », un « excellent système universitaire », un marché du travail des plus flexibles et la taille considérable de son marché intérieur. Mais il est assailli par « un nombre sans cesse croissant de faiblesses » qui le touchent au coeur: Ses déséquilibres macroéconomiques, à commencer par son gigantesque et croissant endettement, font de plus en plus peur, alors que la qualité des institutions, aussi bien publiques que privées, se voit toujours plus remise en question. 

Basé à 70% sur des sondages entrepris auprès des dirigeants d’entreprises membres du WEF, et pour le solde sur des statistiques, le classement fait l’objet de critiques récurrentes. Il est fortement soumis aux variations de sentiments de la communauté d’affaires qui participe aux sondages. Par ailleurs, en calibrant ses analyses pour chaque pays, il ne prend pas en compte les systèmes d’intégration régionaux. Le marché intérieur européen ne compte ainsi pour pas grand-chose dans les pondérations, alors qu’il est de plus grande taille que celui des Etats-Unis. « Chaque pays a ses spécificités propres et c’est pour cela que nous n’élargissons pas les enquêtes aux ensembles régionaux », rétorque Jennifer Blanke.

source : le temps

LES 10 ÉCONOMIES LES PLUS PERFORMANTES

Rang Pays Note globale

1. Suisse 5.60

2. Etats-Unis 5.59

3. Singapour 5.55

4. Suède 5.51

5. Danemark 5.46

6. Finlande 5.43

7. Allemagne 5.37

8. Japon 5.37

9. Canada 5.33

10. Pays-Bas 5.32

LE LIEN VERS L’ENQUETE : http://www.weforum.org/documents/GCR09/index.html  (cliquez sur le lien)

DERNIERE MINUTE : IL Y A DES FOIS OU L’ ON CROIT PAS SI BIEN DIRE !!!!

Pas de Rafale en Suisse!  

 L’activisme de Sarkozy au Brésil montre de quoi les Français sont capables pour exporter des avions. Mais le dommage créé par Woerth est massif. 

Le Rafale français n’a plus aucune chance de l’emporter en Suisse. Cela devient de plus en plus clair. Les tirs d’artillerie dans les dossiers fiscaux et le bluff arrogant d’Eric Woerth auront saboté le travail relationnel de fond mené (auprès des sous-traitants notamment, et des politiciens) depuis plusieurs années par les collaborateurs du groupe de lobbyisme français installé à Berne. 

Visiblement inspiré, le PDG de Dassault Aviation Edelstenne anticipait hier dans Le Monde un succès à cinq milliards d’euros avec la vente de 36 appareils au Brésil (où les dés ne sont pas jetés). Edelstenne implique le président de la République dans ce coup d’éclat et déclare les concurrents américains et suédois définitivement écartés. Il souhaite conclure d’ici six à neuf mois. D’ici là, la décision du Conseil fédéral sur le remplacement de son avion de combat «Tiger» aura été prise. 

Fait surprenant, l’attitude d’Edelstenne – «c’est Nicolas Sarkozy qui a vendu le Rafale» – tranche avec tout ce que l’industrie suisse a entendu depuis plusieurs années. La politique de Dassault et de ses partenaires (le producteur de réacteurs Snecma, l’instrumentiste Thalès) vise à développer des partenariats de long terme avec l’industrie suisse. Bref, les Français expliquent qu’ils ont appris à se mouvoir en territoire suisse de manière furtive et sans bricoler dans le marketing politique. D’ailleurs, lors de la visite de Nicolas Sarkozy à Berne, ce printemps, dans le cadre des démêlés fiscaux, les gens du groupe Rafale à Berne ont refusé tout commentaire. «Voyons, nous n’allons pas verser dans le mélange des genres!», a expliqué l’un des lobbyistes. Que reste-t-il de cette stratégie? Et surtout, quel est le prochain plan français pour la Suisse? Faire les yeux doux après avoir montré les crocs? Imaginons un instant que l’activisme du président français prenne pour cible la Suisse. Pour cible commerciale et plus seulement pour cible fiscale. Cet objectif nécessiterait de la souplesse et pas seulement un ultimatum. Imaginons que le même ordre soit donné à Woerth: «Vous avez jusqu’à demain matin pour régler les détails», le ministre négociant une partie de la nuit pour atténuer les divergences entre Berne et Bercy. Cela pourrait même se terminer par un nouveau paraphe de Hans-Rudolph Merz. Et, côté français, par une promesse (mode libyen) sur les délais de livraison et quelques perspectives de contrats (transport, infrastructures pétrolières, nucléaire). Les Français promettraient en outre d’éviter toute surfacturation tardive, l’affaire «Mirage», ayant déjà coûté vers la fin des années soixante la tête du conseiller fédéral Paul Chaudet. 

Aplanir les différends paraît un scénario totalement improbable, même si l’Armée suisse a joué la positive attitude et multipliant récemment des collaborations techniques avec la grande muette hexagonale (y compris dans l’aviation militaire). Il reste que les dossiers fiscaux ont miné le terrain pour plusieurs années. Sans parler d’une sanction insupportable, celle des urnes. Comment réagira le votant en apprenant une nouvelle courbette devant les autorités françaises? Après le vote limite sur le FA-18, le conseil fédéral ne commettra pas une telle erreur politique. 

Encore plus improbable: le prototype de l’avion de chasse militaire français fabriqué par Dassault Aviation a volé pour la première fois en 1986. Jusqu’ici, aucun exemplaire n’a été vendu à l’étranger. L’échec commercial est net en Corée du Sud, aux Pays-Bas, à Singapour, en Arabie Saoudite et au Maroc – malgré la visite de Sarkozy. Seule l’armée française s’est décidée – vingt ans après, en 2006 – à en acheter quelques dizaines d’exemplaires (92 au total devraient être livrés fin 2009). D’où les questions en rafale sur l’avance des prospects avec l’Inde, la Grèce, les Emirats arabes unis. Même la Lybie, puisque Kadhafi en visite en France, en décembre 2007, a ouvert une négociation. Où en est le cas suisse? «Je n’ai pas l’habitude de parler des contrats en cours, répond à contre-cœur Edelstenne au Monde. Mais je constate que nous avons plus de marchés à prospecter qu’il y a deux ans. Le volontarisme du président de la République nous aide.» Il était temps. 

Côté suisse, en revanche, toutes les promesses faites par Rafale-Suisse aux entreprises du pays actif sur ce secteur méritent être reconsidérées à partir du mode opératoire utilisé dans le cas brésilien. «Nous proposons à la Suisse une coopération industrielle et scientifique de tout premier ordre alliant quantité, qualité et pérennité au bénéfice de l’ensemble de ses cantons», précisait la documentation. De fait, certaines PME hésitent à embarquer. Et s’interrogent sur l’attitude à adopter s’agissant des affaires de contrats compensatoires. La France, client difficile? Doivent-elles opter pour les concurrents (EADS, et surtout Saab) pour être certaines de monter à bord du programme de remplacement du Tiger. Alternative: miser sur la conclusion de partenariats en attendant le grand jour du choix. Pour sa part, le Brésil dispose d’une branche aéronautique forte. Ce qui rallume des craintes côté français. Certes, Dassault promet 6000 emplois créés au Brésil en 4 ans, mais reste ferme sur la non-délocalisation. Tout au plus un montage sur place des avions envoyés dans des caisses. Or les Brésiliens sont friands de transfert de technologie: «Si les avions sont livrés dans les trois ans, les Brésiliens n’auront plus besoin d’un avion concurrent», répète Edeslstenne. Reste que les Français disposent d’un bon argument dans le dossier brésilien. L’achat d’une dizaine d’avions de transport militaire brésiliens, dérivé de l’actuel jet régional E-190 d’Embraer. Le KC-390 coûtera à la France l’équivalent de 770 millions de dollars. Contre 4,4 milliards d’euros pour les 36 Rafales «en négociation» avec le Brésil auxquels s’ajoutent 400 à 500 millions d’euros pour les missiles. La France irait-elle jusqu’à acheter quelques dizaines d’avions d’entraînement Pilatus? C’est possible, mais peu plausible. Grâce à Eric Woerth, le Conseil fédéral peut à première vue se réjouir d’une simplification considérable du dossier. Toute considération de politique étrangère mise à part. Il ne lui reste plus qu’à prier pour que l’instance de sélection, Armasuisse, ne soit pas précisément en train de proposer le Rafale pour des raisons techniques.

 «Nous continuerons à avancer» 

Réaction de Dassault Aviation à Paris : «Après plus de cinq années de travail sur le terrain, nous avons déposé un dossier extrêmement sérieux à Berne. Pour l’instant, le processus officiel suit son cours. Les relations entre la Suisse et la France se seraient-elles détériorées à cause des déclarations d’Eric Woerth? Nous ne saurions le dire et il ne nous appartient pas de le faire. Nous sommes là pour promouvoir le Rafale et non pour faire des commentaires sur des déclarations politiques. Il est évident qu’un climat politique favorable entre la France et la Suisse est un atout pour notre dossier et que toute tension sur le plan bilatéral sera commentée par tous les observateurs suisses. D’autre part, nous constatons que les enjeux fiscaux ont une dimension mondiale qui dépassent de loin le cadre du dossier TTE (Rafale, ndlr.) 

Autre réaction, celle de Pierre Derendinger, responsable du programme de participation industrielle (ou «marché compensatoire»): «Nous continuerons à avancer. A ce jour, indépendamment du Rafale, le potentiel contractuel porte sur des centaines de millions de francs. Si le Rafale est choisi, ce potentiel se situerait nettement au dessus du minimum requis par la Confédération.» Qui est fixé à 2,2 milliards de francs. «Le programme couvre un vaste éventail de domaines: mécanique de précision, aérodynamique, simulations, robotique, électronique et optique, équipements industriels, machine-outils, automatismes, logiciels, composants spéciaux. Il permettra d’utiliser le savoir-faire suisse afin de faire participer son industrie directement à la production, au soutien et aux développements futurs des avions Rafale des forces armées suisses. Au-delà, les sociétés françaises regroupées autour du Rafale s’engagent à intégrer largement l’ensemble des acteurs de l’industrie suisse, tous secteurs d’excellence confondus. porte d’entrée dans des programmes internationaux d’avions d’affaires, de moteurs civils ou de suite avionique pour avion ou hélicoptère

 françois othenin-girard agefi

6 réponses »

  1. “Amis Suisse méfiez vous , à force d’ètre trop “bons” vous allez encore faire des jaloux….”

    C’est simple, laisser le peuple vivre, lui laisser la possibilité de s’exprimer en lui donnant le droit de vote et d’initiative, une liberté réelle non pas conceptuelle.

    Merci pour tous vos billets.

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