L’agonie des marchés boursiers n’est plus un sujet très en vogue aujourd’hui.
Au début de l’année, chaque jour apportait pourtant son lot de commentaires d’analystes chagrins s’empressant d’écrire l’oraison funèbre de telle ou telle classe d’actifs dont l’heure avait soit-disant sonnée….
PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :
Le passage de deux très gros marchés baissiers depuis le début des années 2000 avaient eu raison de l’argent facile, affirmaient-ils. Les investisseurs avaient eu leur dose d’actions et se tourneraient, de plus en plus, vers des actifs peut-être plus ternes, mais plus sûrs.
Les obligations, emprunts d’Etat ou coupons d’entreprises respectables, seraient des investissements de premier choix. Et puis il y avait aussi les grands investisseurs institutionnels, qui ne pourraient plus couvrir leur passif en raison d’une Bourse de plus en plus volatile.
Evidemment, après l’étonnante remontée de la Bourse depuis Mars 2009, ces prévisions semblaient bien exagérées.
Si l’on adopte une vision de court terme, elles l’étaient sans doute. Les indices boursiers ont effectivement opéré une remontée spectaculaire depuis le mois de mars, qui en outre ne semble pas terminée loin s’en faut !!!!!
Quoi qu’il en soit, et à moins d’un miracle, la Bourse aura connu quand même sa pire décennie depuis bien longtemps. Selon les analystes du cabinet californien PPCA Inc., les actions américaines affichent un retour sur investissement moyen de 1,6% par an depuis l’an 2000.
Rien que pour revenir à l’équilibre d’ici la fin 2009, il faudrait que la Bourse affiche un rendement de 17% au seul quatrième trimestre, ce qui porterait les rendements totaux pour 2010 à 43% – rappelons que seules cinq années depuis 1930 ont affiché des rendements supérieurs à 40%.
Et même si ce miracle se produisait, ce qui dans le contexte actuel est tout à fait jouable , cela nous ramènerait seulement à l’équilibre par rapport à l’an 2000, et la décennie serait quand même la pire depuis les années 1930.
Le contraste par rapport aux années 1980 et 1990 est frappant. A l’époque, les actions américaines affichaient un rendement de plus de 15% par an. Et ne parlons pas des années 1950, où les rendements étaient plus proches de 20%.
Certes, une décennie de vaches maigres ne signifie pas la fin de la Bourse. Les années 1930 n’en ont pas sonné le glas, bien au contraire. Et dans la grande course aux rendements, elle devrait rester l’un des placements les plus intéressants.
Mais en attendant, il n’y a que le résultat qui compte, et la faiblesse persistante des rendements annuels ne peut que profiter dans les années à venir aux autres classes d’actifs, au nom du bénéfice du doute….Et la bonne nouvelle c’est que ceci devrait permettre et promettre par ricochet aux détenteurs d’actions de jolis rendements et cela dans des volumes relativement faibles…Le tout loin de toute exubérance irrationnelle et dans le cadre d’ un environnement inflationniste qui rendra l’exercice périlleux aux yeux du plus grand nombre….
Maintenant quelle attitude adopter à court terme
Les marchés ont connu une correction… mais qui est restée très faible et de courte durée. La perspective de publications de très bons résultats au troisième trimestre a renforcé l’enthousiasme des investisseurs. En effet il s’agit bien maintenant à court terme d’enthousiasme: le sentiment bullish des investisseurs a nettement dépassé la barre des 70%. Dans ces conditions, même si le marché progresse encore de quelques pourcents, sa capacité à absorber une mauvaise nouvelle est fortement réduite. Les prochaines semaines seront donc sans aucun doute volatiles , les creux constituant des points d’entrée pour toux ceux qui prennent le train de la hausse en cours de route, les points hauts prétexte à des prises de bénéfices pour les plus frileux….
ET TOUJOURS D’ACTUALITE : Commentaires de Marché : 1er résultats 3eme trimestre et perspectives 2010 (cliquez sur le lien)
POUR PRENDRE UN PEU DE RECUL :
Hausses et baisses du marché (cliquez sur le lien) au USA 1946-2007
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