La suite et 6éme billet de ma rubrique destinée à tordre le cou à certaines idées politiquement correctes, car destinées à caresser la bête dans le bon sens du poil, mais économiquement fausses….Alors au risque de déplaire, restons « contrarian » et vive la contrariété !!!!
IDEES COURTES IDEES FAUSSES : ce n’est pas parce qu’on vous le dit et/ou qu’on l’écrit que c’est vrai
Un futur krach obligataire programmé : FAUX
Et l’excellente réponse de Danièle Licata dans l’Expansion du 02/11/2009
PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :
Sans croissance pour réduire la dette, le spectre du krach obligataire ressurgit. A tort. Avec l’abondance de liquidités, il n’aura pas lieu.
Alors que les taux d’intérêt à long terme sont aujourd’hui anormalement bas malgré des niveaux de déficits publics et de dettes dangereusement élevés, les émissions d’obligations publiques explosent. Elles atteindront cette année 908 milliards d’euros sur le Vieux continent et plus de 1.000 milliards de dollars aux Etats-Unis. Des montants exubérants qui inquiètent sérieusement les investisseurs.
A tort ? Oui car le krach obligataire n’aura pas lieu. A la différence des années 80, il y a un excès d’épargne dans le monde. Et la capacité d’absorption de ces émissions par le marché reste forte d’autant que les banques se montrent de plus en plus gourmandes en matière d’émissions souveraines. (ndlr : elles y sont contraintes par les Banques Centrales)
Celles-ci représentent en Europe un peu plus de 5% de l’actif des établissements financiers. Un chiffre encore faible, mais qui risque fortement d’augmenter, pour deux raisons.
D’abord, la part historique des obligations publiques dans le bilan des banques se situe plutôt aux alentours de 7%. La marge est encore grande.
Seule La perte de confiance dans le dollar pourrait faire dérailler la machine
Ensuite, les réglementations qui pourraient entrer en vigueur en 2011 obligeront les banques à détenir beaucoup plus de titres non risqués. Pour les banques européennes, cela pourrait se traduire par 500 milliards d’euros achats de titres publics supplémentaires, soit environ 5% du PIB de la zone euro !
Dans les pays anglo saxons, la réglementation aura le même effet. Au Royaume-Uni, le “capital liquide” des banques – dans lequel on trouve les papiers souverains – passerait de 220 milliards de livres à plus de 600 milliards. Aux Etats-Unis, ce même capital, qui représente aujourd’hui 1.100 milliards de dollars, grimperait à 1.700 voire 2000 milliards de dollars d’ici à quatre ans. Autant de liquidités qui devraient limiter les risques de remontée des les taux d’intérêt à long terme dans les prochains trimestres.
Une seule chose pourrait faire dérailler la machine : une perte de confiance des investisseurs étrangers dans le dollar. Nous n’en sommes pas encore là. Pour l’heure, les banques centrales continuent de se gaver de bons du Trésor américain.
EN COMPLEMENTS INDISPENSABLES : Au menu des bilans des Banques US : Obligations d’entreprise, Bon du Trésor US et du Fannie Mae et Freddie Mac en pagaille…. (cliquez sur le lien)
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