Depuis que les taux courts sont à leur étiage, les meilleures Sicav monétaires rapportent du 0,5 % brut sur un an… Quant aux plus médiocres, qui imposent de lourds frais de gestion, elles sont dans le rouge ! Le Livret A est en meilleure posture car il affiche un rendement de 1,25 %. Mais, plafonné à 15.300 euros, il n’est pas toujours suffisant pour accueillir le cash provenant de prises de bénéfices ou d’une vente immobilière.
L’alternative se présente sous forme de livrets bancaires, et ceux proposés sur Internet (voir tableau) tiennent le haut du pavé.
Les nouveaux venus, BforBank et BinckBank, qui veulent conquérir la clientèle, affichent les taux les plus alléchants.
Entre la nouvelle filiale du Crédit Agricole et le spécialiste néerlandais du courtage et de l’épargne en ligne, la concurrence s’annonce rude, car BforBank offre un taux de 5 % brut pendant quatre mois jusqu’à 100.000 euros pour toute première ouverture avant le 15 décembre 2009.

 

 

Mais il faut aussi tenir compte des intervenants plus anciens, qui n’entendent pas leur laisser le champ libre.
Fortuneo garantit 5 % annuels brut jusqu’au 15 décembre 2009 pour tout versement effectué avant le 30 novembre 2009, dans la limite de 20.000 euros.
Juste un peu au-dessous, Allianz Bank offre 4 % pendant deux mois, dans la limite de 50.000 euros, pour toute première ouverture avant le 31 décembre 2009, et ING direct propose 3,5 % pendant trois mois jusqu’à 90.000 euros pour toute première ouverture avant le 30 novembre 2009.
Enfin, Cortalconsors affiche 2,9 % pendant six mois jusqu’à 50.000 euros pour toute première ouverture avant le 30 novembre 2009.
Et ces offres exceptionnelles sont susceptibles d’être prolongées. Gare, toutefois, à l’effet d’annonce du taux promotionnel car la double limite de durée et de montant rend in fine l’opération moins avantageuse qu’elle n’y paraît. En outre, ces bonus ne sont accordés qu’aux nouveaux venus.
Parallèlement à ces livrets, certains établissements proposent des comptes rémunérés attrayants.
C’est le cas de Barclays, qui promet un généreux 5 % brut, mais ce taux est réservé aux clients de l’offre Barclays Premier Life, accessible aux personnes physiques dont les revenus minimaux sont de 50.000 euros annuels net pour une personne seule ou de 80.000 euros pour un couple. Et là aussi l’offre est limitée dans le temps : trois mois à 5 %, puis 2,30 % brut.

Certes, ces taux ne sont pas très élevés comparés à ceux proposés en 2008, où ils pouvaient monter jusqu’à 6 %, mais durant cette année exceptionnelle l’inflation était également record : 3,3 % ! Les meilleurs livrets ne rapportaient donc en réel que 2,7 %.
Aujourd’hui, l’inflation est négative : – 0,3 % sur un an glissant. En offrant 2,5 %, les livrets du haut du panier proposent donc un rendement réel de 2,8 %… Soit comme l’année dernière.Mais, si l’inflation a baissé, la fiscalité, elle, est toujours en période de croissance. Le souscripteur d’un livret peut choisir entre l’impôt sur le revenu ou le prélèvement libératoire.
Dans le premier cas, ses intérêts sont imposés en fonction de sa tranche marginale plus 12,1 % de prélèvements sociaux.
Dans le second, ils subissent une imposition forfaitaire de 18 %, soit une taxe globale de 30,1 %, prélèvements sociaux compris. Nombre d’épargnants choisissant cette seconde option, nous publions les taux nets de ces « super-livrets », qui demeurent malgré tout le meilleur choix pour un placement court terme.

 

MARIE-CHRISTINE SONKIN | JDF HEBDO | 07.11.2009

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