Le magazine Bloomberg Markets s’attarde aux principes de la neuroscience, qui permettraient aux investisseurs de prendre de meilleures décisions….
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Le magazine Bloomberg Markets s’attarde aux principes de la neuroscience, qui permettraient aux investisseurs de prendre de meilleures décisions dans un texte intitulé tout simplement « Trading Psychology ». (cliquez sur le lien)
Le magazine interviewe Denise Shull, fondatrice d’une firme de consultation new-yorkaise, qui insiste sur une question fondamentale chez les investisseurs, peu importe les techniques utilisées (recherche fondamentale pour trouver des titres sous-évalués, analyse technique, modèles quantitatifs, relations probabilistes basées sur les cours des actions, etc.). « Tout le monde oublie que, fondamentalement, il s’agit avant tout de tenter de prédire le comportement des autres », explique-t-elle.
La dame dirige une firme qui applique les principes de la neuroscience et de la psychologie pour aider les traders à mieux identifier leurs propres motivations et celles des autres. Mme Shull focalise sur l’élément social et humain des marchés, ce que bien des investisseurs font instinctivement lorsqu’ils parlent du marché comme si celui-ci était un être vivant.
Son équipe compte trois psychologues, qui se servent de la psychanalyse moderne pour déterminer les comportements les plus appropriés pour gérer le risque. Il s’agit d’une technique développée dans les années 1940, qui emprunte partiellement à l’analyse freudienne, dont l’idée de base est que des comportements inconscients peuvent dominer le processus de décision.
La firme, qui compte des clients comme des fonds de couverture ou des firmes de placement privé, utilise également des scanneurs à résonnance magnétique pour connaître ce qui se passe dans le cerveau des gens prennent des décisions d’investissement.
Shull a supervisé d’importantes équipes de traders dans de grandes firmes d’investissement de Wall Street avant d’arriver à la psychologie par la bande. C’était, en fait, une sorte de passe-temps : elle essayait de comprendre pourquoi, malgré ses efforts de rationaliser certaines décisions d’investissement, elle est les traders sous ses ordres connaissaient des échecs.
Après avoir écrit un article portant sur le pouvoir des émotions dans le processus d’investissement, et reçu une avalanche de réactions, elle a décidé de se lancer en affaires dans ce domaine. « En fait, la clé du succès réside dans le fait qu’un investisseur doit “sentir” que les chiffres et les algorithmes dont il dispose vont marcher », dit-elle.
Mme Shull donne l’exemple du marché des titres de dette adossés à des actifs immobiliers (CDO) à l’origine de la crise financière. Bien des gens ne se sentaient pas à l’aise avec ces produits financiers sans pouvoir indiquer pourquoi. Car, tant que ces instruments performaient, ils n’avaient aucun moyen de voir au-delà des chiffres. La neuroscience et la psychologie leur auraient probablement permis de préciser suffisamment leur pensée pour tirer adéquatement la sonnette d’alarme avant que le marché ne s’écroule.
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Catégories :Behaviorisme et Finance Comportementale, Bloomberg