Nouvel élément à la rubrique simplement consacrée a la présentation d’articles TRADUITS en français issus du WALL STREET JOURNAL….Si comme moi vous appréciez un angle et un point de vue différents sur les marchés financiers et boursiers mondiaux vous y verrez la l’occasion d’enrichir et vos connaissances, et votre suivi des marchés et je vous le souhaite aussi une manière de booster ou de protéger vos investissements…et de vous assurer une retraite complémentaire, vous en aurez besoin….
La Banque centrale européenne a donné le top départ, la semaine dernière, de ce qui pourrait être le plus gros défi des banques en 2010: réduire leur dépendance aux opérations de refinancement non conventionnelles de la BCE et aux programmes de garanties gouvernementales, tout en répondant aux nouvelles exigences réglementaires en matière de liquidités……
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Dans cette course aux financements, il y aura à coup sûr des vainqueurs et des perdants. En effet, alors qu’entre 2010 et 2012, 5.100 milliards de dollars de dettes détenues par les banques dans le monde et notées par Moody’s vont arriver à échéance, certaines des sources de financement du secteur sont encore sous perfusion.
Avec les programmes de garanties, le système d’avant crise reposant sur un financement interbancaire à court terme peu cher s’est accentué. Au cours des cinq dernières années, la maturité moyenne des nouvelles dettes émises par les banques au niveau mondial est tombée de 7,2 ans à 4,7 ans, soit la maturité la plus courte de ces trente dernières années, souligne Moody’s. Les banques américaines et britanniques se financent avec des maturités encore plus courtes. Or dans le même temps, les banques centrales ont proposé des financements massifs à des taux défiant toute concurrence. La Banque d’Angleterre a fourni au marché 185 milliards de livres dans le cadre de son programme d’injection de liquidités, tandis que la Banque centrale européenne a injecté 517 milliards d’euros de fonds à un an assortis d’un taux de seulement 1%.
Les banques sont devenues plus vulnérables à un relèvement des taux d’intérêt, alors même que les gouvernements cherchent eux aussi à refinancer leur dette. Aux Etats-Unis, les banques qui ont émis des emprunts garantis par le gouvernement pour un coût de 3% ou moins, commission de garantie incluse, risquent déjà de voir ce coût passer à 5% ou 6% pour des titres arrivant à échéance entre 5 et 10 ans.
Certes, il y a tout de même quelques signes encourageants. Les émissions par les banques de titres obligataires en euros ne bénéficiant pas de garanties gouvernementales, qui se montent actuellement à 144 milliards d’euros, ont enfin dépassé les émissions garanties en 2009, selon les données de Société Générale.
C’est donc sur le front des obligations bancaires non garanties que les difficultés sont à attendre, notamment parce que le marché des titres adossés à des actifs reste quasiment fermé. Le risque est de voir les investisseurs faire le tri des titres en fonction de leur prix et de leur maturité, ce qui mettrait les marges, les résultats et la capacité de prêt des banques sous pression. Si la stratégie de retrait des mesures non conventionnelles de la BCE est bâclée, elle risque de générer de la volatilité, d’assécher les liquidités et de provoquer une récession en W. Cela explique que les régulateurs aient tendance à pécher par excès de prudence. Dans ce contexte, on peut s’attendre à ce que la course au financement tienne davantage du marathon que du sprint.
–Richard Barley, The Wall Street Journal dec09
EN COMPLEMENTS INDISPENSABLES :
L’instauration d’un ratio de levier pénaliserait les banques européennes et pour cause !!! (cliquez sur le lien)
WSJ : Les dangers d’un raccourcissement des maturités des taux pour le système bancaire (cliquez sur le lien)