Commentaire de Marché

Commentaire / Les Bourses dans le rétro : approche sectorielle complémentaire

Les investisseurs poussent un ouf de soulagement: les Bourses ont repris du poil de la bête en 2009, après la chute de l’année précédente. L’évolution des indices est très nettement positive, à l’instar de l’indice européen DJ Stoxx 50 (+ 23,6%) et du S&P 500 américain (+ 24,7%, + 20,8% en EUR). Même constat pour l’Amérique latine (+ 81,1%, + 75,3% en EUR) et l’Asie (+ 62,8%, + 57,6% ; hors Japon).

Toutes les évolutions citées dans ce texte sont exprimées en euros, du 31/12/2008 au 24/12/2009.

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  Aux premières loges

Les secteurs dont les résultats sont étroitement liés au niveau d’activité de l’économie ont très largement rebondi. Non pas que les économies en 2009 aient fait des étincelles, mais parce que le niveau de valorisation atteint début 2009 par ces secteurs était trop bas.

Le secteur des matières premières (cuivre, aluminium…) a enregistré un rebond de 144,5%.

Les pays émergents, Chine en tête, sont sortis relativement épargnés par la crise économique. Leur appétit pour les matières premières reste intact. La hausse se monte à 193,7% pour Rio Tinto. Les valeurs de la construction et de la chimie gagnent respectivement 36,7 et 47,4%.

Bien que les valeurs bancaires semblent avoir atteint un plafond depuis quelques mois, la hausse du secteur européen (+ 46,8%) n’en reste pas moins spectaculaire. Pour l’heure, la remontée des provisions pour crédits non remboursés est plus que compensée par les très bons résultats de la volatile banque d’investissement. A l’image d’UBS (+ 8,2%) ou Bank of America (+ 4,9%), la plupart des banques ont augmenté leur capital pour être plus solides. BNP Paribas (+ 89%) a profité de ses bons résultats pour faire main basse sur Fortis (+ 178,4%).

Bonne performance également pour le secteur automobile (+ 38,8%) qui doit son salut cette année aux fonds massifs injectés par les différents gouvernements. Ainsi, les primes à la casse ont relancé la demande. Un soutien qui a permis de dissiper peu à peu les menaces de faillite qui planaient sur plusieurs constructeurs depuis l’automne 2008. Volkswagen a fait l’actualité en annonçant le rachat de Porsche et de 20% du capital de Suzuki. Mais d’autres alliances ont aussi vu le jour : Fiat (+ 123,1%) rachète progressivement les actifs de Chrysler et Peugeot (+ 93,1%) songe à renforcer ses liens avec Mitsubishi.

Le secteur pétrolier a gagné 32%. Il est aujourd’hui handicapé par des profits en nette baisse par rapport à 2008. La chute du baril par rapport à une année 2008 record devrait entraîner un recul des bénéfices allant de 20 à 50% pour 2009. La question du renouvellement des réserves est restée d’actualité en 2009, même si des progrès ont été enregistrés. Eni (+ 5,9%) a signé un accord en Irak pour renouveler une partie de ses réserves. Chevron (+ 1,4%) a maintenu ses investissements, tandis qu’Exxon (- 16,7%) a réduit les siens. Ce dernier projette toutefois le rachat de XTO (gaz). La timbale pourrait avoir été décrochée par Repsol (+ 23,2%) qui est partie prenante dans une importante découverte d’or noir au Brésil.

 …et à la traîne

Performance décevante pour le secteur européen des services aux collectivités (+ 1,3% en EUR). Non seulement les entreprises sur ce marché souffrent de la faiblesse de la demande en électricité et en gaz, mais elles sont aussi aux prises avec un endettement important, hérité des années de forte croissance. Veolia Environnement (+ 2,3%), E.ON (+ 2,4%) et EDF (- 1,4%) ont cédé des actifs. Enel (+ 2,2%) a poursuivi sa restructuration en augmentant son capital et sa participation dans l’espagnol Endesa. Il s’apprête à vendre son activité d’énergie renouvelable en 2010. Moins endetté que ses concurrents, GDF Suez (- 16,8%) est bien placé pour saisir les opportunités d’investissement qui se présenteront.

Le secteur télécoms européen (+ 11,1%) est également resté en retrait, subissant avec retard l’impact de la crise économique. France Télécom (- 13%) a dû composer avec une crise sociale qui l’a contraint à geler son programme de restructuration, pourtant bien nécessaire. Telefonica (+ 24,5%), en revanche se distingue grâce à la bonne résistance de ses activités en Amérique latine.

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