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Un Consensus dangereux parce trop positif des analystes financiers sur les marchés émergents

 Les risques géopolitiques , financiers et boursiers  des pays du BRIC ne sont pas négligeables !!!! Marc Faber, Beat Wittmann, Mark Mobius, Harold James METTENT EN GARDE…..  

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Il y a les leçons retenues de la Grande Dépression, keynésiennes pour le stimulus fiscal, et celles de Milton Friedman, qui avait compris que la dépression était le fruit de la mauvaise politique monétaire de la Fed.

 Mais certaines leçons n’ont pas été retenues, écrit l’écrivain Harold James dans le Financial Times. Par exemple il y a le fait que l’assainissement des bilans nécessite une approche microéconomique et non macroéconomique. Et comme dans les années 1930, l’attention va se porter sur les grands pays. La récente ère de globalisation a été couronnée de succès pour les petits pays ouverts et dynamiques comme la Suisse. Mais aujourd’hui, le pendule repart en faveur d’autres caractéristiques. Tout le monde ne parle que des pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine).

La poursuite de la crise va transformer ces nouveaux géants en pays réellement impérialistes, les «Big Really Imperial Countries

 Les introductions en bourse attirent plus de capitaux en Asie et en Amérique du Sud que dans les pays matures.

Les marchés émergents ont connu en 2009 une année faste au plan boursier. L’indice MSCI Emerging Markets a progressé d’environ 73%, surpassant ainsi largement la hausse des marchés industrialisés (+27% en moyenne). Le Brésil, la Chine et l’Inde affichent allégrement une hausse de l’ordre de 80%. De quoi mettre l’eau à la bouche! Les investisseurs paient les multiples les plus élevés en termes de cours/bénéfices depuis avril 2000, à savoir 24,2 fois, en considérant les 767 entreprises qui composent l’indice MSCI Emerging Markets, selon Bloomberg.

Ce qui n’empêche pas certains économistes ou banques de prévoir une poursuite de la hausse de ces marchés. En particulier, les analystes d’UBS prédisent des rendements de 10% en moyenne pour les marchés émergents en 2010.

Les taux de croissance de ces économies suggèrent une progression plus rapide des bénéfices des entreprises qui sont cotées sur ces marchés. Les marchés émergents attirent davantage de capitaux pour les entrées en bourse (IPO) que dans les pays industrialisés.

La Chine et le Brésil, qui jouent un rôle majeur dans le rebond de l’économie mondiale, ont conduit la reprise des introductions en bourse dans le monde. Les régions de l’Asie et de l’Amérique du Sud sont parvenues à lever 68,6 milliards de dollars dans le cadre d’inscriptions à la cote lors des onze premiers mois de 2009, soit 72% de la valeur totale des introductions en bourse, d’après Ernst & Young. Les sociétés chinoises représentent la majeure partie des fonds levés dans le monde. Elles devraient continuer à conduire le bal en 2010, en contribuant à augmenter le volume des IPO à 200 milliards au regard de 2009.

Cette effervescence doit susciter la prudence, selon Mark Mobius, l’investisseur vedette de Franklin Templeton. Ce dernier reste fondamentalement positif à l’égard des marchés émergents, mais il n’écarte pas une baisse de 20% suite aux symptômes de spéculation qui s’y déploient. Marc Faber voit également des nuages à l’horizon. L’offre d’actions augmentera du fait des valorisations plus élevées. Pour Beat Wittmann, CEO et co-fondateur de Dynapartners, les marchés émergents sont entrés dans un territoire de valorisations élevées et de sentiments complaisants. Toutefois, les changements structurels de ces pays en termes de croissance, démographie et d’épargne, plaident pour des opportunités de trading dans ces pays.

Peu d’avis incitent à sortir vraiment des marchés émergents.

Certes, certains stratèges évoquent une alternative intelligente qui consiste à acheter les actions de grandes capitalisations américaines et européennes de qualité et fortement exposées aux marchés émergents. Giles Keating, responsable de la recherche globale de Credit Suisse, abonde dans ce sens, tout en préconisant les investissements directs dans les marchés émergents et en soulignant que l’on relève d’un cran le niveau de risque.

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