Chaque mois, la banque américaine Bank of America sonde 209 gérants de fonds à travers le monde. Ceux-ci gèrent 540 milliards de dollars d’actifs…
Intéressant et important à suivre bien sur puisque concerne les anticipations des institutionnels, des « zinzins », des Eléphants suivant la terminologie propre au business économiste JP Chevallier…Je m’efforce de relayer chaque mois ces infos…On continue donc avec le sondage de JANVIER 2010
LE SONDAGE DE JANVIER EST SI BULLISH QU’IL SUGGÈRE QUE LES INVESTISSEURS ACHÈTENT AVEC L’IDÉE QUE LA REPRISE ACTUELLE EST SOLIDE
LA DOCTRINE «CASH IS KING» EST DÉCHUE
PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :
Le forcing des investisseurs pour réactiver les Capex
Les gérants de fonds exhortent les entreprises à investir davantage pour la croissance. Quitte à délaisser l’assainissement des bilans.
Investir davantage dans la croissance au détriment du rééquilibrage du bilan.
Tel est en substance, le message qu’adressent les investisseurs aux entreprises, par le biais du sondage mensuel des gérants de fonds réalisé par Bank of America – Merrill Lynch. En janvier, pour la première fois depuis 2006, les investissements figurent en tête des priorités des gérants. Avec 40% des réponses, ils devancent la réduction de l’endettement et les rémunérations aux actionnaires.
«Cette volonté de voir les entreprises investir dans la croissance démontre à quel point l’optimisme sur leurs futurs bénéfices a augmenté», résument les auteurs du sondage. Presque deux tiers des 209 responsables d’allocations interrogés (représentant 540 milliards de dollars d’actifs gérés) prévoient en effet une progression des résultats d’au moins 10%, sur les douze prochains mois.
Les marges opérationnelles devraient elle aussi s’améliorer, d’après 40% des répondants.
L’optimisme, même s’il a régulièrement progressé durant l’année 2009, opère donc un retour remarqué. «Ce sondage est l’un des plus bullishs que nous ayons connu, s’étonne Gary Baker, responsable de la stratégie european equities pour Bank of America – Merrill Lynch. Il suggère que les investisseurs achètent avec l’idée que la reprise actuelle est solide.» L’appétit pour le risque se retrouve ainsi au plus haut niveau depuis quatre ans. Un solde net de 2% des sondés assure prendre désormais des risques «plus élevés que la moyenne». Un chiffre qui contraste particulièrement avec ceux des mois précédents, où les gérants se déclaraient optimistes, mais maintenaient un profil d’allocation plutôt prudent.
Ces profils sont désormais passés en mode plus offensif. En d’autres termes, les allocations s’orientent clairement vers les actions. Plus de la moitié des gérants ont décidé de les surpondérer, contre seulement 37% il y a un mois. Constat intéressant, les investisseurs recherchent actuellement des univers d’investissements qu’ils avaient remarquablement évités ces derniers mois.
En premier lieu le Japon. Alors que 87% des sondés de la région Asie- Pacifique prévoient une amélioration des bénéfices en 2010, le panel global des gérants a identifié ce marché comme le plus sous-évalué. Si bien que les actions japonaises sont devenues plus populaires que les européennes, avec 20% des responsables prévoyant de surpondérer les premières, contre 10% pour les secondes.
Au niveau sectoriel, les banques– les sondés ne sont plus que 16% à les sous-pondérer, contre 37% en décembre – et la consommation de biens durables sont de plus en plus recherchés. Les gérants européens ont également renforcé leurs positions dans l’automobile. A noter que les allocations dans les secteurs de la technologie et de l’énergie ont encore été consolidées.
La confiance est telle que Bank of America – Merrill Lynch n’hésite pas à qualifier la pari actuel de «all-in» (tapis). L’équipe de recherche tient aussi à souligner que, désormais, une majorité d’investisseurs (55%) ne se sont pas couverts contre un recul des marchés actions. Ils n’étaient que 47% le mois dernier.
A 3,4%, la part de liquidités dans les allocations est au plus bas depuis mi-2007.
Nous constatons cependant les premiers signes qui pourraient alerter les contrariens à la recherche d’opportunités de vente ; c’est-à-dire le niveau de sous-pondération des liquidités et une possible complaisance à l’égard d’une chute des actions ¯, a averti Michael Hartnett, responsable de la stratégie au niveau mondial
«La faible volatilité actuelle augmente le risque d’une correction plus rapide que ce que le consensus ne prévoit.» Même s’il continue de penser qu’une correction des marchés actions peut constituer une opportunité d’achat, Gary Baker évoque une situation potentiellement propice aux contrariens: il s’attend à les voir acheter des instruments de couverture, des actifs britanniques, des banques ou encore des utilities. Ils réduiront en revanche leur exposition aux techs, à l’énergie et aux marchés émergents._
RAPPEL : Contrarien : Terme d’analyse technique
Se dit d’un indicateur dont les enseignements, lorsqu’ils sont trop tranchés, doivent être utilisés à l’inverse de leur signification. La méthode contrarienne part du principe qu’une opinion est toujours le reflet d’une action passée et non une intention sur le futur. Par constatation, un consensus trop fortement établi est très souvent pris à contre pied. La méthode est simple mais d’une grande efficacité.
SONDAGE MOIS DERNIER : Indicateur de Marché : Sondage Merrill Lynch Décembre 09 (cliquez sur le lien)
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