Après l’impulsion donnée par les efforts de relance des Etats en 2009, la reprise de l’activité doit recevoir celle des entreprises, deuxième étape du développement habituel d’un cycle.
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Après une crise où elles ont avant tout cherché à assurer leur survie par tous les moyens licenciements, baisses des budgets), les entreprises commencent à réagir à l’amélioration de leur environnement. Normalisation financière et meilleure visibilité économique les font progressivement sortir de leur réserve en matière de stocks (tombés très bas) et d’investissements, historiquement faibles. L’évolution est nette aux Etats-Unis et la croissance du PIB pour le quatrième trimestre (première estimation, par nature révisable) en témoigne. Sur une croissance réelle de 5,7% (variation trimestrielle annualisée), stocks et investissements représentent pour le PIB des contributions importantes.
Les enquêtes montrent en effet un changement d’état d’esprit chez les dirigeants d’entreprises américaines, plus motivés désormais par leurs objectifs habituels de gestion. Par ailleurs, ces entreprises disposent de ressources financières abondantes (les cash-flows disponibles ont atteint des records). Si une certaine rigueur n’a pas disparu (le choc a été sans précédent), les budgets sont à nouveau augmentés. Les commandes de biens d’équipement (hors défense et aéronautique) ont ainsi progressé régulièrement et le marché de l’emploi devrait prochainement bénéficier du changement d’attitude qui s’amorce. Le phénomène se limite pour le moment aux grandes entreprises mais le réseau des sous-traitants et les PME devraient rapidement sentir ses effets.
Sur la semaine passée en dépit d’une croissance de 5,7% en rythme annualisé du PIB américain pour le 4e trimestre, d’un indice de confiance au plus haut depuis deux ans et d’un indice ISM à des niveaux élevés, les marchés américains se sont inscrits en baisse sous l’action de facteurs extérieurs. En effet, le vent de panique lié aux craintes sur la dette souveraine de certains Etats européens comme la Grèce, le Portugal ou encore l’Espagne a largement influé sur le climat des marchés internationaux et poussé au renforcement du dollar qui réapparaît comme un refuge, d’autant plus que la reprise se trouve davantage ancrée aux Etats-Unis qu’en Europe
Le projet de budget US 2010-2011 prévoit une forte augmentation des crédits alloués aux autorités de régulation fi nancière (SEC +10.3%, CFTC +28%); un défi cit record de 1560 mia est prévu (= 10.6% du PIB). L’ISM manufacturier continue de croître à 58.4 en janvier. Retour timide à la croissance dans les services à 50.5. Suppression de 20’000 emplois en janvier, le taux de chômage tombe à 9.7%.
Les publications de résultats trimestriels se poursuivent et confirment progressivement la tendance avec plus de 75% des entreprises ayant publié au-delà des attentes. L’amélioration porte à la fois sur les marges mais également sur le volume d’activité.
Indicateur majeur des tendances dans les télécommunications, Cisco Systems a publié des résultats supérieurs aux attentes – BPA de 0,4 $ contre 0,35 $ estimé – et fait part de son optimisme sur l’année 2010. Du coté des fusions acquisitions, Air Products a annoncé une offre à 5,1 Mds $ sur Airgas avec une prime de 40%, la totalité étant payée en cash sans recours à la dette.
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