Mineurs et sidérurgistes poursuivent leur grand marathon annuel pour fixer les prix du fer et du charbon, avec un nouvel interlocuteur dans la course : la Chine.
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Le premier sidérurgiste de la planète, le premier consommateur de fer jusqu’à maintenant écarté des discussions, a commencé la semaine dernière à parlementer avec les trois principaux fournisseurs de fer, le brésilien Vale, et les anglo-australiens BHP Billiton et Rio Tinto, rapporte le China Times. L’année dernière, les Chinois, vexés de ne pas parvenir à limiter la hausse au niveau qu’ils le souhaitaient, avaient claqué la porte. Ces échanges, d’ordinaire diplomatiques et surtout confidentiels, avaient même tourné au scandale l’été dernier avec l’arrestation pour corruption du chef de file des négociateurs de Rio Tinto. Si les Chinois reviennent discrètement à la table des négociations, c’est peut-être parce qu’ils ont trouvé la note de 2009 salée. Faute d’accord dûment signé, ils ont considérablement augmenté leurs importations via le marché spot, c’est-à-dire le marché où le prix fluctue en fonction de l’offre et de la demande. Sur ce marché imprévisible, les prix ont varié de 60 dollars la tonne en mars 2009, à 130 dollars le mois dernier. Jusqu’à maintenant l’industrie a privilégié les contrats annuels pour sécuriser les approvisionnements et les coûts de production, mais l’irruption de la Chine a bouleversé ce schéma. Les sidérurgistes chinois étant nombreux et souvent autonomes, ils ne se conforment pas toujours aux décisions de leur représentant, d’où un recours accru et incontrôlé au marché spot. Ce marché hyper volatile prend une place croissante dans les échanges de fer, les producteurs souhaitent même en faire un élément de référence des contrats. C’est un peu la même chose pour le charbon. Les prix annuels fixés à 129 dollars pourraient passer à 200 dollars la tonne, le prix spot du moment. Une forte augmentation alimentée là encore par la Chine, car l’année dernière elle est devenue importatrice nette de charbon. Non seulement l’économie chinoise ne ralentit pas, mais elle avance à grand pas. Un exemple pour bien comprendre les besoins chinois en acier: celui du développement du chemin de fer. Actuellement 33 000 kilomètres de voies sont en construction, l’équivalent du réseau français…
Source rfi fev10
EN COMPLEMENT INDISPENSABLE : Commentaire Matières Premières /Semaine 6 (cliquez sur le lien)
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