Europe

WSJ : Aucune garantie pour le plan de la zone euro

WSJ : Aucune garantie pour le plan de la zone euro

La nouvelle facilité de financement de 440 milliards d’euros mise en place par la zone euro est-elle plus qu’un miroir et un épais nuage de fumée?

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Difficile en effet de ne pas penser que si le fonds de stabilisation européen s’avèrait nécessaire – ce qui impliquerait que les marchés aient refusé de financer plusieurs pays de la zone euro -, il ne fonctionnerait pas comme prévu. L’une des craintes concerne le niveau de la demande pour les obligations émises par le fonds.

Les garanties apportées par les pays participants sont solides pour parer l’éventualité où un ou plusieurs d’entre eux ne seraient pas en mesure de les honorer. Les prêts seront soumis à des conditions strictes, en collaboration avec le Fonds monétaire international. Dans un scénario optimiste, les investisseurs devraient donc s’arracher cette dette bancaire garantie par les Etats, comme ce fut le cas début 2009.

Mais à l’époque, ces garanties n’étaient pas remises en question. Et, plus important, elles s’appuyaient sur un bilan extérieur bien plus solide. Cette fois-ci, les investisseurs pourraient être découragés par la complexité du fonds, et les incertitudes entourant le risque réel encouru. Si les marchés arrêtent de financer les pays européens périphériques, les investisseurs risquent fort de rechercher massivement les valeurs considérées comme plus sûres. Les emprunts allemands pourraient ainsi sembler plus attrayants qu’un fonds garanti par certains des pays mêmes dont les difficultés ont déclenché la crise actuelle.

Si le fonds émet effectivement des obligations, cela pourrait engendrer de nouveaux problèmes. Lorsqu’un gouvernement devient dépendant d’un financement quasi-public, il peut en effet s’avérer difficile par la suite de renouer avec les investisseurs privés, estiment les stratégistes de Société Générale. Un défi qu’aura à relever la Grèce dans les prochaines années.

A terme, la seule solution qui garantisse de résoudre une crise majeure de financement pourrait être le lancement d’un emprunt commun à la zone euro, adossé à un impôt fédéral. Le projet de fonds de stabilisation constitue un pas dans cette direction. Mais parcourir la totalité du chemin demande un sacrifice en termes de souveraineté que peu d’Etats – si ce n’est aucun – sont prêts à faire. Dans l’immédiat, la voie de l’austérité pour éviter d’être contraint à utiliser le fonds de stabilisation semble être le dénouement le plus probable.

Richard Barley, The Wall Street Journal jui10

 
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