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Les leçons des critiques de Paul Krugman

Les leçons des critiques de Paul Krugman

Le Prix Nobel d’économie Paul Krugman est aveuglément convaincu que la politique doit contrôler l’économie.

 Il lui est égal que cela soit par des moyens monétaires ou fiscaux, selon la NZZ.

Il est toutefois plus surprenant qu’il s’en prenne de façon agressive à Axel Weber et à sa possible nomination à la tête de la BCE. A son avis, un président aussi conservateur serait un désastre pour tout le monde. Pourtant ses critiques de la culture européenne et en particulier allemande sont étonnantes. Elle montre son ignorance du fait que lui-même est un enfant des expériences historiques de son pays. L’expérience de l’hyperinflation continue de marquer les Européens, comme la Grande Dépression reste ancrée dans l’esprit des Américains.

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Le prix Nobel d’économie s’immisce dans le débat sur la succession de Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne jusqu’en juin 2011

«Axel Weber serait un risque pour l’euro.» Dans un entretien  (cliquez sur le lien)publié lundi par le quotidien allemand Handelsblatt, le prix Nobel d’économie Paul Krugman a frontalement attaqué celui qui se profile comme le favori à la succession de Jean-Claude Trichet à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE).

L’économiste américain reproche à Axel Weber, l’un des favoris pour prendre la tête de la BCE, de ne s’intéresser qu’à la lutte contre l’inflation quitte à mettre en danger la croissance. «Le risque d’une contagion (des difficultés) de la Grèce à l’Espagne et au Portugal jusqu’à l’Italie serait bien plus grand avec un président si conservateur pour la BCE», a déclaré Paul Krugman, reconnaissant ne pas connaître personnellement le patron de la Bundesbank.

«Weber s’inquiète de l’inflation même quand il n’y en a pas», a-t-il ironisé, ajoutant: «Si vous cherchez quelqu’un qui veut une inflation de 0% même quand le taux de chômage est à 13%, Weber est votre homme.»

Attaques contre le Français

«La BCE doit devenir nettement plus flexible et agressive. Sa politique conservatrice s’explique avant tout par la sensibilité de l’Allemagne», a aussi analysé Paul Krugman. Contrairement à la banque centrale américaine (la Fed), la BCE n’a pour mandat explicite que de préserver la stabilité des prix, et non de soutenir la croissance.

«Jean-Claude Trichet consacre toute son existence à l’euro, explique un financier suisse qui a rencontré plusieurs fois le Français mais préfère rester anonyme. Il croit profondément dans la construction européenne et se déplace sans cesse aux quatre coins de l’UE pour la défendre.» Axel Weber incarne au contraire, selon lui, une vision allemande de la monnaie unique.

Fin juin 2011, Jean-Claude Trichet, né en 1942, aura quitté un poste qu’il occupe depuis le 1er novembre 2003. Axel Weber(cliquez sur le lien), né en 1957, préside depuis avril 2004 la banque centrale allemande, la Bundesbank. Le président de la BCE est choisi d’un commun accord entre les chefs d’Etat ou de gouvernement des Etats de la zone euro, pour un mandat de huit ans non renouvelable.

Depuis plusieurs mois, Axel Weber se distingue par ses critiques répétées contre le Français. Début juin, il a notamment fait savoir son opposition aux rachats d’obligations publiques, en particulier grecques, par la BCE, alors que le marché monétaire se tendait de nouveau. Jean-Claude Trichet avait défendu devant la presse une décision prise par «consensus». L’Allemand estime lui que l’indépendance et donc la crédibilité de l’institution a été écornée par ce choix, défendu par Jean-Claude Trichet.

L’Italien Mario Draghi, (cliquez sur le lien)à la tête de la Banque d’Italie, fait partie des autres successeurs pressentis.

source le temps+afp juin10

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