Japon, Égypte, Tunisie : 3 modèles économiques face à des crises
Le régime politique et les traits culturels d’un pays façonnent la différence entre la façon de solutionner les graves problèmes suscités par de grands événements.
Face à des événements majeurs, qu’ils soient de source naturelle ou politique, la réaction des sociétés n’est pas identique.
La résilience du Japon
Le Japon a connu la dictature pendant et avant la 2e guerre mondiale. Par la suite, il a connue un miracle économique jusqu’en 1989, où une importante bulle a éclaté. Depuis, son économie a perdu beaucoup d’importance relative. C’est un pays extrêmement endetté (dettes d’État). Heureusement qu’il se finance avec sa propre épargne intérieure. Il est remarquable de voir la résilience et l’organisation de ce pays pour remonter la pente, après le plus important et dévastateur tremblement de terre de son histoire. Certains spécialistes avancent que le Japon pourrait même se réinventer après ce lourd choc.
Le chaos en Égypte et l’espoir en Tunisie
En parallèle, il y a eu une révolte sociale en Égypte. L’Égypte se meurt, c’est le Chaos! Laissée à elle-même, la structure politique en place, qui était sous le contrôle d’une dictature depuis des décennies, ressemble à celle de l’après chute du mur de Berlin où le désordre régnait.
Pour sa part, la Tunisie s’organise mieux. Le mode de fonctionnement économique et politique sera fort différent après la chute de la dictature. Même le processus de sélection des employés, autrefois guidé par le patronage, change drastiquement. La Tunisie pourrait être sur la bonne voie, contrairement à la Libye et à la Syrie où le spectre d’une guerre civile fait craindre le pire.
Régimes politiques et traits culturels
Derrière tout investissement responsable, le régime politique joue un rôle prédominant. Si le régime encourage la corruption, elle sera favorisée, et même endémique, comme c’est le cas en Inde et ailleurs.
La résilience et le courage légendaire des Japonais ne se perd pas, malgré le succès économique des derniers 60 ans.
Les traits culturels des pays dit plus “cartésiens” influence ces comportements. Le succès économique des pays scandinaves, de l’Allemagne et de l’Autriche ne dément pas cette prédisposition, comparés à certains pays méditerranéens où les citoyens sont plus « émotifs ». La culture plus pragmatique de certains pays favorise l’organisation naturelle et l’intérêt collectif au détriment de l’intérêt individuel.
Certains pays sont plus disciplinés et organisés que d’autres.
Les pays francophones développés: Une combinaison des cultures
Comment est la situation ici et en Europe? Elle découle, possiblement, d’un mélange des cultures latines, germaniques et anglo-saxonnes. Le niveau de corruption en France est plus élevé que chez les pays voisins du nord, mais inférieur aux autres pays de la Méditerranée.
William André Nadeau Gestionnaire canadien de portefeuille /orientation finance avril11