Quand Patrick Artus (Natixis) se pose en défenseur du lobby bancaire et du FMI
Pour résoudre la crise de la dette souveraine grecque, l’Europe et le Fonds monétaire international prêteront aux pays en difficulté à des taux d’intérêt bas, pour une longue période de temps, ce qui ne causera pas de perte pour les prêts privés. C’est ce que croit Patrick Artus, rédacteur pour le gestionnaire Natixis, dans une note intitulée : Attention aux effets de l’arrêt de la crise grecque.
Selon lui, on souhaiterait éviter un défaut qui conduirait à des « conséquences potentiellement catastrophiques »(On croirait entendre Christian Noyer le Gouverneur de la Banque de France) . Selon lui, celles-ci causeraient une crise de liquidité bancaire, en raison des pertes subies par les banques sur les détentions de dettes périphériques qui pourraient, comme après la faillite de Lehman Brothers conduire à la fermeture des marchés sur lesquels les banques se financent (interbancaire, dette obligataire bancaire,contagion à d’autres pays, en particulier le risque de contagion à l’Espagne en raison de la faiblesse de son économie,de la crise bancaire liée aux crédits à l’immobilier, qui pourrait inquiéter les investisseurs.
Aujourd’hui la grande majorité des investisseurs, surtout en Asie, aux États-Unis, au Royaume-Uni est persuadée que la crise se terminera par des défauts de pays périphériques de la zone euro, Patrick Artus est d’avis contraire. Il prévient que si son scénario s’avère, l’euro s’appréciera fortement et les taux d’intérêt à long terme des pays du « cœur » de l’Europe, comme la France et l’Allemagne, augmenteront fortement puisqu’ils perdront leur rôle de valeur refuge.
De plus, « les dettes des entreprises non financières connaîtraient un resserrement important de leurs écarts (spreads) de crédit, puisque, pour des raisons souvent irrationnelles, les écarts de crédit (les CDS) des entreprises non financières sont corrélées aux spreads souverains. Il existe quelques raisons rationnelles à cette corrélation : les États en difficulté peuvent être tentés de prélever des ressources sur les entreprises, ils sont actionnaires de certaines entreprises », fait mention le rédacteur.
Dissidence
Même si ce scénario se réalisait, certains pensent que la meilleure chose que la Grèce devrait faire est de sortir de la zone euro.
La solution idéale serait que la Grèce déclare faillite, adopte son ancienne monnaie, la drachme, et dévalue sa devise, selon George Athanassakos, professeur de finance au Richard Ivey School of Business de l’University of Western Ontario, dans un article paru dans le Globe and Mail.
Les Grecs cesseraient probablement leurs manifestations contre les mesures d’austérité, puisqu’ils n’auraient plus l’impression que leur salaire diminue. Les exportateurs grecs profiteraient aussi de ce nouvel avantage concurrentiel, ce qui relancerait ce secteur de l’économie. Toutefois, cette situation nuirait aux importateurs. Les banques grecques seraient également en eaux troubles et certaines devraient probablement faire défaut de paiement. C’est pourquoi le gouvernement devrait encourager que les institutions financières plus faibles fusionnent avec d’autres, plus solides.
source Natixis/New York Times juil11
pourquoi la photo de Benoît Prot ?
Parce que c’est la banque qui veut changer le monde….
Plus sérieusement Baudoin Prot Cest l’archetype du haut fonctionnaire français passé à la banque et qui illustre parfaitement la collusion etat/système bancaire….trempé jusqu’aux os dans le subprime us et toujours en poste actuellement…belle illustration de la force du lobby bancaire !!!!