Art de la guerre monétaire et économique

Les Multinationales américaines s’efforcent de relativiser leur exposition à la zone euro

Les Multinationales américaines s’efforcent de relativiser leur exposition à la zone euro

Les multinationales jouent la discrétion D’autant qu’elles auraient beaucoup d’actifs en Europe .

 

Les multinationales américaines tentent de relativiser l’importance de leur exposition à la zone euro, même si la crise met en danger leurs activités outre-Atlantique ainsi qu’une partie de leur trésorerie et de leur financement. La plupart des entreprises interrogées refusent de s’exprimer publiquement sur cette question sensible. Pour Gregori Volokhine, directeur de la société de gestion d’actifs Meeschaert New York, «elles sont discrètes parce qu’elles font aussi face à l’inconnu».Mais le financier se dit «certain qu’elles se préparent, car elles ont énormément d’actifs en Europe», citant General Electric «avec 40 milliards de dollars» et «Apple avec 30 milliards».

Pour lui, «la première chose qu’elles peuvent faire, c’est de couvrir leur exposition à l’euro, monnaie qui reste mal orientée», afin de s’assurer d’une trésorerie stable et d’être en mesure de faire des plans à long terme. «En revanche, il est peu probable que les multinationales quittent l’Europe d’un jour à l’autre. Ce n’est pas une décision sur laquelle elles peuvent revenir dans l’urgence».

Chez Boeing, on s’inquiète toutefois d’une raréfaction des crédits disponibles: «Un certain nombre de banques commerciales qui soutiennent le gros du financement mondial de l’aviation réduisent leur financement d’achats pour l’année prochaine». GregoriVolokhine note lui aussi que la crise de la dette en euro rend difficile le financement sur les marchés obligataires européens: «Les entreprises qui cherchent à se financer sur ces marchés doivent donc le faire hors de la zone euro.»

Les banques et institutions financières, notamment Goldman Sachs et JPMorgan, ont  toutes refusé de commenter leur exposition à l’Europe et leurs préparatifs en vue d’un éventuel effondrement de l’euro.

Sous couvert de l’anonymat, le porte-parole d’un grand fonds d’investissement américains admet que son groupe a «des actifs en Europe et souffrirait d’un délitement de la zone euro».

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