Art de la guerre monétaire et économique

Double Dip pour le Royaume-Uni à nouveau en récession sur fond de dégradation de ses finances publiques

Double Dip pour le Royaume-Uni à nouveau en récession sur fond de dégradation de ses finances publiques

Messieurs les Anglais….plongez les premiers…..

Le Royaume-Uni est officiellement en récession, comme l’Espagne. L’ONS, l’équivalent de l’Insee britannique, a annoncé que le PIB du pays s’était contracté pour le deuxième trimestre consécutif : de 0,2% de janvier à mars 2012 après un repli de 0,3% lors des trois derniers mois de 2011. «Il s’agit de la première récession ‘double-dip’ [double plongeon, c’est-à-dire un rebond très vite suivi d’une rechute] depuis les années 1970», a expliqué un économiste de la Deutsche Bank au «Financial Times».

Les chiffres officiels annoncent que le secteur des services n’a réussi qu’à gratter 0,1% de croissance, une des grandes déceptions, quand la production industrielle s’est contractée de 0,4% et le secteur de la construction s’est écroulé de 3%.

PLUS DE RECESSION EN SUIVANT :  L’austérité, l’inflation, la faible progression des revenus, un chômage à 8,3%, la rareté du crédit aux entreprises et les difficultés de la zone euro, le principal marché d’exportation du Royaume-Uni pèsent….

 Face à ce contexte, les entreprises, qui sont pourtant les moins affectées par le désendettement général consécutif à la crise et sont même assez riches, n’ont pas assez de visibilité pour investir et prendre le relais de la consommation…. 

La livre s’est inscrite en baisse sur les marchés car la récession a «probablement accru le risque de nouveaux rachats d’actifs [par la Banque d’Angleterre, NDLR]», estime HSBC tout en expliquant que c’est loin d’être sûr. L’inflation a en effet grimpé en mars à 3,5% après cinq mois de déclin consécutifs…

Dégradation  des finances publiques et effet boule de neige de la dette

Londres a dû emprunter 200 millions de livres de plus qu’il y a un an.

Les finances publiques du Royaume-Uni se sont à nouveau dégradées en mars, obligeant le gouvernement à emprunter 18,2 milliards de livres (22,3 milliards d’euros), un record depuis novembre 2010, selon des chiffres officiels publiés hier. 

  

Contrairement aux attentes des analystes, qui misaient sur une amélioration, le Royaume-Uni a dû emprunter 200 millions de livres supplémentaires qu’en mars 2011, malgré la mise en oeuvre d’un plan d’austérité draconien censé redresser les comptes publics.

Cette mauvaise performance complique un peu plus la tâche du gouvernement du Premier ministre conservateur David Cameron, qui se veut inflexible sur sa politique de rigueur tout en cherchant à relancer la croissance. Sur l’année fiscale 2011/2012 qui s’achevait fin mars, le gouvernement a néanmoins réussi à ramener le déficit public à 126 milliards de livres (soit 8,3% du produit intérieur brut), ce qui constituait exactement son dernier objectif officiel.

Plusieurs experts jugeaient néanmoins la performance décevante pour M. Cameron, qui espérait faire mieux afin de pouvoir mettre en avant des résultats rapides de sa politique d’austérité budgétaire. Mais la faiblesse des revenus fiscaux, liée au ralentissement économique, contrarie sa stratégie.

La tendance des derniers mois est à la dégradation des comptes, a souligné Samuel Tombs de Capital Economics, selon lequel le gouvernement «aura du mal à tenir ses objectifs» pour 2012/2013, où il vise un déficit public de 7,6%. Pour Howard Archer, de IHS Global Insight, la pression s’accroît sur le ministre des Finances George Osborne, plus que jamais soumis à des impératifs contradictoires.

M. Osborne pourrait en effet décider de nouvelles coupes budgétaires, d’autant que deux agences de notation financière (Moody’s et Fitch) envisagent d’abaisser la note souveraine du Royaume-Uni, dont la dette bénéficie jusqu’à présent du prestigieux «AAA».

source agences avril12

2 réponses »

  1. Rien de très nouveau. Déjà une honte que les agences aient maintenu jusque là le AAA du RU.

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