Les Clefs pour Comprendre du Mardi 28 Octobre 2014 : Les stress tests, une très mauvaise nouvelle pour les déposants et épargnants Par Bruno Bertez
Il y a une relation étroite entre le résultat des stress tests bancaires européens qui viennent d’être publiés et la répression financière, d’une part, et l’appauvrissement des citoyens européens, d’autre part. C’est la situation des banques qui, depuis 2008, pèse sur les niveaux de vie, l’emploi et l’avenir des générations futures. On appauvrit pour rembourser les banques, ou plutôt pour que les banques ne coupent pas les crédits aux gouvernements dépensiers.
La crise de 2008 a été, avant tout, un révélateur d’une situation mondiale de surendettement. En 2010, ce que l’on appelle la crise des pays souverains européens a été le révélateur du fait que les pays du Sud et la France étaient trop endettés et qu’ils ne pouvaient honorer leurs dettes.
Historiquement, le problème est connu, il se présente très souvent. Les solutions existent, elles consistent à mettre autour d’une table les débiteurs et les créanciers afin qu’ils renégocient les dettes. Ce qui ne peut être payé ne doit pas l’être et, par conséquent, il faut faire ce que l’on appelle: restructurer les dettes. Cela veut dire allonger leur durée, réduire les taux, faire des haircuts, c’est à dire des rabais et des moratoires, c’est à dire des reports de paiements. Tout cela est connu, institutionnalisé. C’est la pratique historique courante.
Cette fois, ce n’est pas la voie qui a été choisie. La voie qui a été choisie, c’est celle qui consiste à ne pas demander aux banques de faire des sacrifices, de ne pas abandonner une partie de leurs créances et de leur rémunération. On leur a garanti qu’ils feraient leur plein et ne perdraient rien.
C’est une décision incroyable, quasi unique, qui ne s’explique que par le pouvoir des banques, leur influence sur les gouvernements. L’équité et la bonne gestion économique commandaient de faire cette opération de renégociation des dettes. A froid, une fois le calme revenu sur les marchés. C’est sur ce point que les critiques ont assassiné Geithner lors de la publication de son livre, ils lui ont reproché de ne pas avoir fait comme on a toujours fait dans l’histoire, d’avoir sauvé les banquiers et les propriétaires, gratuitement, et même, en plus, « de leur avoir payé un bon steack ». La preuve que cela était faisable, c’est que cette opération a été faite pour la Grèce, après tergiversations, d’accord, mais elle a été pratiquée. C’est ce que demandent les Italiens, une renégociation de dettes. Le refus de mener cette négociation impose aux pays des charges colossales qui asphyxient les économies, diminuent l’activité, font fermer les entreprises et augmenter le chômage. Et bien sûr, tout cela disloque le corps social. C’est ce que l’on connait dans l’histoire comme « le poids de l’usure », lorsqu’on laisse les prêteurs usuriers faire leur plein sur le dos des peuples.
La voie qui a été choisie en 2008 s’analyse comme un long transfert, un transfert progressif de l’argent des citoyens vers les Etats d’abord, et les Banques ensuite, ou inversement. L’un étant l’encaisseur de l’autre, le fermier général avec des rôles qui peuvent s’inter-changer. L’Etat, par exemple, monte les impôts afin de dégager de quoi paraître solvable et payer les intérêts qu’il doit aux banques ; tandis que les banques, contentes d’être remboursées, acceptent de prêter encore plus aux Etats sans exiger de taux supérieurs. L’Etat est l’encaisseur des impôts pour le compte des banques. C’est ironique, car, dans le passé, les ancêtres des banques, les Fermiers, encaissaient les impôts pour les souverains.
Cela, c’est la voie fiscale, nous la simplifions bien sûr, mais il y a la voie monétaire. Elle est plus subreptice mais aussi efficace. Le chef des banques, leur souverain, c’est la Banque Centrale, la BCE. Elle a décidé de transférer la richesse des citoyens européens à ses associées, c’est à dire aux banques. Pour ce faire, elle a décidé de supprimer toute rémunération de l’épargne, pas seulement la rémunération réelle hors inflation, mais aussi la rémunération nominale, faciale. Quand les citoyens épargnent, leur épargne ne leur rapporte plus rien, mieux, après frais et impôts divers, elle coûte. Donc les banques et les Etats bénéficient gratuitement de l’argent des ménages et de leur épargne. L’Etat en profite pour améliorer sa situation, ce qui fait plaisir aux banques, alors que les banques, elles, elles reprêtent cher, aux gens et aux petites entreprises, l’argent qu’elles ont gratuitement. C’est un transfert de richesses pur et simple. C’est un transfert pur et simple, régalien, du travail, des poches des sujets dans la leur, car l’argent, normalement, c’est du travail cristallisé.
Pour faire bonne mesure, le chef des banques crée beaucoup de monnaie nouvelle qu’il donne gratuitement aux banques afin qu’elles fassent du bénéfice en le prêtant ou en spéculant. On leur donne la matière première de leur activité pour rien.
Mais il y a plus car, quand on crée de la monnaie à partir de rien, on augmente le stock de monnaie qui est en circulation; une monnaie, c’est un pouvoir d’achat concurrent du votre et celui qui en a le plus, peut acheter le plus, il peut surpayer. Les banques, avec de l’argent gratuit, raflent les actifs que vous, vous auriez aimé acheter si vous aviez eu autant d’argent qu’elles et si elles n’en avaient pas disposé gratuitement sans limite. Donc elles font monter les prix, elles vous évincent, elles accaparent, et tout ceci fait que votre argent, le vôtre, le vrai argent gagné, est en concurrence avec l’argent tombé du ciel. Votre argent est dévalorisé, il perd de son pouvoir d’achat et, surtout, il en perdra de plus en plus au fur et à mesure que l’argent donné aux banques commencera à circuler vite, de plus en plus vite. En un mot comme en cent, ils diluent votre travail, vos économies, et vous évincent de tous les marchés d’actifs et de patrimoine. Il ne vous reste rien d’accessible. Tout est trop cher pour vous.
Grâce à toutes ces faveurs qui constituent autant de transferts de richesse, de travail, vers les Etats et la finance, ils espèrent redevenir solvables. Sur le dos des contribuables et détenteurs de monnaie. Sous tous les points de vue. En effet, non seulement ils rognent les épargnes, ils surtaxent, voire confisquent le produit du travail, mais en plus ils obligent à baisser les salaires, les prestations, les dépenses de santé, ils entraînent la fermeture des entreprises, ils poussent au chômage, ils rabotent les investissements et bien sûr l’éducation de vos enfants.
Nous avons simplifié et personnalisé, mais nous espérons avoir été clairs grâce à ces simplifications.
Tout ceci n’est possible que par une alliance objective entre la classe politique, les banquiers, les financiers et les hauts fonctionnaires nationaux et internationaux et les médias. Cela ne marche que parce que ce n’est pas porté au grand jour. A noter que les syndicats également sont complices, mais pour d’autres raisons, ils sont solidaires du Système par en haut car, en fait, ils ne représentent pas les travailleurs, ils n’ont aucune légitimité venue du bas.
La raison majeure pour laquelle, après 2008, on n’a pas fait ce qui aurait dû être fait et qui a toujours été pratiqué dans le passé, c’est parce que les banques étaient trop fragiles. Elles ne pouvaient, disait-on dans les coulisses et dans les dîners discrets, encaisser les pertes qui auraient découlé de la restructuration des créances. Quand vous faites une restructuration, vous rabotez une créance. Si vous décidez que votre débiteur ne va plus vous devoir que 40 au lieu de 100 et que le remboursement sera étalé, alors vous devez comptabiliser une perte non négligeable à votre bilan. Et cette perte vient en diminution de vos fonds propres, des fonds des actionnaires des banques, en diminution de leur richesse patrimoniale. On a jugé que les fonds propres des banques n’étaient pas assez gros pour supporter les pertes et donc on a choisi deux choses fondamentales :
- -Il n’y aurait pas de restructuration de dettes.
- -On présenterait des comptabilités fausses afin de masquer les pertes les plus évidentes.
Donc, on maintiendrait la fiction que les dettes des débiteurs valaient bien intégralement ce qui était écrit dans les contrats et pour les dettes les plus pourries, on tricherait. On ferait une fausse comptabilité: on abandonnerait la vraie valeur, le mark-to-market et on aurait l’autorisation de choisir une valeur fantaisie, le mark-to-fantasy.
Le tout avec l’espoir que le temps permettrait de confisquer assez d’argent aux peuples par les transferts décrits ci-dessus. La fonction des transferts et confiscations étant de ré-enrichir les banques, de refaire leurs capitaux propres. Au lieu de restructurer les dettes, on a décidé que les prêteurs usuriers feraient leur plein. Au lieu de présenter des bilans sincères, on a fait de faux bilans. Et au lieu de forcer les propriétaires des banques à remettre de l’argent à concurrence des pertes, on leur a offert la possibilité de durer ainsi, de reporter dans le futur. Le report dans le futur implique trois choses :
- -La fragilité et l’insécurité du Système.
- -La répression financière, c’est à dire la confiscation subreptice multiforme.
- -La langueur économique, c’est à dire la stagnation séculaire ou ralentissement séculaire.
Bien entendu, tous les professionnels de la Banque et de la finance de haut niveau savent tout cela, mais ils ignorent la réalité, mieux ils sous-estiment les dégâts et la physionomie des comptabilités réelles non truquées. Donc dans le doute il y a une sorte d’incertitude, un risque de perte de confiance. De temps en temps, il y a des vagues de pessimisme et, de temps à autre, des vagues d’euphorie. C’est la bipolarisation d’un monde qui est suspendu dans les airs, sans référent.
Les stress tests ont pour objectif de pallier à cette incertitude, de pallier aux doutes. Ils consistent à mettre une estampille sur la situation des banques en disant: fermez les yeux, nous, nous avons regardé et nous avons testé. Nous avons imaginé, par exemple, une baisse des prix des maisons de 14% et nous avons calculé pour voir si les banques pouvaient la supporter. Ceci est un exemple. Les tests sont conçus, non pas pour donner une appréciation réelle de la situation des banques, mais pour offrir une sorte d’assurance… dont on peut se demander qui est capable de la garantir compte tenu des sommes colossales en jeu.
Le résultat des tests n’est rien d’autre qu’une estampille qui pointe non pas un rapport de la banque au monde réel, mais un rapport de la Banque à l’EBA, l’Autorité Bancaire et à la BCE. Rien de plus. C’est un test réalisé en fonction des hypothèses et des critères fixés par les autorités qui font les tests. Et les critères sont au service de la politique qui a été décrite ci-dessus. Est-ce qu’ils prennent en compte une période prolongée de chute des prix des matières premières? Non. Est-ce qu’ils incluent la possibilité d’une chute sévère des prix du pétrole? Non. Est-ce qu’ils incorporent la probabilité d’un renforcement des tendances déflationnistes? Non. Est-ce qu’ils tiennent compte de la forte probabilité d’une hausse du dollar qui désolvabiliserait les émergents et bouleverserait les flux financiers, puis feraient chuter de plus de 20% les Bourses? Non. Est-ce qu’ils prennent en compte l’hypothèse d’une révolte du peuple italien? Non.
Le plus criant est bien sûr la méthode utilisée de la pondération des risques et les hypothèses faites sur les degrés de risque. En fait, les tests sont conçus… comme si tout allait bien, linéairement, comme si aucune rupture n’allait se produire. On est dans l’extrapolable « soft », gentillet. En particulier sur le degré de risque contenu dans les positions énormes des banques en matière de dettes souveraines, surtout de dettes de leur propre souverain. Les Commissaires européens avaient promis de couper le lien entre les banques et les souverains, Draghi a fait en sorte que ce lien soit renforcé, si l’un coule, l’autre coule avec.
Il ne nous appartient pas d’analyser les résultats de ces stress tests. Cela est trop technique. Nous dirons une seule chose, malgré la publicité, voire la réclame qui en est faite, ces tests n’ont qu’une valeur limitée. Tout au plus ils constituent « un bon début ». Au plan international, ils ne trompent personne car les grands professionnels savent de quoi il retourne. En juin dernier, les agences de presse ont publié toute une série de chiffres qui pointent les limites des tests actuels. Pour résumer, disons que le ratio de fonds propres en regard des actifs au bilan des banques américaines ressort à 10,5%, tandis que le même ratio pour les banques européennes ressort à 5,05%. Nous ne donnerons pas les ratios pour la Deutsche Bank et le Crédit Agricole.
Ce qui nous importe, c’est le sens de l’action des régulateurs et des pouvoirs publics. En procédant à des stress tests « politiques », ils font de la politique! Car dire, par exemple, qu’en France, 100% des établissements passent positivement, cela veut dire que les propriétaires n’ont pas besoin de remettre de l’argent, que c’est la collectivité qui va jouer le rôle d’assureur et cela veut dire que cela va augmenter considérablement le coût des bail-in scélérats qui ont été instaurés par la loi.
Les résultats des stress tests sont une mauvaise nouvelle pour les déposants.
BRUNO BERTEZ Le Dimanche 26 Octobre 2014
illustrations et mise en page by THE WOLF
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« La vaste blague des stress-tests de la BCE » :
http://www.les-crises.fr/la-vaste-blague-des-stress-tests-de-la-bce/
“Tests de solvabilité : la grande tartuferie”
http://institutdeslibertes.org/tests-de-solvabilite-la-grande-tartuferie/
Les Marioles de la BCE, leurs tests et les banques > par JP Chevalier
http://chevallier.biz/2014/10/les-marioles-de-la-bce-leurs-tests-et-les-banques/
Bonne lecture.
Encore et encore et mille fois encore, oui, il faut avoir du courage pour dénoncer cette monstrueuse ignominie que représente cette injustice qui nous emportera tous d’une manière ou d’une autre.
Ce n’est plus un petit problème de dette, mais de l’argent sans aucune représentation de la valeur.
Du gratuit illimité pour les coupables responsables, le piège pour tous les 99% restant.
Mais le plus dramatique, malgré ces mesures, ces taxations, ces destructions de valeur, le gouffre se creuse ! Alors oui, nous gagnons du temps, mais du temps sans valeur pour le plus grand nombre, c’est un travail sans salaires.
Mieux, c’est travailler pour nourrir nos bourreaux. Alors, tout s’arrête, doucement au départ, puis de plus en plus vite, jusqu’à l’écroulement précipité et anticipé par ceux qui feront les règles de demain… Le comble des combles, c’est nos bourreaux qui appliqueront les mêmes recettes demain, encore et encore, et mille fois encore s’il le faut.
“Le report dans le futur implique trois choses :”
+1 “Est-ce qu’ils prennent en compte l’hypothèse d’une révolte du peuple italien? Non”.
ni de l’élection de MLP ou des événements en Suisse…:
C’est une captation de la démocratie
l’émission de nouveaux droits obligataires sur le pays (en plus vendu à l’etranger! )est une atteinte à la démocratie qui est réputée “une et indivisible”
Il faut rappeler que Geithner a fait le sale boulot pour la commission celui d’assassiner Berlusconi parce que celui ci à utiliser l’argument d’une sortie de l’euro.
Les italiens ne sont plus en démocratie.(pays>>Gréce)
les mêmes captations furent réalisées lors des plans sur les dommages de guerre
(plan young dawes, invasion Rurh…ai une photo de JPM qui prend le train pour aller directement négocier de façon naturelle une restructuration des dommages France Allemagne hihi)
“Nous ne donnerons pas les ratios pour la Deutsche Bank et le Crédit Agricole.”
les caisses régionales ont du gras. (quelles étaient les mauvaises immo de la caisse norddefrance dont vous avez parlé)
la DB va être le levier pour contraindre les allemands (alors qu’elle n’a plus rien d’allemand lol):
nous saurons alors +- si les allemands veulent dévier ou pas en analysant s’ ils veulent lacher/répudier DB. On se fera alors une idée pour le reste qui nous intéresse
Pour l’instant, nous avons juste les stats hebdo de la DB de suicides.
Jeudi 30 octobre 2014 :
Et puis, deux jours plus tard, comme par inadvertance, la BCE publie un chiffre qui aurait dû faire l’effet d’une bombe, mais ne sera finalement pas repris dans les médias : les banques européennes ont 880 milliards d’euros de créances douteuses (c’est-à-dire en retard de paiement depuis au moins 90 jours), et ce chiffre représente 4% de leur bilan.
4% ça ne paraît pas beaucoup, mais cela correspond à leur effet de levier moyen, c’est-à-dire le rapport entre leurs fonds propres et leurs engagements, le total de leur bilan, le levier “brut”, sans pondération des risques (par exemple pour BNP Paribas : 1800 milliards d’actif total pour 72 milliards de fonds propres, soit 72/1800=0,04 donc 4%, Deutsche Bank est à 3,1%, Société Générale à 3,3%, ING Bank à 4,6%).
Le chiffre de 4% est dans la moyenne de l’effet de levier des banques en Europe. Alors même si ces créances ne sont pas perdues en totalité (les paiements peuvent reprendre, la banque peut saisir l’actif du créancier pour le revendre), on découvre tout de même que les créances douteuses des banques européennes sont au même niveau que leurs fonds propres… Autrement dit, elles sont virtuellement en faillite. Merci à la BCE pour cette info !
https://www.goldbroker.fr/actualites/info-bce-demontre-banques-vont-mal-633
Bruno,Bonjour
bonjour à tous
Avec des mots simples,accessibles à tous (merci pour cette performance)
Voilà l’article le plus utile que j’ai pu lire sur le LUPISME
Un Etat des lieux sans concessions
mais d’une précision redoutable
La réflexion qui suit peut interpeler
Dans le passé ,lointain,
les sociétés,même JUIVES (et dans ce domaine,c’est LA référence)
LE GRAND JUBILEE
était instauré tous les 50 ans
-les dettes étaient effacées (voir l’état d’Esprit qui l’encadrait)
Je pense que la différence avec la situation d’aujourd’hui
c’est que ce Grand Jubilée évitait de subir les excès actuels
Genre :Too Big To Fail
et Un Pouvoir Mondial entre les mains de quelques personnes
Car si dans les 2 cas les petits épargnants laissent des plumes
dans le cas du Grand Jubilée,les Banques sont mises à plat
alors que dans le système actuel c’est la population dans sont ensemble qui est réduite au servage (un peu excessif! 🙂 )
La Robotique étant la prochaine étape….avec des millions de suppressions d’emplois.
Les petits porteurs sont les seuls,encadrés de Banquiers visionnaires,et d’ “Eclaireurs” comme
l’est le Lupisme ,capables d’orienter notre AVENIR,car leur Capital est REEL
C’est une CATHEDRALE à construire pour résister à l’ OPPRESSEUR
La faiblesse:la division,la dispersion
La PUISSANCE:L’UNION et l’EQUITE
Le véritable enjeu des stress tests est politique
Nous avons lu beaucoup de textes plus ou moins bons sur les stress tests. Quasi tous, sauf un peu chez les Allemands, passent à côté de l’essentiel, à savoir que les stress tests sont une opération politique, qu’ils ont été conçus avec des hypothèses politiques non formulées et que, ce faisant, ils préjugent de transferts de richesses colossaux qui sont du ressort à la fois de la souveraineté nationale et de la démocratie de chaque pays de l’UE.
Les stress tests ont été construits à rebours. La méthodologie a été fixée en fonction du résultat auquel les non-élus européens voulaient aboutir.
-Les hypothèses de stress sont tellement bénignes que les tests ont été caricaturés dans le monde anglo-saxon comme des “no-stress tests”;
-Le choix de retenir les fonds propres comptables des banques, l’equity inscrite au bilan est une idiotie; en cas de pépin, les gens et les institutions qui prêtent à la banque ne se remboursent pas par l’Equity comptable, au bilan! Dans la pratique, les créanciers attendent de la banque qu’elle fasse une augmentation de capital de fonds propres et cette levée de fonds dépend non du capital comptable, mais de la capitalisation boursière de la banque. On peut lever des fonds en fonction du cours de Bourse, c’est ce qu’ont démontré précisément les exemples concrets italiens; ce qui seul importe, c’est la valeur que le marché confère à la banque et c’est à partir de cette valeur que l’on peut lever plus ou moins de fonds. Comme les banques décotent souvent en regard de leur Equity comptable, structurellement, par conception, les tests sont biaisés dans un sens positif, faussement rassurant.
-Le fait de retenir les engagements de la banque, non pour leur valeur totale, mais pour leur valeur pondérée par le risque que l’on veut bien lui reconnaitre arbitrairement aboutit à sur-estimer la capacité à faire face à un pépin imprévu. La méthode retenue n’aurait pas amélioré la sécurité, par exemple dans le cas de la crise des subprimes. Si on pouvait évaluer les risques comme le prétend la méthode, il n’y aurait aucun risque de crise, tout serait prévisible et donc prévu. Cette méthode n’aurait protégé, ni contre les subprimes, ni contre le risque de 2010 en Europe. La méthode choisie inclut l’impossibilité de toute crise majeure alors qu’elle y conduit irrémédiablement avec une sureté de prévision de 100%! L’origine de la crise, entre autres, c’est la méthode d’appréciation des risques. Cette méthode est une imbécillité qui consiste à évaluer le prix des assurances inondations alors que l’on vient de connaitre deux décennies de sécheresse, c’est à dire alors que le risque pluie ayant été très faible pendant longtemps, les primes d’assurances ont été baissées en conséquence!
-La méthode considère que les emprunts souverains sont dépourvus de risque, cela veut dire l’on réintroduit la notion de sanctuaire de la dette souveraine, alors qu’on l’a écorné, voire détruit, quand Merkel a fait passer des “haircuts” dans la situation grecque. Les emprunts souverains comportent un risque colossal dans certains cas et, en particulier, dans le cas italien en raison de la masse de dettes -167% du GDP au moins- et surtout du lien entre les banques et le souverain. Les banques italiennes sont gavées d’emprunts du gouvernement.
-Dire que les emprunts souverains ne comportent pas de risque, c’est prendre le pari que le “coûte que coûte” de Draghi fonctionnera et qu’il n’y aura aucun risque de dépréciation de ces emprunts en cas de durcissement des conditions monétaires mondiales; c’est parier sur la non re-dénomination, la non rupture de la zone euro. Ce qui veut dire que c’est parier sur l’action et les possibilités d’actions futures de la BCE et surtout sur l’accord de l’Allemagne; c’est la ratification discutable de “l’Allemagne paiera”. Au passage, remarquons que le fonds de sécurité de 55 milliards, est une rigolade compte tenu des montants en jeu.
– Donnant aux banques un satisfécit qui les exonère d’augmenter leurs fonds propres ou de déleverager, c’est considérer que le risque est supporté par d’autres dont on ne dit pas le nom et dont on ne fait pas débat. Implicitement on a décidé que les ménages, les peuples, les déposants, les épargnants supporteraient ce risque. L’honnêteté aurait été de l’expliciter; et d’en discuter sur la place publique ou dans les Assemblées. Ce qui est en jeu, ce n’est pas quelques dizaines de milliards, non ce sont des centaines de milliards, bien plus que les économies budgétaires dont on nous rabat les oreilles et qui, dans l’essentiel, sont fictives globalement même si elles font mal à ceux qui en sont les victimes.
-Le sens profond des stresse tests est cynique, ceux qui les ont conçus et faits sont au fond d’eux-mêmes persuadés que si le risque, le vrai qui est contenu dans le système, se manifeste, rien ne résistera, tout, absolument tout sautera et donc tenter de mettre une digue ne sert à rien; les stress test incluent leur propre inutilité.
Les no-stress tests représentent comme tout ce que l’on fait depuis 2008 de la politique à l’état pur, du fiscal et on nous les présente comme de la technique; avec des complices comme Noyer par exemple.
C’est le moment de prendre date et de proclamer haut et fort que si les risques se réalisent, alors les responsables de ces choix politiques seront jugés et punis devant l’histoire.
Alan Greenspan : « Les QE n’ont pas aidé l’économie, le dénouement sera douloureux, achetez de l’or. »
Comme le rapporte le Wall Street Journal, le président de la Fed de 1987 à 2006 a déclaré que le programme de rachat d’actifs de la Fed n’a pas atteint ses objectifs, et s’est exprimé au sujet de l’or…
Les commentaires de M. Greenspan devant le Council on Foreign Relations ont été faits alors que les officiels de la Fed se rencontraient à Washington, D.C., et devaient annoncer quelques heures après la fin des achats d’obligations.
Il a déclaré que le bilan du programme d’achat d’obligations était, au final, mitigé. Il a dit aussi que les achats de titres du Trésor et de titres adossés sur des hypothèques ont aidé à faire grimper le prix des actifs boursiers et à réduire les coûts d’emprunt, mais que ces achats n’ont pas servi à grand-chose pour l’économie réelle.
« La demande effective est morte » et les efforts pour la relever par des achats d’obligations « n’ont pas porté leurs fruits, » a dit M. Greenspan. Par contre, cela a « très bien fonctionné » pour faire grimper le prix des actifs boursiers.
http://online.wsj.com/articles/former-fed-chief-greenspan-worried-about-future-of-monetary-policy-1414597627