Art de la guerre monétaire et économique

Les Clefs Pour Comprendre du Samedi 6 Juin 2015 : Derrière la question de la liquidité se profile la chute ! Par Bruno Bertez

Les Clefs Pour Comprendre du Samedi 6 Juin 2015 : Derrière la question de la liquidité se profile la chute ! Par Bruno Bertez

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Les responsables de la conduite des affaires exercent leurs mandats en grande partie par … la parole. Ils guident, ils mettent en forme les opinions, les attentes. Comme on dit, ils gèrent les anticipations. L’une des fonctions de leurs interventions est le pilotage des marchés. Cela on le sait. Mais, les autres responsables mondiaux, ceux qui occupent les mêmes positions qu’eux, constituent eux aussi le marché.

Nous répétons souvent que les institutions officielles, les Maîtres, les dominants, font partie du marché et qu’ils le constituent. Une banque Centrale est une Banque, il suffit de regarder ce qui est arrivé à la Banque Nationale de Grèce. Il suffit de regarder ce qui est arrivé en début d’année à la Banque nationale de Suisse. Il faut s’habituer à penser gros, grand. Il suffit aussi de connaître l’Histoire. Les gros, les grands font partie du monde, ils ne lui sont pas extérieurs.

Lors de la crise des années 30, les banquiers privés sous la conduite de JP Morgan ont construit un Syndicat afin de soutenir les cours des marchés financiers. Ils ont fait un Cartel. Ce cartel a échoué à tenir les marchés et les défections se sont multipliées avant que l’on en arrive au sauve-qui-peut, chacun voulant vendre avant les autres. Il n’y a aucune différence entre ce qui s’est passé dans les années 30 et ce qui se passe depuis le début de la crise avec les mises en place globales de politiques monétaires non-conventionnelles. On construit un cartel implicite, un cartel de fait et ce cartel crée de la monnaie, de la liquidité qui brûlant les doigts, cherche son emploi sur les marchés d’actifs financiers, ce qui soutient les cours, empêche l’effondrement des valeurs et des prix. Les choses sont plus subtiles, moins évidentes, mais le schéma organique reste le même.

Le cartel est organiquement le même que dans les années 30, mais il est plus gros, mondial, global, objectivement coordonné, et il soutient les cours mondiaux. Les mots importants sont « objectivement coordonnés ». La question de la solidarité subjective ne se pose pas. L’intérêt bien compris est que tout le monde, amis ou ennemis se coordonnent, qu’il n’y ait pas de »rogue », pas de voyou. . L’important est qu’il y ait coordination apparente, par exemple ; que certains ne jouent pas contre le système mondial en accumulant de l’or …. Pas besoin d’être conspirationniste pour comprendre tout cela, il suffit de comprendre que participer, tant que l’on croit que cela va marcher est l’intérêt de tous. Même la BundesBank qui est historiquement et philosophiquement contre tout cela, ne sort pas du cartel, elle se contente d’en marquer les points faibles et les failles, elle ne fait que prendre date. Tout le monde joue le jeu à la fois parce que se montrer marginal ou rebelle signifierait la ruine, mais aussi parce que tout le monde, sauf la Buba, pense la même chose et croit qu’il n’y a rien d’autre à faire. Il faut beaucoup de temps pour se dés-intriquer du risque mondial, pour dé-tricoter le tissus d’interconnexions qui a été fabriqué par les USA et les TBTF avides de profits faciles à la mode anglo-saxonne.

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Il y a quelques mois, le premier marché à céder été celui des matières premières, celui des commodities qui avaient été soutenues par le Reflation Trade, par les injections du cartel. Il a plafonné, puis commencé à craquer. Les cours ont chuté, en cascade et progressivement, tout l’univers des commodities a sombré. Le pétrole qui est le cartel le plus puissant, a tenu plus longtemps que les autres matières premières, mais il a fini par céder lui aussi. Les prix du pétrole seraient beaucoup plus bas si un accord secret n’avait été scellé pour tenir les niveaux actuels, ces niveaux sont la dernière ligne de défense. Fragile elle aussi.

Voici le tour des obligations, le tour des Fonds d’Etat le tour des Bonds et des Bunds.

On essaie de vous vendre l’idée de la reprise et d’un regain de redressement des anticipations inflationnistes comme facteur déclenchant la chute des fonds d’état. Ne vous laissez pas prendre. L’échec de la vraie reprise économique auto-entretenue est manifeste. Les jeunes pousses ne prennent pas. Tout ce que l’on réussit à faire, c’est, avec beaucoup d’engrais, à faire pousser quelques maigres plantes dans un climat morose. La machine ne repart pas, le sentiment, la météo des agents économiques, restent sinistre. Ils ne s’engagent pas pour l’avenir au-delà d’opérations spéculatives prédatrices, parasitaires de court terme comme les rachats de leurs propres actions. Une sorte de cartel occulte des Très Grandes Entreprises tente de s’opposer à la baisse des profits et à la dépréciation du capital, par le rachat de son capital ancien, au lieu de s’équiper.

Comme le mouvement de reprise auto-entretenue n’est pas au rendez-vous, il faut songer à arrêter les frais des engrais et surtout à reconstituer les stocks.
D’où la tentative de sevrer, de réduire les dopages ; c’est le Taper.
D’où la tentative de remonter les taux symboliquement.
Il faut essayer de faire croire à la réversibilité sinon au succès.
Cela s’appelle entretenir l’espoir ou plutôt, les illusions.

Hélas, les conséquences non voulues reviennent nous hanter :

  • -le dollar monte, ce qui freine encore plus la médiocre reprise américaine.
  • -les émergents vacillent ce qui enclenche la fuite devant le risque.
  • -les marchés obligataires tanguent, anticipent le renchérissement des taux et la baisse de la liquidité.

La confusion s’installe sur les marchés ; le scénario dominant est contesté, il est douteux. Les responsables pataugent, ils perdent la capacité à guider clairement et donc à rassurer. Certains osent prononcer des paroles discordantes. On dit que l’ « on » agira selon les indicateurs économiques, par exemple, mais les indicateurs déçoivent et l’on se retrouve avoir fixé un cadre temporel idiot, absurde, non tenable voire très risqué.

Bref, la mécanique, bien huilée dans la phase de montée des liquidités, de baisse des taux et de création de fausses richesses, la mécanique se révèle sujette à grippage dans la phase de renversement caractérisée par le reflux de la liquidité, la hausse des taux et la remontée de la perception du risque.

En fait, nous l’avons maintes fois signalé, tout se passe comme si tous les intervenants des marchés étaient dans le même sens, rassemblés du même côté du pont du bateau. Tant que l’espoir et les promesses sont au rendez-vous, alors la volatilité est faible, on bouge peu, on ne remue pas ; l’ensemble donne une fausse impression de stabilité malgré les déséquilibres réels considérables.

Depuis 5 mois, il y a des gens qui prennent conscience de cette situation. Une conscience un peu tardive, il faut le reconnaître pour des gens dont le métier, si ce n’est le salaire justifieraient qu’ils soient plus clairvoyants. Ce gens, longtemps après nous, ont découvert la comparaison du bateau et ils s’inquiètent, ils crient : Attention, les marchés n’ont pas de profondeur, il n’y a plus de liquidité réelle ! . En clair traduisez le message codé ; Attention, nous allons devoir vendre, passer de l’autre côté du bateau et nous allons chavirer !

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 Ne vous y trompez jamais, quand on vous parle de volatilité et de liquidité, ce qui se cache derrière ces mots c’est la question de la baisse, la question de la chute, la question du trou. Bref c’est la question du « repricing ». Tout le monde se moque de la liquidité, personne n’est altruiste, on s’en préoccupe quand on envisage de vendre et que l’on s’aperçoit, en testant, que c’est impossible ; il n’y a pas de contrepartie. Nous affirmons que le tout le système mondial est illiquide, que le niveau des prix n’est pas un système d’équilibre, et tout repose sur la rétention, l’abstention de vente. Hier, On ne vendait pas parce que l’on espérait vendre plus cher, on attendait plus cher, c’est à dire Grouchy et ce que l’on a c’est Blucher. On attendait le relais de la BCE lequel relais devait enflammer les marchés, Grouchy / Ponzi n’est pas venu et on se dit qu’il faut songer à se replier. Voilà la réalité souterraine, celle qui est encore, à ce stade, enfouie dissimulée derrière les euphémismes.

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Les craquements sur les marché obligataire mondiaux sont sonores, sinistres et bien sur ce ne sont que des secousses précurseurs. Le pire reste à venir… si rien n’est fait, si rien n’est dit. C’est la fonction des avertissements lancés de façon insistante depuis maintenant des semaines : obtenir que l’on revienne en arrière. Attention dit-on en langage codé, la liquidité est au plus bas sur les marchés et la profondeur est nulle. Pire cette liquidité, le peu qui s’en montre est illusoire, elle disparaît si on essaie de s’en servir.

La presse s’est emparée des dernières interventions de Lagarde et de sa supplique à Yellen ; ne montez pas les taux cette année, reportez cela à l’an prochain.

Lagarde contre Yellen

Non rassurez-vous, ce n’est pas le match du siècle. Non, c’est simplement un nouveau round « d’affrontements complémentaires » sur la future hypothétique hausse des taux de la Fed. Le combat est à fleurets mouchetés car il ne faut pas reconnaître la réalité et il ne faut pas contredire frontalement les analyses américaines, mais quand même…. Il faut dire que les conditions de la reprise et du succès sont là, mais que les résultats, eux n’y sont pas encore. Cela donne une réelle impression de confusion.

Le FMI de Lagarde considère que la Fed devrait retarder la hausse des taux jusqu’au premier semestre 2015  alors que Yellen a entretenu un consensus sur la prochaine rentrée de septembre 2015 ou sur Décembre au plus tard.

Voici les raisons invoquées par le FMI :

-Les perspectives de croissance sont révisées à nouveau en baisse
-Le taux d’inflation ne progresse pas à rythme suffisant
-La Fed doit accepter un petit risque d’inflation excessive (overinflation risk)
-Un dollar plus fort pèse  sur l’activité américaine
-Le dollar est légèrement surévalué

Ce que vous retiendrez de toutes ces valses hésitations, c’est que le cas pour la hausse des taux est loin d’être clair, la hausse ne s’impose pas d’elle-même au vu des résultats obtenus.

Les schémas de pensée sont les mêmes à la Fed et au FMI. Les modèles s’inspirent des mêmes théories, la philosophie est identique. Simplement le FMI est un peu plus soucieux de l’économie globale, il va jusqu’à considérer que la régulation américaine doit être infléchie pour tenir compte de la situation mondiale. Les Etats-Unis eux aussi tiennent compte de l’impact global de leurs décisions, mais ils ne le disent pas clairement, car ce ne serait pas apprécié par les élus.

La vérité est que ces gens pataugent, point à la ligne.

Tout le monde est tombé dans le piège des raisons invoquées, raisons bidons économiques comme la croissance décevantes, ou l’inflation mal assurées. Non les raisons, sont ailleurs. Elles sont financières. Et elles sont données, comme « by the way », comme en incidente : elles tournent autour de la stabilité financière. « The IMF points to higher risks in shadow banking, a potential lack of liquidity in fixed-income markets, and greater market risk-taking in the insurance industry. ». Tout est dit à qui veut bien écouter. Le Shadow est pourri des risques, les marchés obligataires sont non liquides et ne peuvent faire face à un « repricing » ordonné, les institutions comme les compagnies d’assurance sont obligées pour faire semblant de tenir, d’empiler les couches de risques.

Draghi est un imbécile : à la faveur de son QE, de son faible QI, il donne à la Communauté Spéculatives Anglo-Saxonne la possibilité de sortir, de vendre ses positions, de concrétiser ses profits sur le dos de la BCE, c’est à dire sur votre dos. Les Banquiers Centraux ont vendu l’or au plus bas, les imbéciles comme Draghi achètent les obligations au plus haut. Normal, ce n’est pas leur argent, ils paient avec le vôtre, c’est la conséquence de tous les systèmes de tiers payants.

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Les marchés sont non seulement illiquides en ce moment, mais le peu de liquidité qui subsiste va disparaître lorsque les prises de conscience vont se généraliser et que la rétention spéculative va cesser.

A un moment donné, tous ceux qui espèrent le renfort Ponzi vont se rendre compte qu’il n’est pas là et ce sera la bain de sang. Voilà ce que craint Lagarde et les patrons des Très Grandes Banques.

Les marchés sont organisées pour le rêve, pas pour l’épreuve de réalité.
Les ETF gigantesques sont des oiseaux de beau temps, des constructions type IOS, à la Bernard Cornfeld.

BRUNO BERTEZ Le 6 Juin 2015 

illustrations et mise en page by THE WOLF

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3 réponses »

  1. On ne s’en lasse décidément pas, un décryptage psycho-technique des faiseurs de marché qui vaut leçon d’histoire et qui dépasse de très loins tout ce qu’on peut lire dans la presse prétendument experte et …payante en plus, je suis addicte!.
    Me positionnant comme autodidacte en la matière, et tentant de dresser des diagnostics depuis 2008 sur cette crise systémique mondiale avec à la clé des tentatives de dépassement d’horizon du connaissable, ne fermant aucune voie probabiliste et faisant mien le principe d’incertitude, le théorème de Godel et la pierre angulaire ou achoppe toute réflexion sur l’inconnu: « la seule chose dont je suis sur, c’est que je ne sais rien » de mon maitre à penser Socrate, je deviens, non pas pessimiste mais dubitatif sur la dissolution du systeme et sa transmutation sur le point de parachever sa mue.
    n’hésitez donc pas à me reprendre, le cas échéant, si je commettrais une erreur d’interprétation.

    « Nous affirmons que le tout le système mondial est illiquide, que le niveau des prix n’est pas un système d’équilibre, et tout repose sur la rétention, l’abstention de vente. »

    En 2009, je m’étais dit la meme chose des assurances vie, dans la normalité elles sont liquides, mais compte tenus de la montagne de dettes (au mieux un coralito), des promesses et valorisations tronquées, le risque était de basculer dans un monde de contention ou les sorties de secours, au risque d’etre emprunter dans un acces de peur, allaient etre bloquées pour des raisons de survie financiere… impossible de récupérer ses billes, le piège s’est refermé, la carotte des profits faiblissant a joué à pleins son role aguicheur.

    « Il y a quelques mois, le premier marché à céder était celui des matières premières, celui des commodities qui avaient été soutenues par le Reflation Trade, par les injections du cartel. Il a plafonné, puis commencé à craquer. Les cours ont chuté, en cascade et progressivement, tout l’univers des commodities a sombré. Le pétrole qui est le cartel le plus puissant, a tenu plus longtemps que les autres matières premières, mais il a fini par céder lui aussi. Les prix du pétrole seraient beaucoup plus bas si un accord secret n’avait été scellé pour tenir les niveaux actuels, ces niveaux sont la dernière ligne de défense. »

    Dans un article ancien vous expliquiez le role de la financiarisation de ces marchés, et donc aussi bien des survalorisations induites par les QE que de la dégringolade autant plus violente qui s’en suivit… mais je me dis que le contexte économique mondial étant délétère -Baltic dry index, harpex et chute de la circulation monétaire constituaient probablement de bonnes raisons .
    Mais aussi à cela, il fallait intégrer des données géopolitiques: des accords sur le prix du pétrole pour plomber le marché russe, comme sanction de l’empire et de ses cerbères de la Mecque face à un indomptable Poutine. Inversement, 2008 le prix du baril a atteint le sommet de 145 $, ce qui ne manqua pas de faire basculer des pays du Moyen Orient dans l’insurrection… ce n’était pas fortuit.

    « Les marchés sont non seulement illiquides en ce moment, mais le peu de liquidité qui subsiste va disparaître lorsque les prises de conscience vont se généraliser et que la rétention spéculative va cesser.

    A un moment donné, tous ceux qui espèrent le renfort Ponzi vont se rendre compte qu’il n’est pas là et ce sera la bain de sang.  »

    Quand on sifflera la fin de la partie des chaises musicales, on verra qui avait prévus le coup… Je ne doute pas que celà devrait etre saignant, les lemmings n’ayant pas l’appendice de la vision de nuit et aveuglés qu’ils sont par les perspectives de profits court-termistes depuis 7 ans, suivant en celà les joueurs de pipeau aux mélodies envoutantes, ils seront « drivés », finalement , jusqu’au terme du reve, par un sursaut d’éveil due à une grande calotte derriere le porte-feuille. Emerger de l’inconscience a un cout, celui de la peur panique.
    Cette situation ne m’est pas étrangère, elle est logique en sois, mais la suite des évenements, telle que je l’entends, aurait à voir avec un retournement de cycle matiere premiere/vélocité monétaire/déflation. Mon pari est, qu’à la double crise/krach du marché action/obligation, la 3eme voie de recours, ou la rente est de nouveau possible puisque la contre partie c’est le consommateur (Nous tous), ce seront les matieres premieres qui s’envoleront, avec les métaux précieux. La liquidité suivrait le parcours de moindre résistance qui est celle du profit, elle se trouve logée dans l’épargne, quand bien meme tous les indicateurs de reprises seraient négatifs.

    « Les marchés sont organisés pour le rêve, pas pour l’épreuve de réalité. »

    L’épreuve de réalité pour les occidentaux c’est la fin du cash et l’impossible sortie de secours que le cash constituait pour l’individus face aux maitres kleptomaniaques et leurs gouvernements inféodés. La dure réalité se sera aussi l’épreuve -probable- du grand retour de l’inflation importée par tombereau de liquidité ayant franchis les strates de la haute atmosphère financiere, finissant sa course sur un terrain économique totalement asséché et donc peu enclins à l’absorber … un déluge proprement biblique qui noiera les économies nationales dans une exeptionnelle et historique « hyper-stagflation ». (la 2eme vague plus criminogène que la 1ere de 2008).

    Les biens tangibles sont, à mon sens, les vraies valeurs, car l’usage REEL est ce qui compte, non point les promesses des « money like » et autres PQ du systeme. NB: M.Sapin a un patrimoine déclaré très instructif qui éclaire bien de sa prise en compte du risque à etre créancier de sa banque ou celle de son assureur.
    Vos explications sur ce qui fait bulle reellement, à savoir la monnaie, s’avèrent éclairantes sur la disjonction entre l’ombre (vessie) et la lumière (lanterne), entre le reflet et ce qui fait sa source… une translation symbolique du mythe de la caverne de Platon adapté à notre situation.

  2. Bonjour,

    pour ma part, et d’un point de vu personnel, sans être sociologue, je crains malheureusement que ces gens ne soient pas dans le rêve mais dans un monde totalement artificiel qu’ils ont intégralement créé, auquel ils sont tellement affiliés, qu’ils perpétuent par voie de conséquences des cycles.

    Je pense que ce monde c’est la « mytocratie ».

    Ils ont tellement compliqué le monde des autres, de la Masse en les rendant dépendant par infantilisation et foi de l’espoir, le bâtissant et répandant jour après jour la tromperie, qu’en échos à leurs boniments continuels, diffusés sous toutes les formes et depuis des générations, ils finissent par ne plus distinguer le vrai du faux, car l’un et l’autre finissent par se mélanger, s’adapter, évoluer, s’imbriquer, et continuent de compliquer les choses.

    Médicalement un mythomane est tellement convaincu des mensonges qu’il invente, en les répétant, les invoquant, les sacralisant aux autres, qu’il finit par convaincre, jusqu’au jour ou les trompés découvrent qu’ils l’ont été. Trop tard !

    Dans la situation actuelle nous sommes dans la mythomanie de groupe au service de la collectivité qui dessert l’intérêt général au bénéfice d’une minorité d’individus.

    Prenez la politique et ses mensonges.
    Les hommes politiques, à force de répéter à qui veut l’entendre que leurs idées, transformées en promesses prendront la forme de solutions, sont finalement comme les mythomanes, convaincus du bien fondé.
    L’ensemble des formes politiques, associées quoique l’on puisse en penser au monde de l’argent constituent ce tout sous forme de Dominance pour l’Obeissance.

    Bien qu’elles n’aient pas les mêmes compositions ni besoins, d’une région, d’un pays où d’un continent à l’autre, par différences de cultures, de religions ou d’intérêts géographiques,
    les mensonges propagés par les uns et les autres finissent par s’affronter et conduisent les propagandistes à la perte des réalités entre le haut (Dominance) et le bas (Obeissance).

    On appelle ça si je ne me trompe pas, l’Histoire !

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