Un procureur sicilien enquête sur le financement des ONG migrants par la mafia
www.entreprise.news juillet 4, 2017
Comme toujours, il y a les images et le langage de l’émotion qui balaient toute forme de rationalité. Et nous, les Européens, nous, les hommes blancs, retrouvons nos sanglots – ceux de la culpabilité de la colonisation et de toutes ces sortes de choses. Puisque, prétendument, nous sommes le malheur de l’Afrique, nous devons aujourd’hui massivement et sans barguigner accepter des tombereaux de Nigérians et d’autres peuples qui ont traversé la moitié du continent pour vivre chez nous. Face à l’injonction morale, nous sommes supposés obéir et, sans nous poser de questions, nous reprocher de ne pas ouvrir assez les bras à ces pauvres hères mus par le mirage d’un Occident riche et facile.
Le procureur sicilien qui gratte les apparences
Carmelo Zuccaro
Au-delà de ces apparences complaisantes, on trouve une autre réalité, beaucoup plus sordide, qu’un procureur sicilien a entrepris de dévoiler. Carlo Zuccaro, procureur général de Catane, a ouvert une enquête dès le mois de février 2017 sur le financement des ONG qui recueille les migrants par la mafia. Depuis lors, il ne cesse d’aller de découvertes en découvertes.
En mai dernier, Carmelo Zuccaro, le procureur de Catane, en Sicile, expliquait que “certains bateaux rentraient illégalement dans les eaux territoriales libyennes, et qu’il existait des contacts directs entre la terre ferme en Libye et des individus qui se trouvent à bord des navires de secours”.
Premier point, depuis septembre 2016, les ONG semblent se coordonner avec les passeurs, en conduisant de façon structurée les embarcations jusqu’aux frontières italiennes. Deuxième point, ces ONG engagent des dépenses colossales dont les sources de financement sont parfaitement inconnues.
Tout laisse à penser que les ONG se sont aujourd’hui substituées aux passeurs pour organiser les arrivées. Rien n’exclut que ces mêmes ONG soient payées par les passeurs pour effectuer une partie du travail.
Des fortunes étranges
À titre d’exemple, la MOAS (Migrant Offshore Aid Station) à laquelle fait allusion le procureur Zuccaro, est installée à Malte. Elle est présidée par son fondateur, Christopher Catrambone, dont la fortune était faite à 30 ans… grâce au sauvetage en mer. L’intéressé a-t-il trouvé aujourd’hui un nouveau moyen d’accroître sa fortune en se livrant au trafic illégal de migrants? Voilà qui mériterait une petite étude.
On ne dira pas autre chose de l’association catalane Proactiva Open Arms, créée par un autre héros du sauvetage en mer: Oscar Camps. Cette association comptait à peine 20 militants lorsqu’il n’était pas question de migrants. Elle soutient qu’elle prospère aujourd’hui grâce à des levées de fonds sur Ulule. Sauf que les levées paraissent limitées à quelques centaines de milliers d’euros, quand ce sont des millions qui sont nécessaires pour fonctionner pendant un an.
Les associations instrumentent les migrants
Dans tous les cas, le rôle néfaste des associations est abondamment souligné par les pouvoirs publics.
En février 2017, par exemple, les forces de Frontex ont déploré le fait que les ONG se soient substituées aux passeurs pour conduire les migrants jusqu’aux frontières de l’Italie. Ce choix crée un appel d’air et met de plus en plus en danger les migrants eux-mêmes. La stratégie des ONG favorise en effet l’intensification du trafic et diminue l’attention que les passeurs peuvent avoir pour leur cargaison.
Frontex
“il faut éviter de soutenir l’action des réseaux criminels et des passeurs en Libye en prenant en charge les migrants de plus en plus près des côtes libyennes”. Une telle stratégie “conduit à ce que les passeurs chargent toujours plus de migrants sur des bateaux inadaptés, sans leur fournir assez d’eau et de carburant”
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