Art de la guerre monétaire et économique

Russiagate, mémo Nunes : quid du puissant Bill Browder ? Il fut un temps où faire de fructueuses affaires avec les Russes était normal ET conseillé

A charge et à décharge, Trump réarme !

Le Russiangate aura eu au moins un mérite celui de renvoyer dos à dos  Républicains et Démocrates américains : à l’UMPS local « Tous y a vouloir des sous » et dont tout ce  beau  monde à fait affaire et des affaires avec les Russes devenus avec la Mondialisation des flux commerciaux et financiers  des partenaires indispensables coté Matières premières bien sur mais aussi , Finance oblige, coté gestion de fortune et valeurs (im)mobilières…La France ferait bien dailleurs de s’en soucier  du coté de sa Cote d’azur…

Au final et au jeu de l’arroseur arrosé  ou du « Qui a pissé le plus loin avec les Oligarques russes » un seul vainqueur  et non des moindres : Trump Himself qui à coup de Mémos contradictoires sauvent sa tète et  celle de sa Famille, gendre Kuschner compris .

Trump qui a frôlé l’impeachment il y a peu s’est habilement remis en selle d’abord en se faisant adoubé par le Forum mondialiste de Davos, puis en laissant “tombé” opportunément toutes ses bonnes résolutions « Bannon » de début de mandat… Ira-t-il quand même au bout de celui-ci ? çà c’est une autre histoire qui n’a rien d’un conte russe mais qui pourrait avoir à voir avec les ombres chinoises…Nixon en son temps en avait déjà fait les frais…   

Russiagate, mémo Nunes : quid du puissant Bill Browder ?

 By Andre Archimbaud, www.bvoltaire.fr février 5, 2018

Ce 30 janvier, les élus démocrates étaient si tendus pendant le discours de Trump qu’ils n’écoutaient pas. Parce qu’ils savaient que la Maison-Blanche devait diffuser dans les jours qui suivraient un mémo de quatre pages rédigé par le fermier-viticulteur californien Devin Nunes, président du House Permanent Select Committee on Intelligence [ndlr : organe parlementaire qui supervise les services de renseignement]. Un mémo, assis sur des milliers de pages de témoignages, qui démontrerait une coalition entre l’État profond, le ministère de la Justice, la campagne Clinton et l’administration Obama elle-même, en vue d’éliminer un adversaire politique et, ainsi, renverser le résultat d’une élection jugée illégitime.

Ce mémo, qui attaque nommément des hauts responsables de l’administration, du FBI et, dit-on, de la CIA, aurait un double impact : la mise à mort de la cabale (qui serait en grande part illégale) montée contre Trump sur la collusion russe (rendant derechef le procureur Mueller « illégitime ») et, surtout, le lancement d’un Watergate au centuple centré sur ni plus ni moins une sédition. Avec, à la clé, des têtes qui tomberaient, ainsi qu’une reprise en main totale du ministère de la Justice par son ministre Jeff Sessions, encore aujourd’hui réduit à se comporter comme l’employé d’un « ministère Obama ».

Et les démocrates, Pelosi en tête, de réaliser dans cette affaire russe qu’ils avaient tiré les marrons du feu pour le compte d’un « adversaire » républicain qui a embrassé Trump comme l’ours embrasse sa proie. Sans compter que le ministère de la Justice qu’ils croyaient contrôler poursuit son enquête sur le rôle du FBI dans l’affaire Clinton, au point que le numéro deux du FBI (un démocrate) vient de se faire mettre à la porte. Démoralisant…

Il fut un temps où faire de fructueuses affaires avec les Russes était normal.

Le couple Clinton l’avait démontré (fondation, discours payés, Uranium One). Ainsi que le duumvirat Charles Kushner/Donald Trump, dont les affaires associaient financement des élus américains et partenariats russes (les oligarques russes étant alors très actifs aux États-Unis, en particulier lors de « l’époque casinos » de Trump). Bref, tout allait pour le mieux, et la Russie kleptocratique était un pays ami, au demeurant bien vue par Hollywood, qui présentait alors le gouvernement et les scientifiques russes comme partenaires de l’empire du Bien dans son combat contre les catastrophes géo-cosmiques.

La Russie devint soudain l’ennemi. Car un autre « oligarque », un ex-Américain peu connu du grand public mais très puissant, n’eut de cesse d’empoisonner la relation : William Browder avait, en effet, créé l’Hermitage Fund dans les années 90. Il se spécialisait sur les opportunités russes. Avec, pour modus operandi, d’entrer dans la place, dénoncer la corruption de l’équipe managériale, la sortir et prendre le contrôle (ou tenter de). Gazprom en a su quelque chose entre 1998 et 2001… Monsieur Browder était donc un philanthrope avisé, bien reçu au forum de Davos.

Browder fut ainsi le plus grand investisseur de portefeuille en Russie, avec de forts retours. Puis Poutine arriva et voulut l’encabaner pour fraude fiscale comme un vulgaire voleur russe, le mettant en 2005 sur la liste noire des individus dangereux pour la sécurité nationale. Browder, qui avait « techniquement » renoncé à sa nationalité américaine pour des raisons fiscales, « fit voter » en 2012 le Magnitsky Act, signé par Barack Obama, suivi en 2016 du Global Magnitsky Human Rights Accountability Act (lesquels visent essentiellement à ostraciser financièrement les « oligarques » proches de Poutine, pour le présumé meurtre par association du comptable russe de Browder, Magnitsky).

Le Sénat a, depuis, entendu Browder dans le cadre de l’affaire des ingérences russes dans l’élection présidentielle, en particulier sur le rôle des fouilleurs de poubelles Fusion GPS, lesquels défendaient l’abrogation des deux lois Magnitsky à Washington tout en aidant le FBI à faire passer Trump pour agent russe. Enfin, listé par Interpol à la demande de la justice russe, Browder perdit son visa américain… pour le voir rétabli dans les jours suivants à la suite d’une intervention du sénateur McCain !

Le récent « mémo Nunes » se veut un cas d’école. Il confirme que le FBI de Comey a utilisé un dossier infamant et non vérifié (le dossier GPS), compilé par un ex-espion du MI6, pour tromper les juges afin que ces derniers autorisent des écoutes sur un membre de l’entourage de Trump. Nunes, maintenant dénoncé par les médias comme agent russe, précise qu’un deuxième mémo va prochainement cibler le département d’État. En attendant de revoir le cas Obama.

Cette approche méthodique ne répond pas encore à ces questions : quel fut le rôle de Browder ? Quel fut le rôle de McCain, sachant que Kramer, son assistant, a confirmé devant les députés avoir été envoyé à Londres par son patron pour rencontrer l’ex-espion du MI6, ce qui a ainsi permis à McCain de communiquer le vrai-faux dossier au FBI, y apportant un vernis de crédibilité ? Comment Mike Flynn fut-il piégé ? Trump est-il sorti du piège ? Et Kushner ? Un nouveau procureur sera-t-il nommé ?

http://www.bvoltaire.fr/russiagate-memo-nunes-quid-puissant-bill-browder/

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