Art de la guerre monétaire et économique

La dette mondiale a atteint un nouveau record à la fin du premier semestre 2019

La dette mondiale a atteint un nouveau record à la fin du premier semestre 2019

L’esclavage n’est « économiquement rien d’autre qu’une forme de contrat de travail obligatoire […]. L’employé libre vit souvent dans une dépendance beaucoup plus dure et jouit d’un moindre respect […]. » — Oswald Spengler, Le Déclin de l’Occident (1918-1922)

Un nouveau rapport, émis par l’International Institute of Finance (IIF), indique que la dette mondiale atteignait le montant de record de 250 900 milliards de dollars (environ 227 000 milliards d’euros) à la fin du premier semestre de cette année. A la fin de l’année, elle devrait culminer à 255 000 milliards de dollars (environ 231 000 milliards d’euros).

Pas moins de 7500 milliards de dollars (environ 6800 milliards d’euros) de dette ont été ajoutés au total au cours des 6 premiers mois de cette année, et ce sont les États-Unis et la Chine qui en ont été les plus gros contributeurs. À eux seuls, ces deux puissances économiques représentent près de 60% de ce montant. Les pays émergents sont un autre grand contributeur, avec une dette totale de 71 400 milliards de dollars (environ 64 600 milliards d’euros).

Une dette alimentée par les faibles taux d’intérêt

Beaucoup d’économistes et d’investisseurs s’inquiètent de cette inflation de la dette mondiale. Celle-ci est encouragée par les faibles taux d’intérêt dans de nombreux pays, qui contribuent à réduire les charges d’intérêt, et incitent les entreprises et les gouvernements à emprunter davantage.

La dette souveraine mondiale, propulsée par les emprunts américains, devrait se monter à 70 000 milliards de dollars (environ 63 000 milliards d’euros) à la fin de cette année, soit près de 5000 milliards de dollars de plus.

D’après les économistes de l’institut, la forte hausse des emprunts des gouvernements sur les 10 dernières années est largement responsable de la flambée de la dette mondiale.

Les gouvernements empruntent à tours de bras

Le segment des obligations souveraines en a d’ailleurs amplement profité, et représente une part de plus en plus conséquente de l’ensemble du marché obligataire (47%, contre 40% en 2009). Et avec les incertitudes liées au Brexit et au ralentissement économique, ces placements sont de plus en plus prisés des investisseurs, qui y voient des valeurs-refuges.

“Toutefois, avec la diminution des possibilités d’assouplissement monétaire dans de nombreuses régions du monde, les pays où la dette publique est élevée (Italie, Liban) – ainsi que ceux où elle augmente rapidement (Argentine, Brésil, Afrique du Sud et Grèce) – pourraient avoir des difficultés à s’orienter vers des mesures de relance budgétaire”, écrivent les analystes de l’IIF.

Une « bombe à retardement »

Les conclusions de l’IIF rejoignent celles du FMI, qui a observé le mois dernier que l’environnement de faibles taux d’intérêt avait incité de nombreux entreprises des grandes économies à s’endetter bien au-delà de leur capacité de remboursement. L’Organisation s’inquiétait de la fraction de ces emprunts qui ne pourraient pas être remboursés en cas de grave récession, et qu’il a évaluée à 17 000 milliards d’euros, la qualifiant de “bombe à retardement”.

Mais les banquiers centraux ne semblent pas partager ces inquiétudes. Le gouverneur de la Fed, Jay Powell, a ainsi récemment déclaré qu’il ne voyait pas de bulles, et décrit la conjoncture américaine actuelle comme une “situation assez stable”.

https://businessam.be/fr/la-dette-mondiale-a-atteint-un-nouveau-record-a-la-fin-du-premier-semestre-2019/

Comment Draghi et la BCE financent Arnault et Trump (Peter Schiff) : “les taux d’intérêt négatifs ne font qu’aggraver la situation et nuisent à l’économie Européenne…oui, cela nous aide ici aux Etats-Unis, on reçoit des capitaux qui rentrent chez nous, car les investisseurs européens fuient les taux d’intérêt négatifs au sein de la zone Euro, oui, c’est vrai, ça fait monter nos actions et ça stimule les dépenses des consommateurs, du coup on a l’impression que l’économie américaine s’en sort bien…

Peter Schiff: “C’est la faute de la Fed, si on en est là… A chaque fois que la Fed abaisse les taux d’intérêt, cela n’aide d’aucune façon l’économie dans sa globalité, c’est plutôt la récession qui aidera l’économie américaine car la récession essaye de remettre les choses en place en restructurant la bulle financière. La Fed manipule artificiellement l’économie avec de l’argent qui ne repose sur rien et malgré toutes ces liquidités, lorsque l’on se retrouve dans un cycle de forte récession, la Fed revient à la rescousse avec encore plus d’argent, mais tout cela ne fait que créer encore plus de problèmes. Et Powell nous dit toujours que la Fed est là pour nous aider et que tout va bien dans le meilleur des mondes.”

Journaliste: “Si on prend en considération le Nasdaq, le Dow Jones et les S&P 500, ces derniers n’arrêtent pas de battre de nouveaux sommets historiques…”Egon Von Greyerz: “Nous allons droit vers le pire krach mondial de l’histoire !”

Peter Schiff: “Ironiquement, les taux d’intérêt négatifs auxquels tient tellement Trump, ne font qu’aggraver la situation et nuit à l’économie Européenne, oui, cela nous aide ici aux Etats-Unis, on reçoit des capitaux qui rentrent chez nous, car les investisseurs européens fuient les taux d’intérêt négatifs au sein de la zone Euro, oui, c’est vrai, ça fait monter nos actions et ça stimule les dépenses des consommateurs, du coup on a l’impression que l’économie américaine s’en sort bien, à court terme en tout cas, et d’une certaine manière, on aggrave notre situation et vous verrez lorsque tout s’effondrera. Mais ne croyez pas ce que Powell nous dit car il y a un an, il disait que la Fed ferait grimper les taux d’intérêt, que la Fed diminuerait son bilan, or désormais, ils font tout le contraire, ils ont réduit les taux trois fois, et leur bilan augmente plus vite aujourd’hui qu’à l’époque où ils faisaient des QE (Quantitative Easing: planches à billets).

Powell a dit que la dette publique américaine allait malheureusement perdurer et même enfler, et qu’il y avait un vrai problème dorénavant, cependant aussi étrange que cela puisse paraître, Powell ne considère pas que c’est la Fed qui a créé tout ça. Franchement ?! Soyons sérieux, si la Fed faisait vraiment son boulot, elle ferait monter les taux d’intérêt, il est clair que c’est la Fed qui est responsable de tous ces déficits et de toute cette gigantesque dette !”

https://nicolasbonnal.wordpress.com/2019/11/24/comment-draghi-finance-trump-peter-schiff-les-taux-dinteret-negatifs-ne-font-quaggraver-la-situation-et-nuisent-a-leconomie-europeenne-oui-cela-nous-aide-ici/

EN BANDE SON :

1 réponse »

  1. « émis par l’International Institute of Finance » qui donc, se trompe.
    En effet, ils doivent « oublier » de compter les dettes locales et régionales. Et certainement une partie de dettes privées car considérées comme « actifs ».
    Pour rappel : en 2008, ces « actifs » ne valaient plus … rien.
    Pour en arriver à : en fin 2008, un cabinet comptable indépendant de New York a établi la dette mondiale à 1 480 000 milliards de dollars.
    Par contre, pour retrouver la source de cette info, ça ne doit plus être possible…
    Même si la « mauvaise » dette a été recouverte par de la « bonne » dette, personne n’a jamais vu un bilan diminuer quelque part sur terre…

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