“Octobre 2016, New-York, USA.”

Le débat est probablement suivi par un milliard d’humains via les relais Internet. Retransmis live dans l’univers globalisé.

La vieille jase dans le micro, arpentant le plateau. Condescendante, mauvaise, méprisante comme à l’accoutumée. La mère Clinton dandine, boursouflée de suffisance, boudinée dans une sorte de costume marin revu par un transgenre sous amphétamines. La vioque encaisse le coup pourtant. Trump vient de la menacer de lancer DOJ et FBI à ses trousses si élu. Hitlary dilue le tout dans une sorte de bouillie sophiste. Se place au pupitre. Dit :

– Il est juste formidablement heureux que quelqu’un avec le tempérament de monsieur Trump ne soit pas en charge de la loi dans ce pays…

Trump se tient à l’affût. La mine était enfouie et la vioque vient de marcher dessus.

Donald balance la ligne très posément, sans forcer la voix.

Utilise le ventre plutôt que la tête pour calibrer la tessiture.

– Because you’d be in jail, dit-il. Parce que vous seriez en prison…

La salle n’explose pas immédiatement. Léger battement. Microseconde.

L’audience rugit subitement et l’ingé-son limite les dégâts en régie.

Trump vient de tordre le cou à l’Histoire moderne en six mots chrono.

DAMIEN RUZE

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