Etats-Unis

Une tempète dans une verre d’eau…

Des signes annonciateurs d’une tempête à venir ? La faiblesse relative de la demande pour deux émissions d’emprunts d’Etat américains la semaine dernière ont  obligé les tètes creuses à se poser la question….en apportant comme d’habitude quantité de mauvaises réponses toutes plus idéologiques les unes que les autres… Tachons d’y voir plus clair !!!!

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

Par rapport aux émissions de juin, les observateurs ont assisté lors des adjudications de la semaine dernière  à un fort repli des taux de couverture et à un recul de la participation des investisseurs indirects – dont font partie les banques centrales étrangères. Cette situation a logiquement suscité chez les tètes creuses des craintes ( et le souhait plus ou moins affirmé) de voir les investisseurs tourner le dos aux Etats-Unis.

Mais cette conclusion serait pour le moins  un peu hâtive.

 Une première explication simple provient du fait que les acheteurs, qui ont de nouveau d’autres options d’investissement, recherchent des emprunts d’Etat à rendement élevé.

En outre, les émissions d’emprunts du Trésor à deux et cinq ans en juin étaient intervenues après le coup de frein subi par les actions et les obligations d’entreprises à la suite du rebond du printemps, ce qui avait sans doute dopé la demande pour les actifs sans risque.

Par contraste, les adjudications de la semaine dernière sont intervenues après presque trois semaines de solides gains sur les marchés d’actions et du crédit, en réaction à des résultats d’entreprises meilleurs que prévu au deuxième trimestre. La demande pour les actifs plus risqués, et donc à rendement plus élevé, est donc en hausse, tandis que les valeurs refuge sont délaissées.

A titre de comparaison, l’Italie a fait appel au marché jeudi, avec des adjudications d’emprunts à trois et dix ans qui ont été bien accueillies par les investisseurs, tandis que la demande sur les marchés du crédit en Europe cette semaine a été solide pour les nouvelles émissions de dette bancaire.

Le marché des obligations d’entreprises américaines a également progressé et les ventes d’obligations à caractère spéculatif ont reçu un très bon accueil lors des dernières semaines.

Cela dit, les taux de couverture des émissions de titres du Trésor américain la semaine dernière – 2,75 pour l’emprunt à deux ans et 1,92 pour l’emprunt à cinq ans – n’ont pas été si mauvais si on les compare aux ratios généralement observés un peu plus tôt dans l’année.

Mai et juin ont simplement été des mois à part. Et les statistiques sur la part des investisseurs indirects ne sont pas directement comparables, puisque le Trésor a récemment modifié ses règles sur la manière dont ils sont comptabilisés…

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