Le cybercrime est une véritable épidémie planétaire. Et les fraudes financières sont en forte hausse.
Selon le site Internet fraudwatchonline.com, le cybercrime constitue désormais la catégorie numéro un de fraude dans le monde. Et cette menace est de plus en plus inquiétante.
PLUS DE CYBERCRIME EN SUIVANT :
Fraudwatch affirme qu’au cours des douze derniers mois, la hausse de ce type de crime est de 20%.
De son côté, le Wall Street Journal écrit que les plaintes et les pertes liées à la criminalité en ligne aux États-Unis sont à la hausse, dans un texte intitulé « Cybercrime Complaints, Reported Losses Increase ». Le phénomène serait relié à la crise économique.
Le nombre de plaintes a augmenté de 22,3% entre 2008 et 2009. Les pertes, elles, ont aussi augmenté, pour totaliser 559,7 M$US, comparativement à 265 M$US en 2008. Le montant moyen des pertes par incident se site à 575$, selon le Internet Crime Complaint Center. L’organisme est un partenariat entre le FBI et le National White Collar Crime Center (NWCCC).
À la première année d’opération du NWCCC, en 2000, les pertes se chiffraient à 17,8 M$US.
La pointe de l’iceberg
Le nombre de plaintes est passé de 275 284 en 2008 à 336 335 en 2009. Mais un très grand nombre d’incidents ne sont pas reportés aux autorités. « En fait, ces plaintes ne représentent qu’une fraction du nombre réel », affirme John Kane, directeur de la recherche au NWCCC.
Le nombre et la sévérité des fraudes financières sur Internet a beaucoup augmenté au cours des deux dernières années. C’est dans cette catégorie que l’on recense la plus haute perte moyenne par incident, à 3200 $US. Mais certaines pertes dépassent 100 000$US.
Plusieurs cybervols d’argent s’effectuent pendant plusieurs semaines, voir plusieurs mois.
Les techniques de vol se raffinent. Ainsi, on voit des logiciels malicieux installés sur des appareils mobiles, qui sont cachés dans des sites de potins de célébrités. Les cybercriminels utilisent des logiciels d’optimisation de recherche pour permettre à des faux sites Web de s’afficher au sommet des résultats de recherche. Quand les internautes cliquent sur l’hyperlien, un maliciel infecte leur ordinateur. Ce dernier prend d’assaut les informations personnelles ou financières, comme des mots de passe ou des informations sur des comptes de banque ou de clients.
Des artistes de la fraude se sont aussi inscrits à des sites de médias sociaux et organisent des stratégies de hammeçonnage pour mettre la main sur des informations confidentielles de leurs victimes.
Les délits les plus importants concernent des marchandises payées mais non livrées, de faux courriels du FBI demandant des informations personnelles ou financières, des usurpations d’identités, des fraudes de cartes de crédit, des fraudes d’encans en ligne et des escroqueries liées à la recherche d’emploi.
Certains fraudeurs se sont même lancés dans des opérations de télémarketing, se faisant passer pour des fonctionnaires travaillant pour les programmes de relance de l’économie.Les victimes sont dirigées vers des sites Internet où elles inscrivent leurs renseignements personnels. On leur demande ensuite d’envoyer de l’argent pour recevoir de l’aide du gouvernement. Non seulement elles ne reçoivent aucune aide, mais leurs informations personnelles sont ensuite utilisées dans des fraudes par usurpation d’identité
Stéphane Desjardins/ F&I nov10