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Wall Street Journal : La valeur des actifs bancaires en question par David Reilly

WSJ : La valeur des actifs bancaires en question par  David Reilly

Les actions des grandes banques américaines pourraient être plus chères que ne le pensent les investisseurs

 Bank Valuation Remains an Issue

THE WALL STREET JOURNAL

Cette cherté devient plus évidente en plein débat sur la manière dont les banques sont rémunérées pour la gestion de prêts hypothécaires. Si certaines banques sont amenées à renoncer au recouvrement de certaines créances, cela affectera la valeur des actifs bancaires associés à la gestion des prêts hypothécaires. Les six plus grandes banques américaines ont plus de 50 milliards de dollars d’actifs de ce type, ce qui représente environ 7% de leurs fonds propres.

PLUS/MOINS DACTIFS EN SUIVANT :

Actuellement, les banques reçoivent une rémunération stable, qui tourne généralement autour de 0,25 point de pourcentage du solde du prêt hypothécaire en cours. Elles sont toutefois poussées à adopter un système de paiement variable, ce qui pourrait se traduire par une plus grande rémunération pour la gestion de prêts hypothécaires en difficulté, et une rémunération moindre pour les prêts performants, qui représentent la majeure partie de la plupart des portefeuilles de prêts.

Il en résulte que les six plus grandes banques, qui gèrent environ 5.000 milliards de prêts hypothécaires, pourraient recevoir une rémunération moins élevée. Cela devrait réduire la valeur des droits de gestion des créances hypothécaires (Mortgage Servicing Rights, ou MSR), largement basés sur la valeur actualisée des paiements à venir.

Parallèlement, à l’issue d’enquêtes menées au niveau fédéral et au niveau des Etats, il a été proposé aux banques d’annuler, dans certains cas, le principal de prêts hypothécaires. Or toute réduction des soldes des prêts en cours réduirait de la valeur des MSR.

Certes, de tels changements ne se produiront pas tous en même temps, et les banques devraient donc avoir le temps d’y faire face. Sans compter que les établissements bancaires sont fermement opposés à l’annulation du principal des prêts.

Ces changements affecteraient néanmoins les valorisations des banques du fait de la manière dont les MSR ont été présentés aux investisseurs. Ces deux dernières années, de nombreuses banques ont regroupé ces droits avec leurs fonds propres durs, bien qu’il s’agisse d’actifs incorporels. La manoeuvre renforce les fonds propres durs – ou valeur comptable hors actifs incorporels – ce qui embellit les paramètres de valorisation.

L’action J.P. Morgan Chase & Co. (JPM), par exemple, se négocie environ 1,5 fois sa valeur comptable hors actifs incorporels. Si l’on exclut les MSR, ce ratio monte à environ 1,7. Pour US Bancorp, ce ratio passe de 2,9 à 3,2.

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Plus déroutant, toutes les banques ne donnent pas de précisions concernant leurs fonds propres durs. Les analystes oublient parfois cela lorsqu’ils comparent des valeurs. Bon nombre d’entre eux attribuent à Bank of America un ratio cours sur valeur comptable hors actifs incorporels de 1,1 et un multiple de 2,1 à Wells Fargo & Co. (WFC). Or les chiffres de Wells Fargo excluent les MSR, tandis que ceux de Bank of America Corp. (BAC) les incluent. Si l’on retire ces actifs des fonds propres durs de BofA, son multiple passe à 1,25.

L’activité de gestion de prêts hypothécaires va subir des changements. Sachant cela, les investisseurs devraient s’assurer de savoir combien ils paient pour une valeur bancaire.

David Reilly, The Wall Street Journal7 mars11

Source : http://online.wsj.com/article/SB10001424052748704076804576180853785994600.html

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