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Le ralentissement de la Chine met en lumière des problèmes structurels.

Le ralentissement de la Chine met en lumière des problèmes structurels.

Les dernières statistiques chinoises ont semé le trouble. Les principales données ont presque toutes été inférieures aux attentes, notamment la croissance monétaire et la production industrielle.

#China industrial production charted against GDP since 2004. Sub-8% GDP growth rate at start of Q3 signalled

Mais c’est la balance commerciale qui a le plus surpris, la hausse des exportations étant revenue de 11 % à 1 %, un niveau très inférieur aux 8 % attendus. Les importations ont été plus faibles que prévu, du fait du ralentissement de l’industrie et de la moindre demande de matières premières. La reprise de l’économie n’interviendra au plus tôt qu’au 4ème trimestre.

 

Ces statistiques sont mauvaises dans l’absolu et relativement aux attentes d’un consensus exagérément optimiste. De fait, la plupart sont ressorties largement en deçà des attentes. Les analystes sell side affirment que ces mauvais chiffres sont dus au ralentissement mondial, les exportations étant affectées par la crise de la zone euro et la modération de l’activité aux Etats-Unis. C’est peut-être le cas, mais il y a des signes de malaise au sein de l’économie domestique chinoise.

Certes la balance courante de la Chine reste excédentaire, même si cet excédent s’est rapidement contracté. L’argument explicatif d’une monnaie surévaluée est plus difficile à avancer. En effet, le yuan s’est déprécié d’environ 1,4 % face au dollar depuis le pic de 6,28 yuans pour un dollar en avril.

Les statistiques du 2ème trimestre ont fourni une explication intéressante à la diminution du solde de la balance courante. Une composante de la balance des paiements, le compte de capital et d’opérations financières, est devenue négative et les réserves de change de la Chine ont chuté de 118 milliards de dollars. Cela peut s’expliquer par une conjugaison de facteurs : les achats d’actifs étrangers par les ménages (logements, études à l’étranger, etc.), les acquisitions des entreprises chinoises à l’étranger et le rapatriement de bénéfices par les investisseurs étrangers. En conséquence, la balance des paiements trimestrielle a été déficitaire pour la première fois depuis 1998.

Source JPMorgan aout12

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