A Chaud!!!!!

L’Edito du Dimanche 28 Avril 2013: Que faire face aux maîtres du monde ? Par Bruno Bertez

L’Edito du Dimanche 28 Avril 2013: Que faire face aux maîtres du monde ? Par Bruno Bertez 

Ne vous y trompez pas, nous ne sommes pas partisans des thèses conspirationnistes. Les maîtres du monde ne se cachent pas, ils œuvrent au grand jour. Simplement, ils profitent du fait que la chose monétaire est compliquée et que les peuples ne comprennent pas.

  

   Pour comprendre ce qui se passe sur les marchés et dans le monde réel en ce moment, il faut revenir aux fondamentaux et les simplifier à l’extrême. C’est la complexité de la situation, caractérisée par l’entrelacs des causes et des effets, l’enchevêtrement des actions et réactions, qui empêchent de voir clair. 

La situation se schématise de la façon suivante: excès de passif du système global sur son actif présent et même son actif futur anticipé. 

Le passif est constitué de tous les papiers émis, monnaie, dettes, actions, retraites promises, répartitions sociales octroyées, couvertures santé, etc. etc. 

L’actif est constitué de tous les assets existants et de la somme actualisée des cash-flows futurs, ou présenté autrement, l’actif est plus ou moins indexé sur la croissance future. 

Le système s’est arrêté en 2008 par la prise de conscience que le monde était insolvable.

On a trop promis, on ne peut pas tenir.

//////////////////////////////////////////////////////////////

Willem Buiter, l’économiste en chef de la Citibank, a déterminé que pour recapitaliser toutes les banques de la zone euro, il faudrait réunir un fonds de 3.000 milliards d’euros – une somme colossale qui représente 30% du PIB de l’ensemble de la zone euro. Steen Jakobsen, l’économiste en chef de la Saxo Bank.  estime quant à lui que le fonds devrait atteindre 2.000 milliards d’euros, ce que l’on pourrait atteindre avec une taxation des actifs de 10% à 15%. Déjà en 2011, le Boston Consulting Group avait indiqué qu’une taxe de 30% sur l’ensemble des actifs serait le seul moyen de sortir de la crise de l’euro.

KEYNESIAN BULSHIT HORN

Pire, toute l’ingénierie financière qui a été construite sur ces anticipations s’est grippée. Chacun a voulu retirer ses billes. Le système financier s’est bloqué sous le poids conjoint de l’insolvabilité,  de la crise de liquidité et de la fuite devant le risque. 

Tout cela est intervenu alors que la communauté spéculative mondiale était très chargée, le système était très leveragé. 

Pour stabiliser tout cela, les marchés, les banques, le shadow banking system, on a injecté des trillions et des trillions dans le système, on a donné l’assurance des Etats au secteur privé,  on a maquillé les bilans. On l’a fait en disant que c’était pour les économies réelles, pour lutter contre le chômage, etc. 

Cela n’a jamais été vrai.

 

L’argent créé ne s’est pas comporté comme on pouvait l’espérer. Il n’est pas allé dans les économies réelles, il n’y a pas eu ce que l’on appelle « transmission de la politique monétaire ». Il a servi très partiellement à stabiliser les positions spéculatives globales, il a servi à des opérations spéculatives temporaires, des coups de fusil, mais surtout il a servi à renforcer la sécurité des banques et du système financier. Ce que l’on appelle rétablir la confiance. En effet, instruit par le grippage de 2008, les banques  se sont dits, plus jamais cela: Plus jamais nous ne nous mettrons en position de ne plus pouvoir nous refinancer, nous allons constituer des réserves. Comme l’ont fait les pays asiatiques victimes de la crise de 1998. Ces réserves, elles sont là, accumulées dans les livres des Banques Centrales, oisives, même si elles rapportent un peu. L’essentiel de la quantité de monnaie  fabriquée par les Banques Centrales est oisif. Neutralisé. Il n’a, si l’on veut,  même pas le statut de vraie monnaie, tout au plus a-t-il le statut de monnaie potentielle. 

La communauté spéculative mondiale n’a pas liquidé les positions qu’elle aurait dû liquider en 2008,  on l’a incité à rouler ses positions. Elle a, pour ce faire, bénéficié d’un carry avantageux, l’argent pour financer les positions, n’a rien coûté,  et ce carry avait beaucoup d’origines, puisque beaucoup de pays pratiquent les taux zéro et cherchent à faire baisser leurs devises. Il était assuré et pour ce faire d’ailleurs,  les autorités n’ont cessé de promettre que les taux zéro étaient là pour longtemps.

 PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT:

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que les positions spéculatives qui n’ont pas été liquidées en 2008 sont toujours là, encore plus énormes. Epées de Damoclès suspendues au-dessus de la tête des marchés.

 

Elles sont fragiles à deux titres. D’abord, s’il n’y  a pas de reprise économique ou s’il y a  ralentissement, alors le complexe des matières premières va s’effondrer entrainant avec lui tout ce qui lui est relié, l’or, les précieux, etc. Ensuite, il est vulnérable à une hausse des taux de marchés, hausse des taux administrés par les Banques Centrales, vulnérable à un arrêt ou un ralentissement des politiques monétaires non conventionnelles, des carry. Nous sommes dans une situation où les convictions vacillent. Accessoirement, il faut, pour être complet, souligner que la reprise immobilière en cours aux USA conduit certains à considérer que la reprise va se développer, les taux vont monter,  les QE  vont stopper, etc.  Même si cette anticipation est contradictoire, en fait, elle vient contribuer à la dislocation du consensus, elle trouble le paysage.

 

Résumons. 

  • Les positions spéculatives, le leverage énorme qui existait en 2008 a été stabilisé, il n’a pas été résorbé ; au contraire, il a augmenté! 
  • Ces positions sont vulnérables à la fois à un ralentissement économique et à un arrêt des politiques monétaires non conventionnelles.  Accessoirement, à une impossibilité de contenir les taux à un niveau voisin de zéro.

La spéculation a commis une erreur colossale d’interprétation des phénomènes monétaires. Elle a cru que la monnaie créée par les Banques Centrales irait dans les économies et circulerait, il n’en a rien été, cette monnaie a fui le risque, elle s’est enfouie, cachée. Les banques la laissent en dépôt auprès de la Banque Centrale sous forme de réserve inemployée. A ce stade, tout se passe comme si cette monnaie n’existait pas, n’avait pas existence de monnaie. Ce ne sont que des bits et bytes.

Apr26_Toon 

Conclusion, les positions spéculatives qui datent de 2008, puis des années suivantes, ces positions qui ont parié sur une accélération de l’inflation et/ou une reprise économique se sont trompées. Elles sont inadaptées, elles sont radicalement trop en avance. A ce titre, elles sont fragiles et instables. 

Ce que nous avons vu récemment sur les matières premières, les précieux, le cuivre, le pétrole, c’est un accès de deleveraging. Si cela continue, la question de la liquidité du système va se poser.

Certains le craignent. 

Pourquoi? 

  • D’abord, parce que le doute est maintenant installé, on croit de moins en moins à la possibilité de relancer les économies par les mesures connues et pratiquées depuis 2008. Les prévisions de croissance sont révisées en baisse. 
  • Ensuite, le principal moteur de la hausse des matières premières, la Chine, est en croissance ralentie  et même, à mon avis, pas loin de la légère récession. Les riches Chinois fuient le pays, ils votent avec leurs pieds et leur argent, malgré les contrôles de mouvements de capitaux. Ils sortent plus de 30 milliards de dollars de capitaux par mois, ils ont sorti 300 milliards l’an dernier. Ils émigrent et constituent le flux le plus important d’émigration avec visa d’investissement EB-5 vers les Etats-Unis. 
  • Enfin, Bernanke est censé partir dans 5 mois, ce qui crée une incertitude majeure, même si la super colombe Yellen est donnée favorite. Par ailleurs, le doute sur le bienfondé des QE  gagne du terrain,  le débat est plus vif, la poursuite est moins assurée. 

L’or est touché par cet accès de deleveraging parce que le marché directeur de l’or, c’est le papier c’est à dire le véhicule de spéculation et non pas le physique. Il faut résorber l’excès de spéculation avant que la vraie tendance du prix de l’or puisse se  manifester. Il ne faut pas oublier que c’est une guerre. La tendance à la faiblesse de l’or est une aubaine pour vos  ennemis, les maitres du monde.

La tendance à la baisse leur permet de casser le moral des goldbugs, des Cassandres. Elle fait sortir l’argent neutralisé, elle débusque la thésaurisation. Mais, en même temps, elle déstabilise tout le système, il y a des risques pour que les mouvements en boule de neige deviennent non contrôlables.  La spéculation a bien souvent donné de l’or en collatéral pour garantir ses positions. Certains pays souverains ont fait de même. En fait, tout mouvement violent est dangereux pour le système dans son état instable actuel. 

La valeur fondamentale, si on peut dire, de l’or, est inconnue. La seule référence sensée, c’est sa valeur-travail, c’est à dire  son coût complet d’extraction. Et encore. On peut miner de l’or en dessous du coût du travail par dumping ou manipulation du change. 

C’est la raison pour laquelle nous avons toujours affirmé que les motifs pour lesquels les gens  achetaient de l’or n’étaient pas les bons. L’inflation monétaire n’est que potentielle, la création de monnaie n’a pas été transmise. La reprise économique est peu probable.  L’efficacité des politiques monétaires non conventionnelles est douteuse. Le nombre de personnes qui ont des positions spéculatives sur l’or papier est colossal et ce sont des mains faibles. Les gouvernements haïssent l’or et les banquiers centraux aussi. Les professionnels aussi, car un client qui achète de l’or est un client perdu sur lequel on ne fait pas de commission. L’or n’est pas un achat de mode ou de tendance, c’est un achat contrarian, radical, terroriste, un pari, un hedge sur la déconfiture –probable- du système. Une arme contre vos ennemis.

 

Que faire?

Perdre tout espoir de rendement, tout espoir de rentabiliser son capital.

  1. N’avoir qu’un seul objectif : le retour du capital, sa préservation. Sachant que ce ne sera même pas possible en réel,  ce ne sera possible en réel que partiellement. Mais ce n’est déjà pas si mal. 
  2. Il faut cesser d’espérer, l’espoir n’est pas une stratégie, c’est un piège. Il faut répartir, diversifier, car personne ne connait l’issue de la crise, surtout pas les soi-disant dirigeants. Ceux-là, sont non seulement des ignorants suprêmes mais, en plus, ce sont  des gens qui veulent votre ruine, ils ne gèrent pas pour votre bien. Pour eux, vous êtes un moyen, un réservoir à spolier et taxer. Ils partent de l’idée que ce que vous avez, vous ne l’avez pas mérité. 
  3. Il est impossible d’échapper à l’inéluctable, il y a trop de promesses, la richesse que vous croyez avoir  est fictive, vos avoirs ne valent que parce que nous sommes à  mi-chemin de la Grande Réconciliation entre le Réel et la Finance, à mi-chemin dans la grande réconciliation entre les Actifs et les Passifs, à mi-chemin de l’épreuve de réalité, à mi-chemin du Grand Jour des Comptes. 
  4. Les calculs que vous devez faire ne doivent pas être faits en valeur absolue, mais en relatif. Est-ce que je perdrais plus sur ceci ou sur cela?  Et là, dans ce cadre, l’or a toute sa place, tout comme l’immobilier d’usage, tout comme le cash en devise solide hors des banques, tout comme le petit business familial, sans personnel, tout comme…. 
  5. Le meilleur placement, c’est encore l’investissement qui vous permet de dépenser moins, d’être moins dépendant. 
  6. Il faut réapprendre à cultiver son jardin! Note:

Vous avez certainement entendu parler des dernieres prévisions de ALBERT EDWARDS, le stratège non conventionnel de la Société Générale.

Albert est ce que l’on peut appeler « un bon ». Il pense juste et ne pratique pas la langue de bois. Ce n’est pas un « bear » c’est pire c’est un « grizzli ». Sa thèse c’est l’age de glace. Il est déflationniste bien entendu et pense que la prise de conscience des echecs des maitres du monde va precipiter la planète  dans une nouvelle phace déflationniste. Il anticipe QE infinity, le S P a 420, le rendement du 10 ans sous les 1% et l’or a 10 000. Il a vu juste en début d’année quand il a démystifié « la grande rotation » et conseillé de ne pas se laisser piéger en sortant des valeurs à revenu fixe.

///////////////////////////////////////////////////

L’or devrait toujours augmenter et atteindre le niveau de 10 000 dollars, selon Albert Edwards.

Ecrivant dans son rapport hebdomadaire Global Strategy, Edwards affirme que l’assouplissement quantitatif américain, l’impression de monnaie, signifie qu’une inflation rapide n’est pas loin. Mais pas avant que les données actuelles sur l’économie américaine s’affaiblissant se transforment en  une nouvelle récession, menant à encore plus de création de monnaie par la Fed.

Cela forcera à un abaissement des taux d’intérêt payé pour les bons du Trésor US, ce qu’Edwards appelle un facteur d’influence essentiel des cours de l’or, concomitante à  une fuite de la confiance sur le marché des actions.

« Nous réitérons nos prévisions principales d’un S&P 400 de toucher le fond à 450, accompagné par des rendements sous -1% pour les [bonds] de 10 ans et l’or au-dessus de 10 000 dollars. Détenir de l’or est un pari contre la compétence des banques centrales et à la vue de leurs antécédents, c’est certainement un pari que je serai heureux de faire », explique le stratège

Pessimiste également sur le Japon, Albert Edwards, estime que le régime Kuroda pourrait se révéler trop efficace et conduire à une inflation incontrôlable  et va jusqu’à évoquer « la probabilité que la Banque du Japon perde son contrôle de la planche à billets et qu’un effondrement rapide du yen déclenche une nouvelle débâcle monétaire asiatique digne de 1997″.

Il ne faut pas non plus se tromper sur le signal donné par le niveau élevé des marges bénéficiaires des entreprises américaines, explique en substance le stratégiste de la Société Générale. Historiquement, des marges très élevées sont difficilement soutenables et « elles annoncent en général une période de quatre ans de croissance faible des bénéfices »

/////////////////////////////////////////////////////////

Notre position n’est pas fondamentalement differente de celle d’Albert Edwards, mais nous ne mettons pas l’accent sur les mèmes articulations.

Echec, déflation , QE infinity, fuite devant la monnaie comme lui, mais nous ne jouons pas la phase qui prélude à la fuite devant la monnaie , la phase de retour de la déflation: Pourquoi?

Parce que nous pensons que nos sociétés ne peuvent tolérer la déflation et que la tendance à la déflation ne sera que potentielle, elle n’aura pas le temps de se manifester. On passera brutalement à la phase suivante , sans prevenir. Ce qui ruinera ceux qui seront pris dans la bulle des valeurs a revenu fixe.

BRUNO BERTEZ Le Dimanche 28 Avril 2013

llustrations et mise en page by THE WOLF

EDITO PRECEDENT: L’Edito du-Dimanche-21-avril-2013: Le plan secret des maîtres du monde par Bruno Bertez

EN BANDE SON

   NI PUB, NI SPONSOR, NI SUBVENTION, SEULEMENT VOUS ET NOUS….SOUTENEZ CE BLOG FAITES UN DON
Image d’aperçu

9 réponses »

  1. Les mouvements récents sur l’or restent un mystère mais à supposer qu’il ne s’agisse pas d’une manipulation ils ont pu être générés par les derniers chiffres de l’inflation aux Etats-Unis qui sont inquiétants car montrent un début de déflation… Si ces chiffres venaient à se confirmer ils seraient le plus cinglante preuve de l’inefficacité des QE. N’oublions pas qu’à l’origine de toutes les turpitudes de Bernanke il y avait le motif louable d’éviter la déflation… Or les QE n’ont à l’évidence un effet inflationniste que sur certains assets de plus en plus déconnectés de l’économie réelle et cette inflation cantonnée ne profite qu’à une infime minorité. Résultat l’effet richesse devient inopérant sur les masses et ne génère aucun cercle vertueux dans l’économie. Pire, la porosité entre la bulle d’assets et l’économie réelle ne fonctionne que dans le sens de la négativité ce qui laisse entrevoir du sang et des larmes lors de la prochaine crise financière. A ce titre il faut effectivement se méfier de tout mouvement d’ampleur en particulier sur les matières premières car celui-ci pourrait être à l’origine d’un inéluctable jeu de domino.

    • Mardi 30 Avril Le retour des forces déflationnistes est incontestable.

      Le taux du 10 ans US est revenu dans les plus bas de l’année.

      Finie l’idiotie de la Grande Rotation : Les matières premières sont dans les plus bas, les capitaux commencent à fuir les émergents, les bourses des émergents ne se sont pas solidarisées du rally Américain, l’Australie est en difficulté, les grands producteurs de matières premières commencent à deleverager , le marché chinois des actions est le canari dans la mine!
      La Chine est au bord de l’implosion financière sous le poids de son shadow banking system. Les provinces chinoises n’arrivent plus à refinancer leurs paiements d’intérêt, le roll over des dettes des provinces est bloqué, les CDS du secteur financier se retendent etc etc…

      Ce qui trompe c’est le fait que cette fois la déflation revient par la périphérie mondiale. Un peu à l’image de ce qui s’est fait en Europe. Lorsque les tendances déflationnistes reviennent et que l’on commence à fuir le risque. En fait c’est le marginal, le périphérique qui fournit les premiers symptômes.

      Le retour des forces déflationnistes par la périphérie est masqué par le déferlement de liquidités en provenance cette fois du Japon. Les liquidités japonaises souscrivent aux emprunts européens. Le plan Kuroda à ce stade est un échec, les ventes de JGB sont très mauvaises, au lieu de baisser les taux ont plutôt tendance à monter malgré le pourcentage énorme pris par la BOJ.
      Le dollar et les Etats Unis nous semblent avoir tendance à se comporter à nouveau en refuge ce qui va dans le sens d’un retour des forces de déflation et de la peur du risque.
      Nous maintenons l’idée avancée il y a peu, il y a un risque de déversement des positions spéculatives globales, provoqué par le fait que la croyance en la toute-puissance des banquiers centraux vacille.
      Le tableau n’est pas complet, il manque quelques touches, mais l’esquisse prend forme. Les lignes de fracture se creusent fines mais profondes.

      Comme nous le disons souvent , attention, car en période de crise tous les phénomènes sont réversibles.

      Malgré ce constat, nous ne conseillons pas l’achat de bonds souverains et autres, notre analyse étant qu’ils sont en bulle… un achat de ce type ne se concevoir que dans un cadre de trading, se résumant donc à un pur achat spéculatif dont il n’est pas sûr que l’on puisse sortir à temps, la dette souveraine mondiale ne pouvant être honorée (rapport à notre analyse globale et macroéconomique). La perte de rendement escomptée est tellement faible que ce risque ne mérite pas d’être pris.
      .
      Cela illustre le fait que nous pensons que de façon intercalaire, Albert Edwards ait raison!
      .

  2. La question brulante que je me pose est :

    LA FORMULE ALCHIMIQUE QUI PERMET DE TRANSFORME LE PLOMB EN OR
    SERAIT-ELLE RÉVERSIBLE ?

    Et le corollaire suivant, bien préoccupant :

    SE POURRAIT-IL QUE NOS ALCHIMISTES EN FONCTION PRÉSENTEMENT AIENT DÉCOUVERT
    LA FORMULE PERMETTANT DE TRANSFORMER L’OR EN … EXCRÉMENT ?

    Pfiouuuuuuuuuuuuuu ! Quelle affaire hein ?

  3. Aujourd’hui, les banques de l’Union Européenne ont dans leurs livres 1500 milliards d’euros d’actifs pourris.

    Je dis bien : 1500 milliards d’euros d’actifs pourris.

    Ce sont des actifs pourris, des obligations pourries, des créances irrécouvrables, … bref ce sont des merdes.

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=52911

    Comment les banques de l’Union Européenne se débarrassent de toutes ces merdes ?

    Réponse :

    Les banques françaises donnent les merdes françaises à la Banque de France, qui les donne à la Banque Centrale Européenne.
    En échange, la BCE donne à la Banque de France des dizaines de milliards d’euros tout beaux, tout neufs, tout propres. Ensuite, la Banque de France donne ces liquidités aux banques françaises …
    … et les banques françaises utilisent ces liquidités pour acheter les obligations de l’Etat français.
    Conséquence : l’Etat français peut continuer à emprunter sur les marchés internationaux. Son taux d’emprunt ne cesse de baisser.
    Conclusion :
    Tout le monde est content !

    Dans tous les pays européens du sud, le mécanisme est le même : en Italie, en Espagne, etc.

    Les banques italiennes donnent les merdes italiennes à la Banque d’Italie, qui les donne à la Banque Centrale Européenne.
    En échange, la BCE donne à la Banque d’Italie des dizaines de milliards d’euros tout beaux, tout neufs, tout propres. Ensuite, la Banque d’Italie donne ces liquidités aux banques italiennes …
    … et les banques italiennes utilisent ces liquidités pour acheter les obligations de l’Etat italien.
    L’Etat italien peut continuer à emprunter sur les marchés internationaux. Son taux d’emprunt ne cesse de baisser.
    Tout le monde est content !

    Mario Draghi est un alchimiste : il transforme la merde en euros !

    Bon, évidemment, les journalistes allemands et les dirigeants politiques allemands ne sont pas contents.

    Vendredi 19 avril 2013 :

    Schäuble en faveur d’une action de la BCE pour réduire les liquidités.

    Le ministre allemand des Finances verrait d’un bon oeil une action de la Banque centrale européenne (BCE) pour réduire les liquidités en circulation dans la zone euro, selon un entretien à WirtschaftsWoche, mais juge que cela est difficile dans la situation actuelle.

    « Il y a beaucoup d’argent sur le marché, selon moi trop d’argent », a déclaré Wolfgang Schäuble dans un entretien au magazine allemand à paraître lundi, mais dont des extraits ont été publiés vendredi.

    Donc « si la BCE essaie d’utiliser sa liberté d’action pour réduire un peu cette grande quantité de liquidités, je ne pourrais que le saluer », a-t-il ajouté.

    Mais la liberté d’action est minime actuellement en raison de la crise qui frappe nombre de pays de la région, a-t-il aussi souligné. « Nous ne devons pas oublier en Allemagne que beaucoup de pays européens sont encore dans une situation de croissance précaire ».

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/afp-00515597-schauble-en-faveur-d-une-action-de-la-bce-pour-reduire-les-liquidites-560016.php

  4. Bonsoir,

    Avec un de mes amis, nous évoquions la situation actuelle et envisagions comment elle pouvait évoluer. Au cours de la conversation, alors que nous abordions la prétendue austérité qui ruinerait l’Europe et notre pays, il m’a fait remarquer qu’actuellement, la France ne faisait que solder, ou tentait de le faire, les errements de 2008. Je vous laisse alors imaginer, si vous en avez encore besoin, quelle va être la situation dans cinq ans quand il va falloir solder le passif de la première année de pouvoir de Normal 1er. Dire que je suis inquiet est un doux euphémisme.

    Bonne soirée.

    • Vous êtes optimiste , Nous avons à solder la dérive des années 1900 , au cours desquelles la France est devenue un pays de rentiers , puis la gestion catastrophique des années 20 , puis le happening de 1936 , puis … puis l’incroyable erreur d’appréciation de 1981 … puis la lâcheté de 1983 , .. puis l’accord Mitterrand-Kohl sur l’euro précipité pour faire plaisir a Kohl.
      ..
      .. et j’en oublie . J’en oublie beaucoup.

      Il faudrait liquider le Giscardisme qui a liquidé le Gaullisme et à consisté à admettre l’affaissement sans en tirer les conséquences pour la conduite des affaires . Il faudrait liquider le Chiraquisme qui s’est complu dans le radicalisme mou.

      Et puis et puis …

      Car il faudrait aussi liquider l’héritage culturel de la Révolution et le mythe de la France phare du monde , détentrice de L’universel .

      La dette , c’est cela , c’est le poids du passé cristallisé dans les chiffres du passif du pays.

Répondre à bruno bertezAnnuler la réponse.