Guerre de Religions, guerre de Civilisation

Environ 3000 jihadistes européens en Syrie et en Irak

Environ 3000 jihadistes européens en Syrie et en Irak

Le nombre de jihadistes européens partis combattre en Syrie et Irak est en hausse, à «environ 3000», a déclaré le coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove, qui donnait en juillet le chiffre de quelque 2000.

Il a jugé «possible» que cette augmentation soit due à l’avancée sur le terrain du groupe EI et à la proclamation d’un «califat» sur les zones conquises. Ces combattants viennent pour la plupart de France, de Grande-Bretagne, d’Allemagne, de Belgique, des Pays-Bas, de Suède et du Danemark, mais «un peu» viennent aussi d’Espagne, d’Italie, d’Irlande et désormais d’Autriche.

Entre 20% à 30% de ces ressortissants ou résidents européens sont rentrés chez eux, a-t-il estimé. Selon Gilles de Kerchove, «le défi pour chaque Etat membre est d’évaluer chacun d’entre eux, d’évaluer leur dangerosité et d’apporter la meilleure réponse».

Perquisitions en Allemagne chez des partisans présumés de l’EI.

Des perquisitions ont été effectuées en Allemagne dans les logements de sept personnes de 23 à 36 ans soupçonnées de fournir une aide logistique aux jihadistes de l’Etat islamique (EI) en Syrie. Les perquisitions ont permis la saisie d’ordinateurs, de disques durs, de CD et de clés USB.

Ces sept personnes, dont un Allemand qui s’est converti à l’islam, sont soupçonnées d’avoir financé par des opérations caritatives l’achat d’une ambulance, de l’avoir expédiée en Syrie avant qu’elle ne soit transformée en véhicule paramilitaire avec des armes de tir semi-automatiques installées sur sa carrosserie.

Le F22 en zone de combat.

C’est la première fois que les Etats-Unis utilisaient en zone de combat cette nuit leur avion chasseur développé pour l’armée américaine par Lockheed martin, l’avion disposant de la technologie la plus avancée du monde. Stationnés aux Emirats arabes unis, ces avions furtifs sont capables grâce à leur vitesse et leur capacité de voler à très haute altitude et de lâcher des bombes guidées de bien plus haut que les F16 ou les F18, d’une hauteur de 15 miles (23 000 mètres). Les capteurs des F22 leur permettent aussi de coordonner les attaques d’autres avions, et de détecter les systèmes de défense anti-aérienne. Le programme a coûté 67 milliards de dollars pour 188 appareils.

Damas soutient la coalition.

 Damas soutient «tout effort international» pour combattre les jihadistes de l’Etat islamique (EI) et du Front al-Nosra, après les frappes menées sur son territoire par une coalition conduite par les Etats-Unis, a assuré mardi le ministère syrien des Affaires étrangères.

«La Syrie soutient tout effort international pour combattre le terrorisme, (comme) celui de Daesh (un des acronymes en arabe de l’EI) et d’al-Nosra, tout en insistant sur le respect de la souveraineté nationale et conformément aux lois internationales», a indiqué le ministère dans un communiqué.

Damas prévenu?

 La Syrie a été informée par les Etats-Unis des frappes américaines menées sur son territoire contre l’organisation Etat islamique (EI), a annoncé mardi le ministère des Affaires étrangères à Damas.Par la suite la télévision d’Etat a annoncé que des «avions américains ont commencé à mener des frappes contre des positions de l’organisation terroriste EI à Raqa».

Washington, de son côté, a opposé un démenti cinglant aux assertions du régime: aucun courrier n’a jamais été transmis, a affirmé le Département d’Etat. «Nous n’avons pas notifié les Syriens sur le plan militaire, pas plus que nous ne leur avons donné la moindre indication sur notre calendrier et nos cibles», a insisté Jennifer Psaki, sa porte-parole.

Un avion syrien abattu.

L’armée israélienne a abattu un avion syrien au-dessus de la partie du plateau du Golan qu’elle occupe, selon la radio israélienne. La radio militaire a indiqué que l’avion syrien abattu était un Mig 21 et que les débris de l’appareil étaient tombés dans la partie syrienne du Golan. Il s’agit de l’incident le plus grave sur le plateau du Golan –dont une partie est occupée par Israël– depuis le début en 2011 de la guerre en Syrie.

Source : Le Temps avec les médias américains et les agences

L’incroyable vraie-fausse arrestation de trois djihadistes français

Par Soren Seelow Le Monde 24/9/14

Trois Français de retour de Syrie ont été expulsés mardi de Turquie. Après un improbable loupé de la police turque, ils se promènent en toute liberté dans les rues de Marseille

Dans le langage des services de renseignement, on appelle ça un gros «raté». Dans les couloirs du ministère de l’intérieur, on évoque un «sacré merdier». Pour les journalistes ayant relaté en direct, mardi 23 septembre, l’improbable feuilleton de la vraie fausse arrestation de trois djihadistes français de retour de Syrie, cette journée restera comme l’exemple édifiant d’un emballement médiatique alimenté par le silence de la place Beauvau.

Mardi 23 septembre, peu après 13 heures, la chaîne d’information en continu iTélé annonce l’interpellation sur le tarmac d’Orly et le placement en garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la sécurité publique (DGSI) de trois individus considérés comme dangereux, expulsés le jour-même par les autorités turques: Imad Djebali, un ami d’enfance de Mohamed Merah, condamné en 2009 à quatre ans de prison pour terrorisme, Abdelouahed Baghdali, époux de Souad Merah, la sœur du tueur au scooter, et Gael Maurize, également connu des services de renseignement pour son implication dans une filière djihadiste.

Confusion

L’annonce anticipée par iTélé de leur interpellation programmée depuis plusieurs jours est aussitôt reprise par l’ensemble des médias en continu. Elle s’avérera rapidement fausse. Après huit heures de mutisme, le démenti officiel du ministère de l’intérieur ne tombera que vers 21 h 20 par le biais d’un communiqué. Entre-temps, plusieurs médias affirment que les trois hommes n’ont jamais quitté Istanbul. Selon les informations du Monde, les djihadistes se promenaient en réalité mardi après-midi en toute liberté dans les rues de Marseille, en raison d’un incroyable loupé de la coopération policière franco-turque.

Surveillés de longue date par la DGSI, Imad Djebali, Abdelouahed Baghdali et Gael Maurize s’étaient envolés en février pour la Syrie afin d’y rejoindre les rangs de l’Etat islamique. Déçus, à en croire certains membres de leur entourage, par la réalité du djihad syrien, ils décident de se rendre fin août à la police aux frontières turque en demandant d’être remis aux autorités françaises. Après trois semaines dans un centre de rétention administrative pour «infractions au droit du séjour», les trois hommes sont acheminés mardi par les autorités turques vers un aéroport d’Istanbul, d’où ils sont censés prendre un vol pour Paris.

Libres comme l’air

Las, le commandant de bord refuse d’embarquer les trois djihadistes, au motif que les policiers turcs ont omis de présenter un document nécessaire à leur expulsion. La police turque enregistre les trois combattants sur le vol suivant – à destination, lui, de Marseille – sans juger utile d’alerter les autorités françaises. Sur le tarmac d’Orly, les agents de la DGSI font le pied de grue en attendant leurs «prises». Ne voyant rien venir, les autorités françaises contactent leurs homologues stambouliotes, qui les informent du changement de programme.

Entre-temps, Imad Djebali, Abdelouahed Baghdali et Gael Maurize ont passé la douane de l’aéroport Marseille Provence en présentant leur passeport, et se retrouvent à déambuler sur la Canebière, libres comme l’air. «J’ai eu mon client au téléphone vers 16 heure, raconte au Monde l’avocat d’Imad Djebali, Me Pierre Dunac. Il est bien en France, personne n’est venu l’arrêter, il ne comprend pas ce qui se passe, mais est tout à fait disposé à s’expliquer si les autorités le contactent». Sitôt l’information remontée, le pôle antiterroriste du parquet de Paris délivre un mandat d’arrêt. Mardi soir, aucun des trois djihadistes n’avait entrepris la démarche de se rendre aux autorités.

L’épisode laissera des traces

Le communiqué de la place Beauvau, tombé dans la soirée, insiste pudiquement sur la responsabilité des autorités turques dans ce mémorable fiasco: «Les services français ont été informés par leurs homologues turcs de ce changement de vol après l’arrivée sur le sol français des trois ressortissants expulsés».

A l’heure où l’échange d’information entre Istanbul et Paris apparaît comme un rouage essentiel de la sécurité nationale, l’épisode laissera des traces. Et soulève d’inquiétantes questions sur la capacité des autorités turques à gérer l’afflux croissant d’Européens qui traversent sa frontière chaque semaine pour rejoindre le chaos syrien. Sur les 350 Français qui combattent actuellement en Syrie, tous ou presque sont passés par la frontière turque. Et parmi les quelque 180 qui sont rentrés en France ces derniers mois, l’écrasante majorité est passée par la Turquie.

La filière d’Artigat

Les trois individus qui se promènent à Marseille sont connus de longue date des services de renseignement. Tous trois apparaissaient dans le dossier de la filière d’«Artigat», du nom d’un village ariégeois dans lequel un groupe de jeunes islamistes, pour la plupart issus de cités toulousaines, a constitué dans les années 2000 un bureau de recrutement djihadiste vers l’Irak, sous l’égide d’un Français d’origine syrienne, Olivier Correl, dit «l’émir blanc».

Cette filière djihadiste avait été l’une des premières à faire l’objet d’un procès en France en 2009. Imad Djebali, l’un des trois djihadistes envoyés à Marseille par les autorités turques, avait alors été condamné à quatre ans de prison pour participation à un groupe djihadiste irakien, recrutement de volontaires et financement d’attentats en Irak.

L’affaire Merah

Une partie des éléments de la procédure de la filière d’Artigat ont été versés au dossier «Merah» en raison de liens familiaux entre les deux affaires: cette ferme communautaire salafiste était fréquentée par Abdelkader et Souad Merah, le frère et la soeur du tueur de Toulouse, et plusieurs de ses membres ont été en contact avec Mohamed Merah au cours de l’année 2011. «Il s’agit d’une cellule dormante qui s’est régénérée et est toujours active», explique Me Samia Maktouf, l’avocate du soldat français Imad Ibn Ziaten, la première victime de Mohamed Merah. 

Preuve que la filière ne dort que d’un œil, deux de ses membres, Sabri Essid, demi-frère de Mohamed Merah, et Thomas Barnouin, une figure du djihadisme français originaire d’Albi tout comme Gael Maurize, l’un des expulsés de mardi, se sont eux aussi envolés pour la Syrie entre février et mars avec plusieurs camarades d’Artigat. 

Ces deux individus avaient été condamnés à quatre et cinq ans de prison à l’issue du procès de 2009. Ils avaient à l’époque été interpellés par les services de renseignements syriens tandis qu’ils s’apprêtaient à rejoindre le conflit irakien, et renvoyés en France. En quelques années, les alliances géopolitiques ont changé. Les motivations des djihadistes de la première heure, elles, semblent intactes.

3 réponses »

  1. 3000 djhadistes; des musulmans forcément; des immigrés aussi sans doute; insatisfaits de leur sort dans les pays d’Europe qui les ont accueilli. Et voulant revenir importer la charia et l’islamisme radical chez nous! comment arrêter cela?????

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