Prévoyants, les socialistes n’attendent pas d’être virés pour se recaser
www.bvoltaire.fr décembre 9, 2016 Charles Demassieux
« Il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance » (Évangile de Luc, 15-7).
En l’état socialiste actuel, les justes ont toutes leurs chances, car de repentance il n’est point question chez ceux de la rose rouge ! Au lieu de s’en aller discrètement par la petite porte, eu égard à leur bilan indescriptible, voilà qu’ils persévèrent dans l’erreur, sans aucun scrupule comptable ; ce qui est diabolique !
Ainsi, Marisol Touraine « affronte la colère de l’administration de l’institut de cancérologie Gustave-Roussy pour avoir essayé de forcer la nomination de Frédéric Varnier [un conseiller de son cabinet] au poste de directeur général adjoint », nous dit Le Figaro (7 décembre 2016).
Le Figaro précise que ledit Varnier est « un ancien inspecteur des finances », ce qui, convenons-en, est assez éloigné de la cancérologie, l’institut en question constituant par ailleurs un « fleuron européen de la recherche contre le cancer ».
Malgré la protestation du directeur général de Gustave-Roussy, Alexander Eggermont – professeur de chirurgie oncologique, qui connaît donc son sujet ! –, Marisol Touraine a « demandé au préfet, président du conseil d’administration de l’établissement, de convoquer un conseil d’administration extraordinaire le 14 décembre prochain pour entériner la décision ».
Mais la ministre de la Santé « n’est pas la seule à essayer de dépanner son entourage, Ségolène Royal, elle aussi, est inquiète pour l’avenir de ses collaborateurs. Au mois de novembre dernier, la dame du Poitou a ouvert les portes de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) à son ancien conseiller budgétaire Noam Léandri.
[…] Elle a par ailleurs imposé son ancienne directrice de cabinet Élisabeth Borne à la direction de la RATP en 2015. » En forçant le trait, on peut y voir là un souci écologique de recyclage !Et Le Figaro de nous rappeler que d’autres ministres socialistes ont mis le doigt dans le pot de confiture – Fabius et Valls –, perpétuant en cela une tradition toute mitterrandienne, ce dernier ayant été jusqu’à entretenir sa famille adultérine aux frais de la nation.
Comment s’étonner, alors, que nombre d’administrations soient des foyers infectieux d’incompétence lorsqu’à leur tête, on place des copains et non des talents ?
L’exemple de Catherine Pégard, journaliste de formation, ancienne conseillère de Nicolas Sarkozy, est de ce point de vue édifiant. Elle est nommée en 2011 – et reconduite en 2016 – à la présidence de l’établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles, sans aucune expérience dans cette matière. Rappelons que c’est elle qui, en 2015, a laissé entrer dans le parc le Vagin de la Reine, d’Anish Kapoor !
La Rochefoucauld disait : « Le ridicule déshonore plus que le déshonneur. »