Art de la guerre monétaire et économique

Trappe à Dettes : Selon Alliancebernstein / la Grèce sera sauvée par les pays de la zone euro

Une faillite de la Grèce coûterait probablement plus cher qu’une opération de sauvetage. Pour cette raison, AllianceBernstein le groupe américain de gestion d’actifs et filiale d’AXA estime que les autres pays de la zone euro finiront par soutenir les Hellènes au cas où toutes les mesures douloureuses de redressement budgétaire ne suffiraient pas pour ramener la dette de l’Etat dans une zone inférieure à 100% du PIB. Le risque systémique est actuellement trop élevé pour laisser la Grèce tomber en faillite…..

La question philosophique (toute stoicienne) qui se pose : le miel grec sera- t-il capable d’attrapper les mouches chinoisesou celles ci préféreron elles se noyer dans le vinaigre basalmique….

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 La prochaine fois, elle n’aura peut-être plus autant de chance. Les deux années précédant son entrée dans la zone euro ont été les seules où le déficit public a rempli les critères de Maastricht (max. 3% du PIB) – grâce à quelques manoeuvres comptables, que d’autres pays ont également appliqué.

Cette année, le déficit de la Grèce explose malgré des taux d’intérêt plutôt bas et une récession moins sévère que dans d’autres pays européens, notamment en raison d’une politique fiscale trop faible. Et si le marché considère que le risque de faillite est en effet peu élevé, il a également peu confiance dans la capacité du nouveau gouvernement à prendre des mesures fiscales décisives. Les titres de dette demeurent donc très sensibles aux fluctuations de l’aversion globale au risque. La prime par rapport à l’Allemagne reste difficile à prédire. AllianceBernstein estime ainsi qu’elle évoluera entre 100 et 300 points de base (pb).

La Bourse d’Athènes a terminé lundi sur une baisse de 2,73% après l’annonce de l’agence de notation Standard and Poor’s, qui a mis sous surveillance, avec une perspective négative, la note de crédit à long terme de la Grèce.La note de la dette à long terme de la Grèce avait été abaissée par S&P de “A” à “A-” en janvier.

Cette nouvelle décision “reflète notre opinion selon laquelle les projets de consolidation budgétaire esquissés par le nouveau gouvernement sont peu susceptibles de garantir une réduction durable des déficits budgétaires et un allègement du poids de la dette publique”, souligne explique l’analyste de S&P Marko Mrsnik.

Le nouveau gouvernement socialiste grec issu des élections du 4 octobre a annoncé des mesures pour réduire le déficit public à 9,1% du PIB en 2010. Il a doublé, à 12,7% du PIB, l’estimation de déficit faite par la droite sortante, tandis que selon le projet de budget, la dette publique doit atteindre en 2009 113,4% et 120,8% en 2010.

“En l’absence de mesures supplémentaires, nous prévoyons que le poids de la la dette publique pourrait atteindre 125% du PIB en 2010 – la plus importante pour un pays de la zone euro – et rester à ce niveau, ou encore grimper, à moyen terme”, met en garde S&P.

Standard and Poor’s précise qu’elle prendrait sa décision d’ici deux mois après avoir reçu davantage d’éléments sur les mesures du gouvernement grec.

La note de A- pourrait être maintenue si la stratégie du gouvernement s’avère “assez agressive pour garantir une baisse notable et durable du poids de la dette publique”, ou dans le cas contraire, abaissée à “BBB+”, précise l’agence.

S&P a également placé sous surveillance avec perspective négative la note senior (“A-“) concernant les titres des banques grecs garantis par le gouvernement.

La décision de l’agence de notation a également a également provoqué en fin d’après-midi un nouveau creusement de l’écart de rendement entre les obligations grecques sur 10 ans et leur équivalent allemand, à 196 unités de base contre 187 plus tôt, selon le site financier grec Euro2day.

source afp dec09

EN COMPLEMENT INDISPENSABLE  : Trappe à dettes : Entre comptes publics trafiqués et dette échevelée la nouvelle danse de Zorba la Grèce…. (cliquez sur le lien)

2 réponses »

  1. c’est vraiment génial! Il suffit de bien s’endetter comme ça, on est sûr de ne jamais avoir à rembourser… après ça, comment pouvoir croire un instant que les autres pays endettés vont se mettre à devenir raisonnable? Jusqu’au jour où le risque devient ingérable;))
    Nous sommes vraiment dans une période de totale irresponsabilité…

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