L’optimisme affiché sur l’économie et les Bourses en début d’année s’est rapidement essoufflé. Sur le mois, seuls les rendements offerts par les Bourses russe (+6,4%) et japonaise (+5,4%) se sont démarqués, mais c’est essentiellement le fait de l’appréciation de leur devise…..

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 Empêtrée dans les problèmes structurels de son économie (vieillissement de la population, baisse des salaires moyens…), la Bourse japonaise reste chère, même si elle est toujours en recul de 70% face à ses sommets d’il y a vingt ans ! Ailleurs dans le monde, la focalisation  non justifiée sur les résultats décevants publiés pour le quatrième trimestre par Alcoa (-21%), Barco (+3,9%) ou encore Electronic Arts (-8,3%) ont relégué au second plan les bonnes surprises d’Intel (-4,9%), IBM (-6,5%), 3M (-2,6%)…

Mais au-delà de ces chiffres et de la fin prochaine des stimuli publics (qui contribuent aux 5,7% de croissance au quatrième trimestre aux Etats-Unis), ce sont surtout la Chine et les banques, les deux gros moteurs de la croissance bénéficiaire des derniers mois, qui inquiètent les Bourses.

 Soucieux d’éviter la surchauffe de l’économie chinoise (+8,7% en 2009) et la formation d’une série de bulles (capacités de production, immobilier…), Pékin a en effet entrepris de limiter les capacités de crédit des banques, de relever les taux d’intérêt et de taxer l’immobilier résidentiel. De quoi souffler le froid sur la Bourse chinoise et pénaliser, à travers le monde, les valeurs les plus cycliques comme la sidérurgie et les non-ferreux, ou la construction, qui ont, trop vite rebondi. Si aujourd’hui, le défi chinois est de rééquilibrer son modèle de croissance, trop axé sur les investissements et pas assez sur la consommation, les perspectives à long terme de la Bourse chinoise restent néanmoins intactes. Investissez-y par exemple  via la sicav d’actions Fidelity Focus China.

Du côté des financières, après le renforcement souhaité des fonds propres d’ici fin 2012 (Bâle III), Zorrobama s’est prononcé pour une taxe bancaire, pour une réduction de la taille des banques et pour une séparation entre les très lucratives activités pour compte propres et les autres. Des mesures drastiques qui semblent trouver écho en Europe et qui pèseront sur les bénéfices et les dividendes des années à venir.

Voir la dépêche Bloomberg:
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601087&sid=a0_wtdsKlG7c&pos=5 (cliquez sur le lien)
…et la dépêche sur Boursorama:
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=ab1644e233015a01aad4792239275365

Les établissements fort exposés aux activités de trading pour compte propre comme Goldman Sachs (-11,9%), Morgan Stanley (-9,5%), Bank of America (-0,8%), Barclays (-2%), Deutsche Bank (-10,5%) ou UBS (-12,6%) seront les plus touchés. Une perspective inquiétante, alors que l’essentiel de la croissance bénéficiaire 2010 devrait provenir de ce secteur. Aujourd’hui, plus que jamais, la plus grande sélectivité doit ètre  de rigueur dans vos placements.

Des Banques déjà fragilisées et qui font face aussi  en plus  à de nouvelles dépréciations d’actifs (estimées à 1150 milliards jusqu’en 2011 – à comparer avec les 1300 milliards de dépréciations effectuées jusqu’au T2 2009. De plus, les exigences du Comité de Bâle sur le capital se traduiront par des besoins en capital de 740 milliards (elles ont levé 930 milliards jusqu’au T2 2009) et une non-distribution de dividendes en 2010 estimée à 840 milliards. Conclusion: elles auront besoin de taux bas pour les deux prochaines années….

Tous les secteurs n’ont cependant pas terminé janvier dans le rouge.

 Parmi les secteurs les plus performants, citons les pharmaceutiques, rattrapage due à une sous-évaluation relative. Le secteur des voyages et des loisirs s’est également distingué. Après une année 2009 médiocre (+16,6%), le pire semble passé pour ce secteur qui, sous la pression d’internet et des compagnies low cost, a dû se repositionner dans un marché désormais dicté par la demande. La faillite retentissante du géant surendetté Japan Airlines (-98,5%) n’a pas réussi à déstabiliser les autres grosses compagnies aériennes comme British Airways (+10,3%) ou Air France-KLM (+7,5%). Toutes sortent d’une année 2009 catastrophique, mais restent financièrement moins fragiles et en moyenne bien plus profitables sur la décennie écoulée. 

  (1) Indices return Datastream; (2) En euro sur base annuelle;
  (3) Rapport Cours/bénéfice courant (hors éléments exceptionnels).

  (1) Indices return Datastream; (2) en euro sur base annuelle;
  (3) Rapport Cours/bénéfice courant (hors éléments exceptionnels).

L’euro perd du terrain

En Europe, le piètre état des finances grecques n’a cessé de peser sur l’euro, qui a perdu quelques plumes face au dollar et est même tombé en dessous des 1,40 USD, pour la première fois depuis juillet 2009. Les déboires de la Grèce attirent l’attention des marchés obligataires vers d’autres pays de la zone euro, touchés eux aussi par une dégradation conséquente de leurs comptes publics et par une incapacité croissante à rester compétitifs au sein de la zone. Le Portugal, l’Italie et l’Espagne connaissent donc une hausse importante des taux d’intérêt à long terme, qui renchérit leur endettement.

Par contre, les taux à court terme Euribor alignent toujours des minima historiques. Grâce aux injections massives de liquidités consenties par la Banque centrale européenne (BCE), le marché du crédit interbancaire semble bel et bien rétabli, même si les conditions d’octroi de crédit se sont considérablement durcies. Pour vos achats obligataires, à l’heure où l’endettement croissant des pays industrialisés inquiète, la  préférence va aux pays offrant une situation financière saine. La Suède, l’Australie et la Nouvelle-Zélande en font partie 

EN COMPLEMENT : Performances en euros des marchés mondiaux d’actions JANVIER 10 (cliquez sur le lien)