Cycle Economique et Financier

Monétariser leurs dettes ou comment les états politiques recyclent l’économique par l’inflation…

La déflation c’était la faillite du système et un grand saut dans l’inconnu , l’inflation (la réflation préfèrons certains) c’est la sauvegarde du système au prix d’un apauvrissement généralisé….le prix à payer sans doute  pour une apparente sécurité..

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

Le FMI recommande aux banques centrales de viser 4% d’inflation au lieu de 2%

Ce revirement majeur comme objectif d’inflation aura des conséquences importantes sur le choix des placements pour ceux qui planifient leur retraite

Les économies évoluent, les banques centrales et le fond monétaire international (FMI) réagissent aux événements majeurs comme la dernière crise financière suivi d’une importance récession.

L’effet de pendule fait son œuvre, jusqu’au moment où un équilibre s’installe.

L’inflation de 6% à 12% durant les années 70 a été combattue par les banques centrales avec succès. De 1982 à nos jours, le niveau d’inflation moyen s’est situé à près de 2% l’an, soit vers la cible que les banques centrales ont visé.

Aujourd’hui, selon le rapport du FMI que vous pouvez consulter(cliquez sur le lien), le niveau d’inflation à 2% est trop bas comme cible.

 Il y a pire que l’inflation : la désinflation (baisse constante des prix jusqu’au niveau d’inflation négative).

Les banques centrales ne peuvent pas abaisser leur taux d’intérêt plus bas que 0.

Les marges de manœuvre sont limitées. La politique monétaire (baisses ou hausses des taux en plus des moyens quantitatifs) est plus rapide que la politique budgétaire (hausse ou baisses des dépenses des gouvernements et des impôts) pour stimuler ou ralentir la croissance d’une économie.

Avec l’endettement majeur des gouvernements, il y a différents moyens d’améliorer les finances publiques : augmenter les impôts, diminuer les dépenses et espérer qu’un niveau d’inflation plus élevé opère gratuitement pour réduire le fardeau de la dette. Par exemple : si un gouvernement avait une dette de 100 milliards et que l’inflation était de 4% l’an pendant 10 ans au lieu de 2%, la valeur de la dette en $ se serait dépréciée de 33% dans le premier cas et de 18% dans le deuxième, et cela sans être obligation d’appliquer les mesures trop sévères et indésirables d’hausse d’impôts ou de réduction des dépenses. Le choix politique serait facile à prendre.

Si un niveau d’inflation à 4% est apprécié pour les gouvernements, il a, toutefois, un impact pour les épargnants :

• l’inflation est le pire ennemi des retraités. La valeur de 100,000$ dans un Réer, si elle ne rapporte que 4% l’an et que l’inflation est de 4%, il n’y a aucun gain par année et cela même si vous réinvestissez le rendement annuel

• Les obligations, les CPG et les autres placements à revenu fixe souffriront beaucoup de ce contexte inflationniste

• Les taux d’intérêts se maintiendraient, si les banques centrales optent pour les recommandations du FMI longtemps, car la crainte de voir un taux d’inflation plus élevé se dissipera, ce qui offre peut d’intérêts sur les obligations

• La valeur des obligations se déprécierait, si les taux à long terme grimpent

 Les actions seront favorisées, dans ce contexte, car le gain boursier s’apprécie avec l’inflation

• Les placements immobiliers profitent d’une inflation plus élevée accompagnée de taux d’intérêt raisonnable

• les placements alternatifs seront favorisés dans ce contexte

• La hausse des impôts générés pas les déficits actuels serait moins élevée qu’anticipée, ce qui gruge moins le revenu disponibles

EN COMPLEMENTS : Le risque inflationniste plane plus que jamais sur les Etats-Unis

i les chiffres publiés vendredi 19 février montrent une certaine stabilité de l’indice des prix à la consommation américain, il ne faut pas pour autant se sentir rassuré quant au risque de résurgence de l’inflation.

Les prix ont augmenté de 0,2 % en janvier par rapport à décembre 2009, c’est-à-dire moins que prévu. Si l’on exclut l’alimentation et l’énergie, on constate même une baisse de 0,1 %, mais il faut savoir que les données sont en partie construites artificiellement. De leur côté, les prix à l’importation et à la production sont vivement repartis à la hausse : il y a bien danger de poussée inflationniste.

Le logement est le poste le plus important du budget des ménages (32 %), tel qu’il est représenté par l’indice, et pourtant c’est une composante tout ce qu’il y a de plus fabriquée. En effet, depuis 1980, elle ne reflète plus directement l’évolution des prix de l’immobilier et des loyers. Elle retient pour les propriétaires un loyer théorique calculé par le Bureau of Labor Statistics, indicateur qui se trouve être très sensible aux taux d’intérêt.

Ainsi, entre 2002 et 2006, alors que les prix de l’immobilier s’envolaient, le poste logement de l’indice des prix restait très sage et contribuait à donner l’impression que l’inflation était maîtrisée.

C’est vrai, avant janvier 2010, cela faisait près de trente ans que le noyau dur de l’indice, hors alimentation et énergie, n’avait pas reculé. Néanmoins, il ne faut pas conclure trop vite que tout est calme sur le front de l’inflation, car le chiffre global est surtout le résultat d’une baisse du poste logement (- 0,5 % en janvier).

L’évolution des prix à la production est un sujet d’inquiétude. Ils ont augmenté de 1,4 % en janvier par rapport à décembre 2009, exactement comme les prix à l’importation. En janvier, l’indice général des prix à la production a progressé de 4,6 % sur un an en glissement annuel, tandis que dans le même temps, le coût des produits de base a bondi de 25 % et celui des importations de 11 %.

Cette série de hausses est surtout la résultante, d’une part, du renchérissement du coût de l’énergie et des matières premières, d’autre part du recul du dollar. Un dollar qui a, certes, récemment repris du terrain face à l’euro, mais qui en est resté au statu quo vis-à-vis du yuan chinois et des devises des pays producteurs de matières premières.

Le chômage semble s’être stabilisé aux Etats-Unis. Il pourrait même commencer à régresser lentement. L’immobilier bénéficie de mesures exceptionnelles de soutien, et les taux d’intérêt ne peuvent que remonter. Dans un proche avenir, on ne voit pas vraiment quels seraient les facteurs domestiques susceptibles de contrebalancer l’impact croissant de l’inflation importée de l’étranger. Il est donc tout à fait prématuré de se réjouir du comportement de l’indice des prix à la consommation américain en janvier.

le Monde fev10

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Vous avez dit inflation ? 

Stratégiste spécialisée sur les marchés américains chez AXA IM, Aurore Wannesson-Raynaud fait le point sur les risques inflationnistes.

Alors que l’économie américaine sort de récession, dopée par une stimulation budgétaire et monétaire sans précédent, l’inflation reste en territoire négatif. Pourtant, le retour de l’inflation constitue un thème majeur sur les marchés, comme en témoigne notamment la hausse significative des points-mort (break-even) d’inflation au cours des dernières semaines. 

Il est vrai que la combinaison de politiques monétaire et budgétaire expansionnistes, la baisse du dollar et la hausse des prix des matières premières constituent un cocktail potentiellement explosif en matière d’inflation. Pourtant, la crise que nous venons de traverser a infligé à l’économie des dommages importants, constituant aujourd’hui un frein majeur à un dérapage inflationniste.

Une baisse tendancielle de l’inflation

Les deux dernières décennies ont été marquées par une baisse tendancielle de l’inflation, fruit, entre autres, d’une politique monétaire efficiente/crédible, d’une accélération des gains de productivité, ou encore de la globalisation. Ainsi, les anticipations d’inflation se sont également détendues, devenant à leur tour un ingrédient important de l’efficacité de la politique monétaire.

Plus récemment, les fortes variations des prix des matières premières, du pétrole en particulier, ont créé de la volatilité sur l’inflation totale, sans pour autant remettre en cause la baisse structurelle de l’inflation sous-jacente. Ceci souligne d’une part le succès de la politique monétaire en matière d’ancrage des anticipations d’inflation, et l’aplatissement de la courbe de Phillips d’autre part, c’est-à-dire la non-apparition d’une boucle prix-salaires.

Une politique économique à haut risque

Bien entendu, la politique menée conjointement par la Fed et le Trésor revêt un caractère hautement inflationniste. En matière de politique monétaire tout d’abord, le risque le plus important vient sans aucun doute de la politique non-conventionnelle mise en place par la Fed à partir de 2008. L’illustration la plus parlante est l’explosion de la taille du bilan de la Fed, passé de 900 à 2. 200 milliards de dollars, témoin du volume sans précédent des liquidités injectées dans l’économie par la banque centrale. La contrepartie des prêts de la Fed aux banques commerciales (à l’actif de la Fed) a été l’explosion des réserves de ces banques auprès de la banque centrale (à son passif). Ainsi, le risque majeur de cette politique est que l’explosion des réserves des banques se traduise par celle du crédit, de la masse monétaire au sens large (M2 et M3) et finalement de l’inflation. De fait, c’est plutôt le phénomène inverse que l’on observe jusqu’à présent. En effet, l’encours de crédit a fortement décéléré, et est même en territoire négatif aujourd’hui.

Si le Quant Easing a produit les effets escomptés sur la liquidité interbancaire et les prix des actifs, ses effets sur le crédit sont moins évidents. Mais ceci n’est finalement pas étonnant. Rappelons en effet que la crise que nous avons traversée était largement le résultat d’un excès d’endettement du secteur privé (consommation, crédit hypothécaire). Ainsi, le retournement du marché immobilier et les pertes sur les actifs titrisés adossés à des créances immobilières ont forcé les banques à réduire leur distribution de crédit. De plus, la volonté de désendettement du secteur privé (des ménages en particulier) qui en a résulté a aussi conduit à une baisse significative de la demande de crédit, comme le montre l’enquête de la Fed auprès des banques (Senior Loan Officer Survey), sans oublier le gel du marché interbancaire qui a prévalu au cours des derniers mois de 2008. Au total, la nette décélération du crédit observée depuis la fin 2008, en contraignant la croissance de la consommation, constitue un frein, et non un support, à une accélération de l’inflation.

Alors que l’économie américaine sort maintenant de récession (croissance du PIB de 2,8% au 3T09, après quatre trimestres consécutifs de contraction de l’activité), la question des stratégies de sortie de ces politiques monétaires non-conventionnelles se fait plus pressante. En effet, une sur-stimulation de l’économie en phase de reprise pourrait entraîner une sur-réaction de l’inflation. Sur ce point, la Fed a exposé à plusieurs reprises les outils à sa disposition (reverse repo, ventes d’actifs) pour retirer progressivement la liquidité.

En matière de politique budgétaire, les périodes d’expansionnisme fiscal ont souvent coïncidé avec des épisodes de forte inflation. Et la période récente a vu une explosion du déficit budgétaire américain, au-delà de 10% du PIB, portant la dette fédérale à près de 50% du PIB en 2010. La crainte d’une dérive inflationniste parait donc légitime de ce point de vue. Pourtant, par le passé, les périodes de forte inflation sur fonds de détérioration des finances publiques étaient doublées d’une monétisation de la dette par la banque centrale (financement du déficit budgétaire par création monétaire). Aujourd’hui, si le risque demeure, la monétisation de la dette est finalement restée limitée. Le programme d’achats d’obligations du Trésor de la Fed est modeste au regard des émissions : la Fed a acheté un total de 300 milliards de dollars de Treasuries, ce qui reste petit au regard des 1.200 milliards de dollars émis par le Trésor en 2009 (la Banque d’Angleterre a, à elle seule, absorbé la totalité des émissions du Trésor britannique).

L’économie mondiale a-t-elle besoin de plus d’inflation ?

lle est la bête noire des banquiers centraux depuis plus d’un quart de siècle : l’inflation, source d’instabilité et frein à la croissance, dont les effets néfastes doivent être combattus en contenant la hausse des prix en deçà de 2 %. Mais ce dogme des autorités monétaires, “vache sacrée” de la macroéconomie mondiale, pourrait être remis en question à la faveur de la crise.

Le Fonds monétaire international (FMI) vient de rouvrir le débat. Son chef économiste, Olivier Blanchard, s’est interrogé sur l’opportunité de faire passer de 2 % à 4 % l’objectif d’inflation des banques centrales pour pouvoir mieux contrer, à l’avenir, une chute brutale de l’activité.

“Les décideurs devraient-ils viser un taux d’inflation plus élevé en temps normal, afin d’accroître la marge de manoeuvre de la politique monétaire ?”, avance M. Blanchard dans une note de recherche publiée mi-février. L’idée ? Donner plus de “mou” aux autorités monétaires pour soutenir la croissance en cas de futur choc.

Après avoir abaissé leurs taux à un niveau plancher en réaction à la crise, les banques centrales sont aujourd’hui dans l’incapacité d’utiliser cette arme. Elles se retrouvent obligées de lutter contre une spirale déflationniste, où la baisse des prix décourage l’investissement et la consommation.

Cette réflexion se heurte pourtant à un consensus qui rassemble toujours bon nombre d’économistes en zone euro mais aussi aux Etats-Unis.

Les plus orthodoxes mettent en garde contre le risque de “brouiller” le message des banques centrales. “Si vous dites 4 %, pourquoi pas 5 % ou 6 %”, s’agaçait dans le Wall Street Journal l’économiste monétariste américain John Taylor, après la publication du document du FMI.

“Idée loufoque”

“Si elles révisent leurs objectifs à la hausse, développe Anton Brender, économiste chez Dexia Asset Management, les banques centrales risquent d’être confrontées à une remontée brutale et incontrôlée des taux d’intérêt.” Certes, l’inflation ne se décrète pas. Mais en jouant sur les anticipations des investisseurs et des ménages, le danger est grand de voir déraper la hausse des prix. Otmar Emminger, ancien président de la Bundesbank, la banque centrale allemande, l’avait résumé à sa façon : “Qui veut flirter avec l’inflation se retrouve vite marié avec elle.”

Dans la zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) s’est vue assigner comme mission de veiller à la stabilité des prix. La cible d’une hausse des prix de “moins de 2 %, proche de 2 %” n’est pas inscrite dans le traité de Maastricht, mais elle l’applique scrupuleusement. Les économistes doutent qu’elle puisse un jour assouplir cet objectif, condition posée par les Allemands au moment de la création de l’Union monétaire.

C’est d’ailleurs en Allemagne, où le souvenir de l’hyperinflation des années 1920 reste ancré dans la mémoire collective, que les observations du FMI ont entraîné les réactions les plus fortes. Pour Peter Bofinger, l’un des “sages” qui conseillent le gouvernement allemand sur la politique économique, relever la cible de hausse des prix est “une idée loufoque et dangereuse”.

Puisqu’elle pénalise le pouvoir d’achat et fait fondre les revenus de l’épargne, “l’inflation reste le vol des petites gens”, a renchéri le secrétaire d’Etat aux finances, Steffen Kampeter. “C’est une nuisance, partout et toujours, conclut Thorsten Polleit, chef économiste de Barclays en Allemagne. En multipliant l’argent, on n’enrichit pas une économie, on l’appauvrit.”

Mais l’endettement démesuré de certains Etats pourrait vite livrer des arguments à ceux qui plaident pour un peu plus d’inflation. Avec la crise, des centaines de milliards de dollars d’argent public ont été dépensés dans le monde pour relancer les économies.

Aujourd’hui, “on ne pourra pas s’en sortir sans inflation, affirme Véronique Riches-Flores, chef économiste Europe à la Société générale. C’est un moindre mal si l’on veut réduire le fardeau de la dette sans tomber dans un scénario à la japonaise de lutte chronique contre la déflation.”

Mais qu’on la redoute ou qu’on la souhaite, cette hausse des prix va-t-elle se concrétiser ? Aux Etats-Unis, les prix à la consommation hors alimentation et énergie ont baissé en janvier pour la première fois depuis 1982. Pour certains experts, les réponses exceptionnelles apportées à la crise – telle la création monétaire par les banques centrales – pourraient quand même contribuer au retour de l’inflation d’ici à 2011 dans les pays industrialisés. Or, pour Pierre Bezbakh, maître de conférence à l’université Paris-Dauphine, “mieux vaut 3 %-4 % d’inflation qu’une croissance faible et du chômage”.

Marie de Vergès LE MONDE | 23.02.10 |

 

Les masses monétaires injectées dans l'économie pour lutter contre la crise font craindre à terme un retour de l'inflation, ennemie des banques centrales.
Les masses monétaires injectées dans l’économie pour lutter contre la crise font craindre à terme un retour de l’inflation, ennemie des banques centrales.

 Les agents économiques endettés à taux fixe sont les grands gagnants d’une hausse de l’inflation. Une dette de 100.000 euros dans un contexte non inflationniste pèse plus lourd qu’une dette de 100.000 euros avec un taux d’inflation de 10 %. Car, si tous les prix et revenus augmentent, le montant des remboursements devient proportionnellement plus faible. Les entreprises et les Etats surendettés peuvent également se réjouir temporairement d’une inflation maîtrisée. Elle leur permet d’alléger le poids des intérêts

EN COMPLEMENTS INDISPENSABLES :

Bruno Bertez :Haussier sur tout. Mais en nominal/Pourquoi la croissance sera forte et inflationniste !!!! (cliquez sur le lien)Les inflationnistes keynésiens montent en puissance et donnent de la voix… (cliquez sur le lien)

FED : La vérité qui dérange de Thomas Hoenig ( Kansas) (cliquez sur le lien)

Commentaire : La politique des Banques Centrales et la Fed en particulier oscillent entre croissance et risque inflationniste (cliquez sur le lien)

.L’inflation la solution « magique » et cynique à l’endettement public (cliquez sur le lien)

Bruno Bertez : Le retour du Reflation Trade (cliquez sur le lien)

8 réponses »

  1. Bonjour,
    Aux US, l’agrégat monétaire M2 ne montre pas de signes d’expansion, il n’y a pas non plus d’expansion de la masse salariale (-3% year to year fin 2009). La banque centrale chinoise a visiblement passé des consignes le 19 janvier pour que certaines banques réduisent ou suspendent l’émission de nouveaux crédit.
    Bref tout cela semble très déflationniste … à court et moyen terme. Ou voir des signes d’inflation ?

    • Bonjour si je prend les US à surveiller sur les prochains mois : l’inflation importée et les dépenses pharaoniques de zorrobama qui couplées à une perte d’indépendance de la FED au profit des politiques pourrait déboucher sur l’option bien tentante et de relever les taux courts trop tard , et d’une monétisation de la dette plus poussée, les pertes enregistrées par fannie mae et freddy mac n’étant pas de très bon augure de ce point de vue…

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