Etats-Unis

USA : Kohn (Fed) opposé à l’idée de doubler l’objectif d’inflation

Le toujours très écouté et influent vice-président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Donald Kohn, a déclaré mercredi être opposé à l’idée que les banques centrales doublent leur objectif d’inflation.

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“Je ne pense pas que les banques centrales devraient relever leurs objectifs d’inflation, a déclaré M. Kohn lors d’un discours dans la ville de Davidson, en Caroline du Nord (Est des États-Unis).

M. Kohn répondait ainsi à une idée lancée en février par l’économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI), Olivier Blanchard. Celui-ci a suggéré que les banques centrales qui ont globalement pour objectif de maintenir l’inflation autour de 2% par an puisse doubler cet objectif à 4% afin de se donner une plus grande marge de manoeuvre pour lutter contre le risque de déflation, le cas échéant.

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“Les banques centrales du monde entier ont travaillé pendant trente ans pour ramener l’inflation à des niveaux où elle peut être largement ignorée par les entreprises et les ménages lorqu’ils ont des décisions à prendre concernant l’avenir”, a dit M. Kohn, selon le texte de son allocution distribué à la presse.

“Qui plus est, les attentes d’inflation sont bien ancrées à ces niveaux peu élevés”, a-t-il ajouté, faisant référence au niveau d’inflation auquel les ménages s’attendent à l’avenir.

La théorie retenue par les banques centrales à l’heure actuelle veut que l’évolution des prix suive, entre autres variables, celle des attentes d’inflation. Les banques centrales s’efforcent donc de stabiliser au mieux celles-ci en montrant par exemple leur volonté d’atteindre leur objectif et leur capacité à le faire.

M. Kohn a dit craindre qu’il y ait un “long processus” d’ajustement des attentes d’inflation à un relèvement de l’objectif des banques centrales

De plus, a-t-il dit, “une inflation à 4% pourrait être supérieure à ce qu’il est possible d’ignorer. Entreprises et ménages pourraient alors prendre davantage en compte l’inflation lorsqu’ils investissent ou écrivent des contrats, augmentant ainsi les risques qu’une inflation autrement temporaire ne devienne plus persistante“.

Alors que la Fed a redit mi-mars son intention de maintenir aussi longtemps que possible son taux directeur quasi nul comme elle le fait depuis quinze mois pour stimuler au mieux l’activité économique, M. Kohn a répété que la banque centrale avait “la possibilité et la volonté de resserrer sa politique de crédit bien avant une quelconque menace sur la stabilité des prix” et qu’elle éviterait ainsi toute poussée non maîtrisée de l’inflation.

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Source afp mars10

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