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WSJ : JPMorgan conserve bon nombre d’actifs illiquides

Les banques vont bientôt publier leurs résultats du premier trimestre, qui auront sans doute profité du rebond des marchés d’actions et d’obligations. Il est toutefois un élément du bilan des banques qui méritera d’être examiné de très près: les actifs illiquides.

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Ces actifs n’ayant pas de prix de marché, il appartient aux sociétés financières elles-mêmes d’en établir une valorisation théorique.

Les investisseurs devront porter une attention particulière à deux points:

si le total de ces actifs ne diminue pas alors que les marchés se redressent, on peut conclure qu’ils restent illiquides et qu’ils risquent de peser encore longtemps sur le bilan du groupe.

Deuxièmement, les banques qui détiennent d’importants montants de dérivés illiquides de niveau 3 pourraient être plus vulnérables à la réforme du secteur financier. Les changements règlementaires proposés visent notamment ces dérivés et pourraient rendre leur détention très coûteuse pour les banques.

Les 130 milliards de dollars d’actifs de niveau 3 détenus par J.P. Morgan méritent une attention particulière.

 Le total de ces actifs n’a diminué que de 5% en 2009, alors que ceux de Goldman Sachs ont reculé de 30% et ceux de Morgan Stanley, de 48%. Mais il est vrai que J.P. Morgan détenait 46,7 milliards de dollars de dérivés de niveau 3 à la fin 2009, soit près de 20 milliards de dollars de plus que Citigroup.

On pourrait arguer, à la décharge de J.P.Morgan, que la performance favorable enregistrée par le groupe pendant la crise du crédit prouve qu’il est assez solide pour supporter un gros montant d’actifs de niveau 3.

De façon plus réaliste, on peut aussi penser que J.P.Morgan devra restructurer son bilan. Et ses résultats pourraient souffrir si la banque devait finir par déprécier les actifs en question.

-Peter Eavis, The Wall Street Journal avril10

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