Behaviorisme et Finance Comportementale

Finances Comportementales : Vendre / une décision difficile

Si la décision d’acheter un produit financier se prend sans peine, celle de vendre est nettement plus problématique. Pourquoi ?

Sans doute parce que ses comportements de consommateur poussent plus naturellement l’investisseur à l’achat.

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

 De nombreux investisseurs ont ce sentiment : si la décision d’acheter un produit financier (une action, par exemple) se prend généralement sans peine, celle de vendre est nettement plus problématique. Pourquoi ? Sans doute parce que  ses comportements de consommateur poussent plus naturellement l’investisseur à l’achat (parfois impulsif ou compulsif). A cela s’ajoute une illusion psychologique : une fois l’action achetée, l’investisseur a tendance à lui accorder plus de valeur qu’elle n’en a réellement. Ainsi, si le cours monte, il trouvera logique jugera inutile de vendre si tôt… Et si le cours baisse, l’investisseur cherchera par tous les moyens à éviter de reconnaître son erreur : désireux d’échapper au regret, il attendra des jours meilleurs. En effet, pourquoi prendre le risque de vendre à perte alors qu’une nouvelle positive va peut-être survenir et redonner du tonus au cours de l’action ?

 Bien entendu, ces raisonnements sont à bannir. Une action dont le cours monte peut inverser sa trajectoire et une action dont le cours baisse ne remonte pas nécessairement. Plutôt qu’à laisser son esprit divaguer de la sorte, l’investisseur a donc tout intérêt à revenir à un maximum d’objectivité. Une action est achetée lorsqu’elle est considérée comme bon marché, ce qui présuppose certaines hypothèses (notamment en matière de rendement sur dividende et de croissance). Lorsque le cours change (à la hausse ou à la baisse), il convient de se demander si l’analyse qui a présidé à son achat est toujours ou non valable, compte tenu d’éventuelles nouvelles informations disponibles. N’oubliez pas que le premier piège boursier est précisément d’acheter ou de conserver des actions trop chères car leurs rendements attendus sont alors trop maigres, voire négatifs. Celles-ci doivent donc être vendues. Maintenir une position qui n’est plus jugée favorable a par ailleurs un coût (d’opportunité) : pensez à ces autres actions bon marché qui pourront être achetées avec l’argent récolté de la vente de vos actions devenues chères. En conclusion, pour la santé de votre portefeuille, vendre est au moins aussi important qu’acheter. 

source tpv avril10

Laisser un commentaire