Toutes les actions américaines seront probablement sujets aux coupes-circuits vers la fin de l’année, selon le PDG de NYSE, Duncan Niederauer. Les coupes-circuits sont un mécanisme de suspension de cotation d’une action pour cinq minutes si elle chute de plus de 10% dans cinq minutes. Ce mécanisme va s’appliquer d’abord aux valeurs de SP500 sous la proposition de la SEC. Cette mesure devra s’appliquer à tous les marchés, selon Niederauer et même aux trackers ou ETF….
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Le Wall Street Journal revient sous un angle brillant sur les conséquences néfastes et perverses que pourrait et qu’aura ce type de “nouvelle ” (en fait remis au gout du jour de mécanisme ancestraux préalablement stoppés et pour cause ) régulation sur les marchés…La preuve , que dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres et une fois de plus que “qui veut faire l’ange fait souvent la bète”….Que l’on ne joue pas ainsi impuniement les apprentis sorciers avec la liquidité …Les présomptueux démocrates US ne tarderont pas à l’apprendre à leurs dépents….
Comment réagiraient les investisseurs si la cotation des actions s’interrompait?
On ne tardera sans doute pas à le savoir: les régulateurs américains ont annoncé mardi des mesures pour instaurer une suspension de cotation de 5 minutes pour toute valeur fluctuant de plus de 10% dans un intervalle de 5 minutes. A terme, ces règles s’appliqueront également aux fonds indiciels cotés, ou ETF. L’objectif est d’éviter de trop brusques variations de marché, comme celles observées le 6 mai lorsque certains titres avaient temporairement perdu près de 100% de leur valeur.
Bernanke considère le krach éclair du 6 mai comme un avertissement (cliquez sur le lien)
En contrepartie, les investisseurs risquent de se trouver à court de liquidité sur nombre de valeurs lorsque les marchés s’emballeront. Ana Avramovic, de Credit Suisse, estime que ces mesures auraient déclenché environ 40 suspensions de cotation quotidiennes parmi les valeurs du S&P 500 en octobre 2008.
L’ampleur potentielle de ces suspensions pourrait inciter davantage d’investisseurs à se tourner vers les contrats à terme sur les indices des marchés d’actions. Le contrat à terme sur le S&P 500, par exemple, continuait à se négocier le 6 mai alors que des centaines de titres auraient été suspendus dans le cadre de ces nouvelles règles. Une augmentation de la demande pour les contrats à terme donnerait une plus grande profondeur à ces marchés et gonflerait les revenus de l’opérateur boursier CME Group.
Mais si les transactions s’interrompent en trop grand nombre, les marchés des contrats à terme pourraient se trouver sous pression puisqu’ils attireraient des investisseurs à court de liquidité désireux de vendre. Cet enchaînement des événements risquerait de provoquer une chute des marchés des contrats à terme.
Et le problème pourrait être beaucoup plus grave si les suspensions finissent par s’appliquer également aux ETF. Comme l’a montré la séance du 6 mai, les ETF sont sujets à une très forte volatilité parce que les teneurs de marché tendent à battre en retraite en cas de perturbation des marchés. Or les règles proposées par la SEC n’indiquent pas que les contrats à terme cesseraient de se négocier en cas de suspension de cotation d’un ETF.
A moins d’une coordination plus étroite des règles sur les marchés d’actions et de dérivés, les suspensions risquent simplement de reporter la volatilité sur des instruments dont la négociation se poursuit. La mise en place de ces “disjoncteurs” est certainement bénéfique, mais suspendre la cotation de valeurs volatiles isolées ne suffira peut-être pas à empêcher un nouveau plongeon éclair des marchés.
-John Jannarone, The Wall Street Journal mai10
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