Asie hors émergents

La faiblesse du dollar australien

La faiblesse du dollar australien

Les incertitudes sur la croissance mondiale et les effets de la crise de la dette en Europe ont envoyé mardi le dollar australien à son plus bas niveau depuis un an et incité la Banque centrale à laisser ses taux inchangés.

Le dollar australien, dit «Aussie», est passé sous les 95 cents US mardi matin, pour la première fois depuis le 24 septembre 2010, fléchissant jusqu’à un plus bas de 94,76 cents US.

La faiblesse du dollar australien s’explique par la déprime des Bourses, sur fond de craintes pour la croissance mondiale, a déclaré Sean Callow, analyste chez Westpac. «Il y a eu beaucoup de ventes (à Wall Street dans la nuit) et les Bourses asiatiques restent en territoire négatif. C’est encore une fois cette corrélation» entre l’Aussie et «les craintes sur la croissance mondiale et la dette européenne», a-t-il déclaré. 

Le dollar australien «reste vraiment le baromètre de l’optimisme et de la croissance mondiale», a ajouté l’analyste.

Dopé par le dynamisme des exportations australiennes de matières premières vers les pays émergents, notamment la Chine et l’Inde, l’Aussie avait atteint la parité avec le billet vert en octobre 2010, pour la première fois depuis que les autorités australiennes ont décidé de laisser flotter la devise en décembre 1983.

Depuis l’automne 2010, il est redescendu trois fois sous la parité: en mars après le séisme au Japon, en août après l’abaissement de la note des Etats-Unis par l’agence Standard and Poor’s et depuis fin septembre en raison des inquiétudes sur la croissance.

La Banque centrale australienne a elle décidé de maintenir les taux d’intérêt directeurs inchangés lors de sa réunion mensuelle, à 4,75% comme c’est le cas depuis novembre 2010, a-t-elle annoncé mardi. Le gouverneur de la Banque centrale Glenn Stevens a estimé que les conditions sur les marchés financiers étaient très instables et que l’incertitude s’accroissait à propos de la crise des dettes souveraines et des banques dans la zone euros, ainsi qu’en matière de croissance mondiale.

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