Douce France

Djobi/Djoba la France rentre dans le club pas très prisé des GIPSI (Grèce, Irlande, Portugal, Espagne et Italie)

Djobi/Djoba la France rentre dans le club pas très prisé des GIPSI (Grèce, Irlande, Portugal, Espagne et Italie)  

La France bascule dans le camp des PIGS, modifiant ainsi cet acronyme en une version nettement moins comique. En effet, la récession approchant à grand pas et les premières vagues de licenciements bancaires n’incitent guère à pratiquer l’humour. Le premier ministre français François Fillon a proposé ses mesures afin de combattre l’accroissement du déficit national, et de le ramener pour 2012 à… -4,5%, alors que le déficit pour 2011 mérite déjà à lui tout seul quelques réformes.

Infographie.Une Dette en hausse presque constante
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Source Financial Times

source Wall Street Journal

Surtaxe de 5 points de l’impôt sur les sociétés, salaire des dirigeants gouvernementaux gelés, accélération de la réforme des retraites, désindexation des prestations sociales et limitation des hausses des dépenses d’assurance maladie, hausse de la TVA de 5,5% à 7,0% sur les produits de première nécessité. Ajoutons encore l’augmentation de la taxation du capital, qui passe ainsi de 19 à 24% ainsi qu’un rabotage des niches fiscales… 

Cette annonce globale ne comporte que beaucoup de défauts. Certes insuffisante en première lecture (comment réduire une dette déjà énorme en prévoyant de dépenser 4,5% de plus que ce que l’on gagne en un an?), il est de notoriété publique qu’une réduction des dépenses et des investissements ne participe pas à une relance économique, et la récession est donc droit devant…

 Le déficit prévu pour 2012 est d’environ 81 milliards d’euros. Le retour à l’équilibre est prévu pour 2016. D’ici là, il est prévu de ramener le déficit de 5,7% du PIB en 2011 à 4,5% en 2012, 3% en 2013, 2% en 2014, puis 1% en 2015. La France entamera son désendettement dès 2013: le ratio de la dette diminuera de 87,4% en 2012 à 87,3% en 2013, selon le projet de loi de finances pour 2012.

Economiste à BNP Paribas, Frédérique Cerisier voit dans ces mesures «une continuité» par rapport à celles annoncées fin août, notamment en ce qui concerne l’augmentation de la fiscalité du patrimoine. Après une première analyse du plan d’austérité, elle constate toutefois un décalage entre l’équilibre annoncé des économies et des recettes. Elle estime que, si cette parité paraît respectée jusqu’en 2013, les économies représenteraient «plutôt un tiers que la moitié» sur l’ensemble de la trajectoire jusqu’en 2016.

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